Fralsen

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Fralsen
illustration de Fralsen
Entrée de l'usine Fralsen

Ancien nom Kelton
Création 1955
Dates clés années 1960: installation Z.I. Trépillots

1987: disparition de la marque Kelton

2005: licenciements d'environ 150 employés

2016: réactivation de la marque Kelton

Slogan vers 1970: Vous vous changez, changez de Kelton
Société mère Timex
Effectif années 1970: de 2800 à 3000

1982: 1900

1985: 1400

2010: environ 100

Site web https://www.fralsen.com/

Chiffre d'affaires 100 millions de francs, en 1987

Fralsen, anciennement Kelton est une usine d'horlogerie, membre du groupe américain Timex, et basée à Besançon. Créée en 1955, elle atteint son apogée durant les années 1970, en employant près de 3000 personnes. Au tournant des années 2000, elle devient une bien plus petite structure.

Histoire[modifier | modifier le code]

1955 - 1973 : un développement rapide[modifier | modifier le code]

Z.I. Trépillots de Besançon en 2009.

La société voit le jour sous le nom de Kelton. Filiale du groupe américain Timex elle s'implante à Besançon en 1955.

Une dizaine d'années plus tard, elle s’installe dans la zone industrielle des Trépillots. Initialement, elle ne fabrique que des pièces et boitiers de montres pour le reste du groupe[1].

En 1962, elle fait partie, aux côtés de Lip et de la Rhodiacéta, des 3 entreprises bisontines de plus de 1000 salariés. Contrairement aux autres entreprises horlogères de la ville, Kelton est spécialisée dans la montre bon marché[2]. Ces dernières sont en vente dans les bureaux de tabac[3].

Début des années 1970 : apogée, mouvements sociaux[modifier | modifier le code]

En septembre 1973, une grève éclate. Suivi par 80% du personnel - soit, plus 1100 ouvriers -, l'usine est partiellement occupée[4]. Le 18, entre 700 et 800 jeunes ouvrières manifestent dans les rues de Besançon et y tiennent un meeting[5]. Les ouvriers revendiquent, notamment, une augmentation horaire de 50 centimes[5],[6]. Le 20 septembre, syndicats et direction arrivent à un accord[7]. Le travail reprend le 26 septembre au matin[8].

En 1975, Kelton atteint les 2800 employés[1]. Elle aurait atteint les 3000 employés, durant cette décennie[9].

Fin des années 1970 - années 1980 : crise du quartz et fin de la franchise Kelton[modifier | modifier le code]

Cependant, la crise du quartz viendra mettre en danger l'entreprise[9]. Depuis la fin des années 1970, Kelton licencie beaucoup de personnel[10]. En 1982, elle ne compte plus que 1900 employés[1].

En avril 1985, Fred Olsen, PDG américain de la société, visite l'entreprise de Besançon qui se nomme désormais Fralsen et emploie 1400 personnes[11]. En 1987, alors qu'il se vend, en France, 1 million de montres Kelton par an, - pour un chiffre d'affaires de 100 millions de francs -, Timex décide la fin de la commercialisation de la marque[12].

Logotype du groupe Timex.

Depuis 2016 : une modeste renaissance[modifier | modifier le code]

Usine Fralsen vue depuis le boulevard Kennedy à Besançon

Une première tentative de la faire renaitre échoue, en 1999[12],[3]. Elle ne revient sur le marché qu'en 2016, en surfant sur la vague rétro-vintage, avec la gamme Idyllic. Un accord de cinq ans est signé avec le nouveau propriétaire asiatique et cette dernière est assemblée à Besançon[3]. En 2005, à la suite d'une délocalisation d'une partie de la production vers la Chine, l'entreprise avait licencié autour de 150 salariés[9],[13]. En 2010, il n'en restait qu'une centaine[9].

Le 18 mars 2019, une grève débute avec comme principales revendications : une augmentation des salaires, la mise en place d'un intéressement, ainsi que le prolongement des journées enfants malades jusqu’à l'age de 14 ans. Toutefois, la grève prend fin le 22 mars à la suite du versement d'une prime de 200 euros[14].

En mars 2020, dans le contexte de l'épidémie de covid-19, l'entreprise cesse temporairement son activité[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Fohlen 1982, p. 644.
  2. Fohlen 1982, p. 519-521.
  3. a b et c « La montre Kelton est de retour », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. « Inter actualités de 19H00 du 17 septembre 1973 (à 10 min 40) | INA », sur ina.fr (consulté le )
  5. a et b « Inter actualités de 19H00 du 18 septembre 1973 (à 5 min 34) | INA », sur ina.fr (consulté le )
  6. « Inter actualités de 19H00 du 19 septembre 1973 (à 5 min 30) | INA », sur ina.fr (consulté le )
  7. « Inter actualités de 19H00 du 20 septembre 1973 (à 9 min) | INA », sur ina.fr (consulté le )
  8. « Inter actualités de 19H00 du 25 septembre 1973 (à 6 min 05) | INA », sur ina.fr (consulté le )
  9. a b c et d Fralsen relocalise quelques pièces, sur France 3 Bourgogne Franche-Comté (consulté le ).
  10. Fohlen 1982, p. 638.
  11. Visite de Fred Olsen, PDG de Fralsen, à la filiale de Besançon, sur le site de l'INA (consulté le ).
  12. a et b « La marque Kelton va renaître en France », sur Les Echos, (consulté le )
  13. Horlogerie : Fralsen remonte le temps, sur MaCommune.info (consulté le ).
  14. « Fin de grève pour les salariés de l'entreprise Fralsen à Besançon », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  15. « Coronavirus Covid19 à Besançon : Stanley, Fralsen, Auge... la liste des entreprises qui ferment s'allonge », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Fohlen (dir.), Histoire de Besançon : De la conquête Française à nos jours, t. 2, Cêtre,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]