Fosse Espérance

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Fosse Espérance
La tête de puits matérialisée Espérance en 2011.
La tête de puits matérialisée Espérance en 2011.
Avaleresse La Paix
Coordonnées 50,330878, 3,225808[BRGM 1]
Début du fonçage 1815
Profondeur 80 mètres
Étages des accrochages aucun
Remblaiement ou serrement 1817
Puits Espérance
Coordonnées 50,330883, 3,225106[BRGM 2]
Début du fonçage 1817
Profondeur 333 mètres
Étages des accrochages 228, 273 et 293 mètres
Arrêt 1845 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1850
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Auberchicourt
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Ressources Houille
Concession Aniche

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Espérance
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Espérance

La fosse Espérance ou l'Espérance de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Auberchicourt. En 1815, un puits La Paix est entrepris à un peu plus de 1 300 mètres à l'est des trois fosses exploitées de la Compagnie, Sainte Catherine - Saint Mathias, Sainte Barbe - Saint Waast et Saint Hyacinthe. Une pièce du cuvelage rompt en 1817, ce qui entraîne son abandon à l'état d'avaleresse. Un nouveau puits, l'Espérance, est entrepris à partir de la même année à cinquante mètres à l'est, et permet une bonne production.

Ce n'est qu'en 1835 qu'une nouvelle fosse, dite de Mastaing, est entreprise, sans succès, puis la fosse Aoust, donc le fonçage commencé en 1836 n'a été terminé que neuf ans plus tard. En , un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance. La fosse Espérance est abandonnée en 1850.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Espérance, mais une simple stèle indique le puits La Paix.

L'avaleresse La Paix[modifier | modifier le code]

En 1815, la Compagnie des mines d'Aniche exploite trois fosses[note 1], dont deux datent d'avant la Révolution. Il devient nécessaire d'ouvrir une nouvelle fosse, d'autant plus que cela fait treize ans que la Compagnie n'en a pas mis en service, depuis la fosse Saint Hyacinthe en 1802. De plus, la production de la Compagnie n'augmente pas.

Le puits La Paix est donc commencé sur le territoire d'Auberchicourt[Y 1], à 1 385 mètres à l'est-nord-est[note 2] du puits Sainte Catherine, 1 320 mètres à l'est[note 2] du puits Sainte Barbe et à 1 365 mètres à l'est-sud-est[note 2] du puits Saint Hyacinthe. Il y a donc une certaine équidistance entre ce nouveau puits, et les anciens de la Compagnie.

Le diamètre du puits est de 2,60 mètres, la composition de son cuvelage est inconnue[Y 1]. En 1817, une pièce du cuvelage rompt, et cause l'inondation du puits qui est abandonné à l'état d'avaleresse à la profondeur de 80 mètres[A 1]. Le terrain houiller n'a pas été atteint, et aucun étage de recette n'a pu être établi[Y 1].

La fosse Espérance[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

En 1817, un nouveau puits dénommé l'Espérance est donc entrepris à cinquante mètres à l'est de l'avaleresse[A 1]. Dix-huit ans plus tôt, la situation avait été tout autre lorsque le puits Aglaé avait été inondé, au lieu d'entreprendre un nouveau puits à côté, la Compagnie avait préféré reprendre les travaux de la fosse Saint Hyacinthe, commencés en 1793.

Le diamètre du puits est de 2,50 mètres, son cuvelage est en bois, la section du puits est octogonale, pour la première fois dans la Compagnie d'Aniche[LA 1], et comporte à chaque fois huit pièces de 1,035 mètres de longueur. Le terrain houiller a été atteint à 185 mètres[Y 2].

Exploitation[modifier | modifier le code]

L'exploitation de la fosse commence quelques années après le début de son fonçage, elle produit assez abondamment[LA 1].

À la fin des années 1830, la Compagnie n'exploite que quatre fosses, dont trois sont relativement anciennes. Une fosse est ouverte à Mastaing de 1835 à 1838, mais trop au sud, la houille n'y est pas découverte. Le fonçage de la Fosse Aoust commence en 1836[A 1]. En , un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance[A 1].

L'extraction cesse en 1845[A 1], après que la fosse a produit 374 000[A 1] ou environ 450 000 tonnes[LA 1]. Trois étages de recette ont été établis aux profondeurs de 228, 273 et 293 mètres. Le puits, profond de 333 mètres, est abandonné et serrementé en 1850[LA 1],[Y 2],[1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Espérance. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. En revanche, la tête de puits La Paix n'est pas matérialisée, une stèle est implantée à l'emplacement du puits. Le site est un espace vert.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Il s'agit des fosses Sainte Catherine - Saint Mathias, Sainte Barbe - Saint Waast et Saint Hyacinthe, respectivement commencées en 1777, 1786 et 1793. Cette dernière n'a commencé à extraire qu'en 1802.
  2. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d e et f Dubois et Minot 1991, p. 54
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur,
  1. a b c et d Vuillemin 1878, p. 301
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. a b et c Renonciation, Puits La Paix Avaleresse
  2. a et b Renonciation, Puits Espérance

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 54. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur, , 395 p., p. 301. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Aniche. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article