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Fontaine de la Charité

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La Charité de Fortin, motif central de la fontaine.

La fontaine de la Charité est une fontaine publique construite en 1675, à Paris, sur le côté nord de la rue Taranne. Elle fut démolie en 1860, dans le cadre du percement du boulevard Saint-Germain.

Origine

La construction d'une fontaine rue Taranne est décidée par une ordonnance royale de 1671. Elle se justifie par le lotissement de la rue, en particulier à partir de 1637. Elle est installée à côté de la porte de l'église de l'hôpital, qui donnait rue Taranne, entre les maisons qui porteront les n° 18 et 20 au XIXe siècle[1]. Elle prit logiquement le nom de l'institution à laquelle s'adossait : la Charité.

L'eau qu'elle distribuait était acheminée d'Arcueil.

Description

La fontaine portait un bas-relief de Fortin et cette inscription composée par Jean de Santeul : « Quem pietas aperit miserorum in commoda fontem, instar aquæ, largas fundere monstrat opes. MDCLXXV. », qui peut se traduire par Cette eau qui se répand pour tant de malheureux te dit : répands aussi tes largesses pour eux. 1675[2].

Iconographie

Démolie en 1860 - comme tout le côté Nord de la rue Taranne - le motif central de la fontaine a été préservé et est encore visible rue de Sévigné, sur la façade du n° 48.

  • Belidor, Architecture hydraulique, Paris, L. Cellot, 1782-1790, gravure en ligne.
  • Amaury Pineu Duval, Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles, Paris, Bance, 1828, p. 77.

Jugements

« La fontaine de la Charité est d'un caractère simple, et n'est point surchargée d’ornements; cependant elle n'en est pas pour cela d'un meilleur goût. Pourquoi ces bouts de pilastres dont on ne voit pas le commencement, et qui n'ont pour chapiteau qu'une partie de corniche ? et pourquoi cette corniche qui forme angle pour le fronton est-elle interrompue au milieu. Du reste, son ensemble n'a rien de répréhensible. Elle se compose d'un petit avant-corps carré dans sa hauteur et sa largeur. La façade ni pour toute décoration que des refends au haut desquels sont, comme nous l'avons remarque, deux bouts de pilastres qui soutiennent le fronton. Au bas de cette façade l'eau coule par un seul robinet, et tombe sur une marche en pierre. Elle est fournie par la pompe à feu du Gros-Caillou. »

— Amaury Pineu Duval, Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles, Paris, Bance, 1828, p. 77.

Références complémentaires

  • J.-B. de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris (…), Paris, H. Nicole, vol. 3, 1809, p. 836 et en ligne.
  • Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, Jean de la Tyna, 1812.
  • Germain Brice, Description nouvelle de la ville de Paris, vol. 2, Paris, N. Legras, 1684, p. 188-189.

Notes

  1. Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, Jean de la Tyna, 1812. J'ai néanmoins retenu la date donnée par Germain Brice, p. 188-189.
  2. Trad. de Charles Dupérier, in : The history of Paris, from the earliest period to the present day, A. and W. Galignani, vol. III, 1825, p. 109-110. Voir aussi : J.-B. de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris (…), Paris, H. Nicole, vol. 3, 1809, p. 836 et cet article.