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Émile Wangermée

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Émile Wangermée
Fonctions
Vice-gouverneur général du Congo belge

(7 mois et 20 jours)
Monarque Léopold II
Prédécesseur Francis Dhanis
Successeur Alphonse Van Gele
Biographie
Nom de naissance Émile Antoine Marie Wangermée
Date de naissance
Lieu de naissance Tirlemont (Belgique)
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décès Bruxelles (Belgique)
Sépulture Cimetière d'Ixelles
Nationalité Belge
Diplômé de École royale militaire
Profession Militaire
Ingénieur
Administrateur colonial
Distinctions Commandeur de l'ordre de Léopold

Émile Wangermée
Vice-gouverneurs généraux du Congo belge

Émile Wangermée, né à Tirlemont le et décédé à Bruxelles le , est un général du génie de l'armée belge, vice-gouverneur de l'État indépendant du Congo, premier gouverneur de la province du Katanga et fondateur de la ville d'Élisabethville (Lubumbashi).

Construction du Fort de Shinkakasa - 1899

Émile Antoine Marie Wangermée, né à Tirlemont le , est le fils d'Adolphe Wangermée, médecin vétérinaire militaire d'origine tournaisienne, et de Michèle Arsène. Il se marie à deux reprises avec Valérie Marchand en 1876 et après son décès avec Irma Vlemincx.

Il fait des études à l'Athénée royal d'Anvers puis entre à l'École militaire le . Il en sort sous-lieutenant du génie en . Il intègre successivement le régiment du génie, la compagnie spéciale du chemin de fer et les pontonniers de place.

Il est ensuite désigné comme répétiteur à l'École militaire puis capitaine à l'Inspection générale du génie et des fortifications et aide de camp du lieutenant-général Henri Alexis Brialmont, célèbre architecte militaire belge. Il prend part à la construction du fort de Suarlée faisant partie de la Position fortifiée de Namur[1].

À la demande du roi Léopold II, chef de l'État indépendant du Congo, le général Brialmont détache son adjoint, le capitaine-commandant Wangermée au Congo. Il s'agit de renforcer les fortifications de la capitale Boma pour en faire une enceinte fermée, à l'instar des forts construits par Brialmont en Belgique[1].

Il s'embarque le , chargé d'édifier le Fort de Shinkakasa pour assurer la défense de Boma. Tout en réalisant ces travaux, il fait ériger des pylônes de support des fils électriques et télégraphiques de la ligne Boma-Matadi d'une rive à l'autre du fleuve Congo[2].

Le , il rentre en Belgique, pour repartir vers l'Afrique le en qualité d'inspecteur d'État adjoint au gouverneur général Théophile Wahis. C'est vers cette époque que survient la Révolte des Batetela à Luluabourg (Kananga) en 1895, puis dans l'Est du Congo en 1897.

Il devient le vice-gouverneur général de l'État indépendant du Congo. Il occupe cette fonction jusqu'au . Il rentre ensuite en Belgique et retourne au Congo en comme gouverneur. Au cours de son séjour, il doit réprimer une révolte des soldats travailleurs au fort de Shinkakasa le . Cette dernière révolte ne dure que trois jours, Boma est bombardée, et les révoltés sont durement réprimés. Wangermée rentre ensuite en Belgique.

En , il fait un nouveau séjour dans l'État indépendant du Congo en tant que gouverneur général. Il revient ensuite plusieurs fois au Congo en mission d'inspection pour Léopold II, en particulier dans l'est du Congo, dans la région de l'enclave de Lado en 1904, et dans le Kivu, au Rwenzori et au Lac Tanganyka[2].

En 1906, le vice-gouverneur général Wangermée quitte l'administration centrale de l'État indépendant du Congo pour devenir représentant du Comité spécial du Katanga. Ce comité mi-officiel et mi-privé relevant directement de Bruxelles[3] voit ses compétences fortement réduites après l'annexion de l'État indépendant du Congo en 1908. À partir de 1910, le comité rend ses compétences d’administration locale aux gouverneurs de la province du Katanga[4]. Wangermée en est nommé le premier gouverneur par le ministre des Colonies Jules Renkin. À partir de 1910, il se fait urbaniste et décide la création de la ville d'Élisabethville comme capitale du Katanga sur un plateau dominant la vallée de la Lubumbashi. En 1912-1913, il fait un séjour au Katanga au cours duquel il peut se rendre compte de l'essor de la ville d'Élisabethville et de l'industrie minière. Il est promu général-major le . Les compétences des provinces étant progressivement rabotées, Émile Wangermée sollicite sa mise à la pension qui est effective en . En 1919, il devient membre du Conseil colonial[1].

En 1919, accomplissant une mission de plusieurs mois pour le compte de l'Union minière du Haut-Katanga, il contracte une maladie tropicale qui allait l'emporter. À la suite de son décès à Bruxelles le , ses funérailles civiles sont célébrées le au cimetière d'Ixelles.

Franc-maçon, Émile Wangermée a été vénérable maître de la loge de Bruxelles « les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis » en 1919.

Hommages et distinctions

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Un mémorial Wangermée a été érigé au cimetière d'Ixelles et une rue d'Etterbeek a reçu en 1924 le nom « rue général Wangermée » en son honneur.

Il a reçu les distinctions suivantes :

  • Grands lacs africains et Katanga, ed. J.Lebègue à Bruxelles (1909) - disponible en version numérique sur Gallica

Notes et références

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  1. a b et c G. Moulaert, Biographie coloniale belge, Bruxelles, Institut royal colonial d'Outre-Mer, (lire en ligne), p. 951-956
  2. a et b Édouard Janssens et Albert Cateaux, Les Belges au Congo: notices biographiques, Antwerp, J. van Hille-De Backer, , 183–87 p. (lire en ligne).
  3. F. Dellicour, « Rutten Martin », sur kaowarsom.be, .
  4. AFRICANMUSEUM, « Comité Spécial du Katanga » (consulté le )

Liens externes

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