François d'Albert de Saint-Hippolyte

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François d'Albert de Saint-Hippolyte
Surnom Chevalier d'Albert de Saint-Hippolyte
Naissance
Aix-en-Provence
Décès (à 72 ans)
Aix-en-Provence
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 17411792
Commandement La Victoire
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Chevalier de Cincinnati
Autres fonctions Directeur du port de Toulon
Famille Maison d'Albert

Joseph François Auguste Jules d'Albert de Saint-Hippolyte, dit le « chevalier d’Albert Saint-Hippolyte », né le à Aix-en-Provence et mort dans cette même ville le , est un officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Il participe à la campagne des Antilles (1781) du comte de Grasse pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Il termine sa carrière avec le rang de chef d'escadre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

François d'Albert de Saint-Hippolyte est le septième enfant de Michel d'Albert, seigneur de Saint-Hippolyte, Saint-Estève et Montravail, conseiller du roi en la Cour des comptes, aides et finances de Provence, et de sa seconde femme, Jeanne Marie de Margalet de Ségur-Luynes. Il appartient à la Maison d'Albert, une famille de la noblesse provençale. La famille dit descendre de la famille des Alberti originaire de Florence. Appartenant au parti des Gibelins, elle aurait dû quitter la Toscane durant les troubles du XIVe siècle pour s'établir dans le Comtat Venaissin avant de se mettre au service de la France sous le règne de Charles VII.

Né le à Aix-en-Provence, baptisé le même jour en l’église de la Madeleine. Il a pour parrain Joseph François Auguste Jules de Margaillet seigneur de Luynes, conseiller en la cour des Comptes, et pour marraine Jeanne Marie Magdeleine de Maliverny.

Carrière dans la Marine royale[modifier | modifier le code]

Il intègre une compagnie de gardes de la Marine au département de Toulon le . Il passe successivement chef de brigade le , puis enseigne de vaisseau le , à la fin de la guerre de Succession d'Autriche.

Il reprend du service au début de la guerre de Sept Ans. Il est fait lieutenant de vaisseau le . Il est blessé d’un coup de fusil à la jambe en 1758 dans un combat à bord de la frégate La Rose contre un corsaire au Levant. Il est fait chevalier de l'ordre de Malte le . Il est promu capitaine de frégate le , puis capitaine de vaisseau le et brigadier des armées navales le . Il est nommé directeur du port de Toulon le 1er décembre suivant.

Il reprend du service actif au début de la guerre d'indépendance des États-Unis. En 1780, il combat dans les Antilles au sein de l'escadre du comte de Guichen. Le , il commande La Victoire, un vaisseau de ligne de 74 canons au combat de la Dominique contre la flotte britannique de l'amiral Rodney. Les deux flottes ennemies s'affronteront à nouveau les 15 et .

Au printemps suivant, en , il commande à nouveau La Victoire au sein de l'importante flotte française commandé par le comte de Grasse qui quitte le port de Brest. La flotte atteint la Martinique à la fin avril, elle combat une flotte britannique, commandée par l'amiral Hood le devant Fort-Royal. Les deux flottes se canonnent pendant quatre heures avant que la flotte britannique ne finisse par prendre la fuite. Le de la même année, il est à la bataille de la baie de Chesapeake qui voit la victoire de la flotte française sur la flotte britannique commandée par les amiraux Hood et Graves. La Victoire est le matelot du Ville de Paris, vaisseau amiral du comte de Grasse. Le 8, de Grasse détache quatre vaisseaux — qu'il place sous le commandement de d'Albert de Saint-Hippolyte — pour se rendre à Saint-Domingue.

Il se retire du service à Aix avec le grade de chef d'escadre des armées navales le et une pension de 1 800 livres sur le Trésor royal, chevalier de Saint-Louis et chevalier de Cincinnati. Pendant la Révolution française, il est arrêté le . Il meurt le à Aix, âgé de 72 ans, sans alliance.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]