Fossette sensorielle
Les fossettes sensorielles, appelées aussi fossettes thermosensibles, fossettes labiales ou fossettes loréales, sont des organes sensoriels permettant à certains serpents de détecter le rayonnement infrarouge dans leur environnement et ainsi de repérer leurs proies homéothermes, qui se distinguent par leur chaleur sur un fond plus froid.
Systèmes de détection infrarouge
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La fossette sensorielle est un organe sensoriel qui s'est développé indépendamment dans deux familles différentes de serpents : chez les Boidae, ce sont surtout les Pythoninae (à l'exception des espèces du genre Aspidites) et quelques genres de la sous-famille des Boinae qui possèdent ces fossettes ; et chez les Crotalinae, que les fossettes caractérisent parmi les autres vipéridés, et qui leur doivent leur nom en allemand, Grubenotter (vipère à fosse).
Les premiers ont des fossettes labiales, situées derrière des écailles labiales qui les ferment (et les protègent, mais au détriment de la sensibilité).

Les seconds ont des fossettes loréales, ouvertes, localisées de chaque côté de la tête, entre l'œil et la narine, dans la mâchoire supérieure.
Dans la fossette sensorielle se ramifient des milliers de terminaisons sensorielles qui permettent la détection du rayonnement infrarouge et donc la chasse même dans l’obscurité complète[1]. Les thermorécepteurs dans les fossettes s'activent et génèrent un message nerveux lorsque le seuil de détection est atteint — une différence de 0,003 °C au niveau de la terminaison sensorielle des crotales[2],[3], et de 0,026 °C chez les pythons[réf. nécessaire] —, permettant au serpent[Lequel ?] de distinguer des changements de température de 0,2 °C[Passage contradictoire][4].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Pour la science : Comment le serpent détecte ses proies
- ↑ Laetitia Mespouille, « La faune noctambule : Le crotale "voit la chaleur" », Athena : le magazine scientifique, no 372, , p. 33 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (en) T. H. Bullock et F. P. J. Diecke, « Properties of an infra‐red receptor », The Journal of Physiology, vol. 134, no 1, , p. 47–87 (ISSN 0022-3751 et 1469-7793, PMCID 1359182, DOI 10.1113/jphysiol.1956.sp005624, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Roland Bauchot, Cassian Bon et Patrick David, Serpents, Éditions Artemis, , p. 58.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :