Gazoduc transméditerranéen
Gazoduc transméditerranéen | ||
Informations géographiques | ||
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Pays | Algérie, Tunisie, Italie | |
Le tracé du Gazoduc, en violet sur la carte | ||
Informations générales | ||
Type de produits | Gaz naturel | |
Mise en service | 1983 | |
Longueur | 2 500 km | |
Diamètre | 48 pouces | |
Capacité de transport | 32,7 milliards m3/an | |
Propriétaire(s) | Sonatrach, Eni | |
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Le gazoduc transméditerranéen[1],[2], dit Transmed[3], est un gazoduc permettant l'exportation de gaz naturel d'Algérie vers l'Italie, via la Tunisie.
Historique
[modifier | modifier le code]Le gazoduc est le fruit d'accords entre le groupe algérien Sonatrach et le groupe italien Eni. Le premier accord de principe a été signé en 1972 ; en 1977, un contrat de vente est conclu, portant sur 12,3 milliards m3 par an pendant 25 ans[4].
Les travaux de construction ont commencé en 1978. À cette époque, la traversée de la mer Méditerranée était une réalisation pionnière, car le gazoduc Transmed était le premier grand gazoduc sous-marin au monde aux côtés du gazoduc Ekofisk (en mer du Nord). La filiale d'Eni Saipem pose le pipeline, en utilisant le navire-grue Castoro Sei, qui a été spécialement construit pour l'occasion[4]. Le gazoduc est mis en service en 1983[4].
En 1990, Eni et Sonatrach sont convenus d'augmenter la capacité de 7 milliards de m³/an, pour laquelle une deuxième ligne a été construite entre 1991 et 1997 et les stations de compression ont été modernisées[4].
Tracé et caractéristiques techniques
[modifier | modifier le code]Le gazoduc part de Hassi R'Mel Algérie. Il parcourt 550 km en territoire algérien, avant d'entrer en Tunisie. Après 370 km dans ce pays, il atteint la côte à El Haouaria, où commence une première section sous-marine de 155 km. Après la traversée de la Sicile (340 km), il présente une deuxième section sous-marine de 15 km dans le détroit de Messine, avant de remonter la totalité de la péninsule italienne, pour finalement rejoindre le réseau à Minerbio près de Bologne, dans le plaine du Pô, berceau de l'industrie gazière italienne[5]. En Algérie et en Tunisie, il se compose de 3 tubes de 48 pouces (122 cm) de diamètre[4]. Trois stations de compression se situent en Algérie et trois autres en Tunisie, la dernière est la plus puissante (120 MW) car elle doit fournir la pression nécessaire à la section sous-marine[6].
Importance économique
[modifier | modifier le code]La Tunisie, en contrepartie de la traversée de son territoire et de l'entretien qu'elle assure sur sa section, reçoit environ 6 % du gaz transporté. Cette quote-part assure une part importante de sa propre demande.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Coopération énergétique au Maghreb : quelles dynamiques régionales et internationales ?, Paris, Institut de relations internationales et stratégiques, , 7 p. (lire en ligne [PDF]), p. 4
- La Région méditerranéenne en 2020 et son rôle dans le réseau énergétique européen, Paris, Observatoire méditerranéen de l'énergie, , 110 p. (lire en ligne)
- https://www.transmed-spa.it/sistema_di_trasporto.php?lingua=3
- « Trans-Mediterranean Natural Gas Pipeline - Hydrocarbons Technology », sur Hydrocarbons Technology (consulté le )
- Hayes, Mark H., « Algerian Gas to Europe: The Transmed Pipeline and Early Spanish Gas Import Projects. Working Paper #27 », Geopolitics of Natural Gas Study, université Stanford; Program on Energy and Sustainable Development, , p. 9–11 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- (en) Riccardo Albonetti et Luigi Manganelli, « The Trans-Mediterranean natural gas pipeline », International Journal of Project Management, vol. 2, no 2, , p. 94–96 (ISSN 0263-7863, DOI 10.1016/S0263-7863(84)80007-1).