Gare de Hombourg (Belgique)

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Hombourg
Image illustrative de l’article Gare de Hombourg (Belgique)
La gare en 2008.
Localisation
Pays Belgique
Commune Plombières
Section Hombourg
Coordonnées géographiques 50° 43′ 23″ nord, 5° 54′ 47″ est
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne 38
Historique
Fermeture 1962 [1]

Carte

La gare de Hombourg (néerlandais: Station Homburg) est une ancienne gare ferroviaire belge située à Hombourg.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare se trouvait sur la ligne 38, désormais fermée et entièrement démontée pour en faire un "Ravel"[2].

Histoire et patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare est ouverte en 1895 en même temps que la section Aubel - Plombières de la Ligne 38[3].

Le bâtiment actuel est une gare de plan type 1881 légèrement plus grande que les gares ordinaires de ce type puisque l’aile qui servait de salle d’attente compte quatre travées au lieu de trois, la quatrième travée servant de magasin pour les colis[4].

Du temps de sa construction, cette gare comprenait le logement de fonction du chef de gare, son bureau et le guichet (dans le corps central de deux étages), une salle d’attente et un magasin dans basse disposée à droite du corps central et les commodités ainsi que plusieurs fonctions annexes dans l’aile à toit plat disposée à gauche de la gare[4].

Pendant la Première Guerre mondiale, l’occupant fit construire une nouvelle ligne munie de nombreux ouvrages d’art entre Tongres et le tunnel frontalier de Gemmenich sur la ligne vers Aix-la-Chapelle. Cette ligne destinée au trafic lourd passait par Montzen où se trouvaient une gare et un important triage. Conséquence, une nouvelle section de la ligne 38 sera construite entre une bifurcation située de l’autre côté du tunnel de Hombourg et la nouvelle gare de Montzen qui sera également raccordée à d’autres lignes par le biais de lignes nouvelles. Cette section de ligne entre Montzen et Hombourg est appelée ligne 38/1[2].

Conséquence de ce raccourci, l’ancienne portion de la ligne 38 entre Hombourg et Plombières ainsi que la portion de la ligne 39 qui passait par Plombières perdront leur trafic de transit et fermeront au début des années 1950.

En 1940, l’armée belge fait sauter le tunnel de Hombourg lors de l’invasion (il avait déjà été dynamité en 1914)[5]. Les dégâts sont tels que le tunnel, peu profond, est entièrement excavé et est remplacé par une tranchée[5]. L’occupant allemand reprit le contrôle sur les cantons de l'est et y rajouta plusieurs communes dont celle de Hombourg. La gare frontière se trouvait désormais à Aubel et Hombourg était une gare de la Reichsbahn allemande[6].

Durant l'occupation allemande, la gare servait les besoins des Allemands et abritait des bergers allemands.

Le trafic des trains diminua drastiquement après la guerre et le , Hombourg, tout comme plusieurs gares de la ligne, devint un point d’arrêt facultatif (PAF), dont l’arrêt se faisait uniquement à la demande.

La desserte des voyageurs fut définitivement arrêtée le [7]. Au-delà de Battice, le trafic des marchandises disparut en 1962, année de la fermeture de la gare de Hombourg aux marchandises[2].

Après sa fermeture et avant de devenir salle de fête, elle servait de magasin de fruits, de charbon, de paille, de foin, de mazout et de patates. Les bâtiments appartenait aux collectifs avant de devenir propriété privée; parfois des locaux plus âgées viennent encore pour passer un peu de temps sans comprendre qu'elle est maintenant en mains privées[1].

Depuis sa fermeture, la gare a été transformée en 2007 en salles de fête et quelques wagons préservés servent de gîte . Les wagons consistent entre autres d’un wagon hôpital de 1954 avec les couchettes d’origine et d’un wagon postal [8]. Ouverts au public depuis 2014, la restauration des wagons se fait « dans un souci d'authenticité », gardant au possible les items originaux. Au total, 22 personnes peuvent y loger[9].

Chemin de Fer des Trois Frontières (CF3F)[modifier | modifier le code]

Après la fermeture de la gare, le site est resté à l'abandon pendant des années jusqu'à ce qu'il soit vendu en 1981, avec 2 kilomètres de voie ferrée, un particulier souhaitait y créer un musée ferroviaire. À cet effet, le bâtiment a été restauré et la voie ferrée jusqu'à la ligne 24 (à Montzen) a été reconstruite en 1999 par le nouveau propriétaire de la gare.

L'association ferroviaire "Chemin de Fer des Trois Frontières (CF3F)" (en néerlandais : Spoorweg der drie Grenzen) a été fondée en 2009, et a pour objectif de réaliser un chemin de fer touristique entre la gare de Hombourg et celle de Raeren (via Montzen). Elle remet également en état le parc ferroviaire qu'un particulier leur a parrainé.

L’asbl a été renommée projet "History Park (CF3F)" dont l'ouverture officielle est (normalement) prévue pour juillet 2026.

La liste du matériels ferroviaires préservés (et visible) à la gare de Hombourg[modifier | modifier le code]

Les listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en janvier 2024) :

Locotracteur et draisine[modifier | modifier le code]

Matricule Constructeur et date État actuel Origine et informations techniques Photo
Locotracteur diesel Deutz no 9903 Deutz (Allemagne), 1967 (no 58227) Opérationnel (restauré en livrée verte SNCB).
  • m, 14 t, vitesse maximum : 00 km/h (55 ch).
  • Capacité du réservoir à gazole : 000 L.
Draisine d'inspection no 702 (Type 7) no 380.25.702.60 Perkins, 1949 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB
  • Ancienne draisine (ou Lorry) d'inspection des voies ferrées mais aussi pour le transport des ouvriers et du matériel requis pour l'entretien des voies.
  • m, 15 t, vitesse maximum : 70 km/h.
  • Capacité du réservoir à gazole : 225 L.
  • Acquise via le Stoomtrein Dendermonde-Puurs.

Voitures à voyageurs & fourgons[modifier | modifier le code]

Matricule Constructeur et date État actuel Origine et informations techniques Photo
Voiture GCI no 9x.xxx - C (3e classe) Constructeur et date inconnue. Hors service (épave, en attente d'une restauration complète).
Voiture GCI no 9x.xxx - C (3e classe) Constructeur et date inconnue. Hors service (épave, en attente d'une restauration complète).
Voiture K1 - B11 (2e classe) - no 22.064 Ateliers métallurgiques de Nivelles, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 23 m, 4253 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 108 places assises.
  • Mise hors service en 1984.
  • Numéro UIC : 50 88 21-66 024-0.
Voiture K1 - B7D (2e classe + fourgon) - no 29.122 Énergie, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 23 m, 4253 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 69 places assises.
  • Mise hors service en 1986.
  • Numéro UIC : 50 88 82-48 009-0.
Voiture I1 - B11 (2e classe) - no 12.024 Usines Ragheno, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 22 m, 5053 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 88 places assises.
  • Mise hors service en 1980.
  • Numéro UIC : 51 88 21-40 112-3.
Voiture I1 - B11 (2e classe) - no 12.031 Usines Ragheno, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 22 m, 5053 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 88 places assises.
  • Mise hors service en 1980.
  • Numéro UIC : 51 88 21-40 119-8.
Voiture I1 B11 (2e classe) - no 12.040 Ateliers Familleureux, 1939 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 22 m, 5053 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 88 places assises.
  • Mise hors service en 1978.
  • Numéro UIC : 51 88 21-40 128-9.
Voiture I1 A4B4 (1re/2e classe) - no 13.013 La Brugeoise et Nicaise et Delcuve, 1933 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Ex-SNCB.
  • 22 m, 5053 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • 88 places assises.
  • Mise hors service en 1978.
  • Numéro UIC : 51 88 38-40 113-2.
Fourgon "RIC" no 17.010 Ateliers Germain, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Fourgon ex-SNCB de type long.
  • 19 m, 40 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Mis hors service en 1983.
  • Numéro UIC : 51 88 95-40 910-1.
Fourgon "RIC" no 17.101 CCC, 1938 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Fourgon ex-SNCB de type court.
  • 16 m, 37 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Numéro UIC : 51 88 95-40 914-3.
Fourgon "RIC" no 77.013 La Hestre, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Fourgon ex-SNCB du service intérieur.
  • 15 m, 31 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Numéro UIC : 50 88 92-66 903-9.
Fourgon "RIC" no 77.014 La Hestre, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Fourgon ex-SNCB du service intérieur.
  • 15 m, 31 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Numéro UIC : 50 88 92-66 904-7.
Voiture "Technorame" no 12 (no 17.801) Usines Ragheno, 1933 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Voiture construite sous le numéro d'origine no 12.901 venant d'une voiture I1 B7R de 2e classe.
  • Numéro UIC : 51 88 85-65 101-9.
  • 22 m, 4045 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Transformée par l'Atelier Central de Malines en 1973.
Voiture "Technorame" n°?? (no 17.802) Usines Ragheno, 1933 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Voiture construite sous le numéro d'origine no 12.084 venant d'une voiture I1 B11 de 2e classe.
  • Numéro UIC : 51 88 21-65 107-3.
  • 22 m, 4045 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Transformée par l'Atelier Central de Malines en 1974.
Voiture "Technorame" n°?? (no 17.803) Usines Ragheno, 1933 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Voiture construite sous le numéro d'origine no 12.085 venant d'une voiture I1 B11 de 2e classe.
  • Numéro UIC : 51 88 21-65 108-1.
  • 22 m, 4045 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Transformée par l'Atelier Central de Malines en 1976.
Voiture "Technorame" n°?? (no 17.804) Ateliers Germain, 1931/32 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Voiture construite sous le numéro d'origine no 12.083 venant d'une voiture I1 B11 de 2e classe.
  • Numéro UIC : 51 88 99-40 003-9.
  • 22 m, 4045 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Transformée par l'Atelier Central de Malines en 1976.
Voiture "Technorame" - "Expo-Info" n°?? (no 27.801) La Brugeoise et Nicaise et Delcuve, 1934 Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • Voiture construite sous le numéro d'origine no 22.609 venant d'une voiture K1 B9 de 2e classe.
  • Numéro UIC : 50 88 29-48 007-0.
  • 23 m, 4253 t, vitesse maximum : 140 km/h.
  • Transformée à Schaerbeek en 1982.

L'asbl possédait au départ de 4 voitures de la rame "Technorame". Malheureusement, vu leur très mauvais état, 3 d'entre elles ont dû être ferraillées ... Heureusement il en reste encore une, qui servira (une fois restaurée) pour présenter des expositions et des projections de films de la SNCB des années 70. Ces voitures ont été entièrement reconstruites pour accueillir des expositions de la Wallonie en 1989, tirées par la locomotive électrique 2109 de la SNCB qui était en livrée bleu clair.

Wagons de marchandises[modifier | modifier le code]

Matricule (noms) Constructeur et date État actuel Origine et informations techniques Photo
Wagon atelier de Montzen dit "Jules" Constructeur et date inconnue. Hors service (en attente d'une restauration complète).
  • 00 m, 00 t, vitesse maximum : 00 km/h.
  • Une fois restauré, ce wagon servira comme wagon atelier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ces lieux qui changent : Le gîte de la gare de Hombourg en Belgique [audio], Melanie Joris () Hombourg : RTBF, Radio Canada. Consulté le . La scène se produit à 4:17.
  2. a b et c « STANDAARDFICHE », (version du sur Internet Archive)
  3. (nl) Paul Kevers, « Lijn 38 », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  4. a et b Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 74-81
  5. a et b (nl) « Oude spoorwegtunnels op het Plateau van Herve », sur Railations (consulté le )
  6. Bindels Hubert, « L'ancienne gare de HOMBOURG (Syndicat d'initiative trois frontières) », sur www.trois-frontieres.be (consulté le )
  7. Albert Stassen, « Patrimoine de Hombourg - LES NŒUDS FERROVIAIRES DES TROIS FRONTIERES : Un réseau ferroviaire des plus dense », sur www.hombourg.be (consulté le )
  8. « HÉBERGEMENT INSOLITE », sur site officiel de la gare (consulté le )
  9. « Hombourg: l'ancienne gare et deux wagons restaurés en gîte », sur RTBF (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]