Francs-tireurs partisans

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Francs-tireurs partisans
Idéologie antifasciste
Objectifs anti-Front National
Statut Inactif
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Drapeau de la France France
Fondé par Yves Peirat et William Ferrari
Actions
Nombres d'attaques imputées 11 attentats
Zone d'opération Marseille
Période d'activité 1991-1998
Organisation
Chefs principaux Yves Peirat et William Ferrari
Membres 2
Répression
Considéré comme terroriste par Le gouvernement français

Les Francs-tireurs partisans est un groupe clandestin ayant revendiqué des actions terroristes sur Marseille au cours des années 1990 et a promu la « lutte armée antifasciste » contre le Front national.

Histoire[modifier | modifier le code]

À Marseille, un attentat à l’explosif est mené contre la villa du secrétaire départemental FN, Maurice Gros, le 3 avril 1995. Il est revendiqué par FTP-Unité combattante « Albéric D’Alessandri ». Le lendemain, un filet, sans commentaire, dans Présent rendait sobrement compte de l’événement en une vingtaine de lignes. National-Hebdo est tout aussi concis, taxant cependant les auteurs de l’attentat de « criminels ».

Cette action aurait répondu à l’assassinat du jeune Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du FN, le 21 février de la même année.

Deux membres du groupe, Yves Peirat et William Ferrari, furent arrêtés en 1999[1] et condamnés : Yves Peirat à cinq ans de prison ferme et William Ferrari à quatre mois ferme et quatorze mois avec sursis[2]. Yves Peirat fut relâché au bout de trois ans d’emprisonnement.

Selon des blogs militants pour leur défense, les membres du groupe, se disant antifascistes, auraient obtenu le soutien de plusieurs anciens résistants, partis, mouvements et syndicats de gauche lors de leur procès, comme la CGT, le Parti communiste français mais également des mouvements plus à gauche comme la LCR ou la CNT.

Les FTP ont été cités dans le rapport des Renseignements généraux baptisé « Gauche 2000 »[3].

Liste des attentats[modifier | modifier le code]

  •  : cocktails molotov contre le siège du FN à Marseille.
  •  : attentat contre le restaurant La Truffe noire qui allait accueillir un meeting du FNJ.
  •  : attentat à l'explosif contre la DDTE en solidarité avec les ouvriers des entreprises régionales et revendiqué par « Des chômeurs en pétards »[4].
  •  : attentat contre le siège du FN à Marseille.
  •  : attentat contre le consulat italien le jour de la visite de Silvio Berlusconi à Aix-en-Provence, en protestation contre la venue au pouvoir de la coalition avec l’Alliance nationale.
  •  : attentat contre la villa de Maurice Gros, secrétaire régional du FN à la suite de la mort d'Ibrahim Ali en février.
  •  : attentat contre un local du FN, d’où étaient partis les meurtriers d’lbrahim Ali. Revendiquée Francs Tireurs Partisans, Groupe « Missak Manouchian ».
  •  : attentat à la grenade contre un local du FN, revendiquée Groupe de Partisans « Marcel Bonain ».
  •  : attentat contre un local du FN. Revendiquée Francs Tireurs Partisans, Unité combattante « Dimitri Cotorovitch ».
  •  : attentat nouveau local du FN la veille de l’ouverture du procès des meurtriers d’Ibrahim Ali, membres du FN. Revendiquée Francs Tireurs Partisans, Unité combattante « Jean Robert ».
  •  : attentat contre le transformateur électrique du stade de Vitrolles pour saboter un concert de Rock identitaire français organisé par la municipalité FN.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. David Dufresne, « Les présumés plastiqueurs anti-FN de Marseille arrêtés. Les «Francs-Tireurs Partisans», qui prônaient la «résistance active», ont revendiqué onze attentats de 1991 à 1998 », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. « Attentats anti-FN : cinq ans fermes », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  3. qui est consultable partiellement et modifié sur http://iso.metric.free.fr/04/rg-gauche2000.htm (29 septembre 2008). Voir aussi http://fr.scribd.com/doc/17050101/Rapport-des-RG-GAUCHE-2000
  4. « Attentat des FTP contre la DDTE le 1er mai 1994 »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]