Fort de Shinkakasa

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Fort de Shinkakasa
Image illustrative de l’article Fort de Shinkakasa
Fort de Shinkakasa, le fossé de contre-escarpe

Lieu Boma, Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Type d’ouvrage forteresse
Construction 1891→1893
1903 (rénovation)
Architecte Émile Wangermée
Matériaux utilisés béton non armé, pierre
Utilisation 1893→1960
Appartient à (Léopold II de Belgique), , , ,
Contrôlé par 1893→1908 État indépendant du Congo
1908→1960 Congo belge
1960→1964 République du Congo
1964→nos jours République démocratique du Congo
Garnison 1893→1960 Compagnie d'artillerie de la Force publique
Événements révolte des Batetela en 1900
Coordonnées 5° 51′ 25″ sud, 13° 01′ 58″ est
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
(Voir situation sur carte : République démocratique du Congo)
Fort de Shinkakasa
Fort de Shinkakasa, front de gorge

Le fort de Shinkakasa fut une fortification construite par l'État indépendant du Congo pour défendre l'accès au fleuve Congo en 1891. Il est situé à environ 1,5 kilomètre à l'ouest de Boma dont il porte parfois le nom.

Émile Wangermée établit les plans du fort en s'inspirant de ce que Henri Alexis Brialmont avait conçu pour les positions fortifiées de Liège et Namur. Il en reprend la forme en quadrilatère avec des fossés défendus par des pièces d'artillerie en enfilade, placés dans les angles en contre-escarpe. Le fort fut bâti et armé pour parer à toute agression venant du fleuve, en particulier face au Portugal occupant l'Angola voisin. Les confrontations entre les deux États se limitèrent à des échanges de tirs de batterie légère face aux sirènes des navires portugais.

L'armement se composait de 8 canons marins de 160 mm et de pièces auxiliaires pour la défense rapprochée de l'ouvrage.

Environ 200 soldats de la Force publique occupaient le fort, et au moins autant de troupes auxiliaires (infanterie de défense rapprochée et intendance). Elles étaient généralement composées de soldats provenant de régions lointaines et pour réduire le risque que ces soldats se liguent et entrent en rébellion (telle que cela survint lors de la révolte des Batetela en 1885-1887), de soldats de différentes origines ethniques, éventuellement opposées entre elles. Cela n'empêcha cependant pas que la garnison du fort ne se mutine le sous l'impulsion des Tetela.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Éric Simon, « [...] fort de Shinkakasa », Bulletin d'information du CLHAM (Centre liégeois d'histoire et d'archéologie militaires), vol. X, no 10,‎ , p. 2 (ISSN 0771-3673, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]


Liens externes[modifier | modifier le code]