Ferdinando Tacca

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Ferdinando Tacca
Autel de l'église San Stefano al Ponte
Naissance
Décès
Activités
Lieux de travail
Père
Fontana del bacchino, l'original dans l'entrée de l'hôtel de ville à Prato

Ferdinando Tacca (Florence, 1619 - 1686) est un sculpteur italien baroque de l'école florentine, le fils de Pietro Tacca, qui outre sa formation de base, s'occupa toute sa vie de nombreuses formes d'art connexes : architecture, projets de scénographie, de machineries et d'organisation de fêtes de cour.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vers 1640 il assiste son père, architecte de cour des grands-ducs de Toscane, qui travaille pour Ferdinand II de Médicis et Cosme II de Médicis, ainsi pour les statues cossales en bronze doré de la chapelle des Princes de San Lorenzo à Florence.

Comme son père il travaille beaucoup le bronze à l'atelier de sculpture et à la fonderie de Borgo Pinti, pour les Médicis et pour d'autres commanditaires, pour de grandes compositions équestres, mais aussi pour des pièces plus petites.

À partir des années 1650, l'intérêt des Médicis pour la sculpture ayant décliné, sa carrière s'oriente presque exclusivement vers les réalisations de théâtre et autres d'œuvres architecturales. À la demande du cardinal Giovan Carlo de Médicis, il dessine et met en œuvre le premier théâtre florentin, le Teatro della Pergola[1], alors construit en bois. Pour cela il a visité Bologne, Ferrare, Venise, Vicenze, Parme, Piacenza, Mantoue, Modène et d'autres villes pourvues d'un théâtre.

Il restructure pour les Bartolommei, l'intérieur de l'église Saint Stefano al Ponte (près du Ponte Vecchio) et participe aux travaux du majestueux presbytère, orné d'un double ordre corinthien en pietra serena[2] et exécute le grand bas-relief du Martyre de saint Étienne.

Pour la visite à Florence d'Anne de Médicis, sur ses instructions est construit un carrousel avec des machineries d'Alfonso Parigi.

En 1656, les Médicis le nomme ingénieur pour leurs festivités et les cérémonies religieuses et plus tard pour des bâtiments et des fortifications.

Le , il construit des décors et des machineries de théâtre pour la fête théâtrale en trois parties sur un livret de Giovanni Andrea Moniglia (1624-1700), La presa d'Argo egli amori di Linceo con Ipermestra, commanditée par cardinal Jean de Médicis et donnée pour la naissance du fils du roi Philippe IV d'Espagne, Felipe Próspero, à Florence, au Teatro dell'Accademia degli Immobili (théâtre de la Pergola).

Le , il établit les décors de la Festa teatrale, pour Ercole in Tebe représenté au Teatro della Pergola pour le mariage de Cosme III de Médicis et de Marguerite-Louise d'Orléans, et imagine un gigantesque automate pour le ballet d'Atlas, typique du genre Art colossal.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Cristo crocifisso (1662), bronze, argent et ébène, 119 cm × 45 cm, crucifix 38 cm × 33 cm, musée diocésien de Massa
  • Cristo crocifisso, au dôme de Prato
  • Crocifisso bronzeo (1644), église San Vigilio, Sienne
  • Teatro alla Pergola (1656), Florence
  • Agrandissement et embellissement à la Villa Medicea dell'Ambrogiana, Montelupo Fiorentino, autour de 1657
  • Fontana del Bacchino (1659-1665), copie sur la piazza comunale de Prato
  • Deux putti au Getty Center de Los Angeles
  • Sculpture du dôme de Pietrasanta
  • Tabernacle de l'église San Giovanni Battista à Livourne
  • Bronzetti du Museo Amedeo Lia de La Spezia
  • Apollon et Daphné, bronze de 49 cm x 42 cm, don de Le Nôtre à Louis XIV en 1693, au musée du Louvre de Paris depuis 1968
  • National Gallery of Art, collection de bronzes renaissance Robert H. Smith :
    • Hercule supportant les cieux (1640-1650), bronze de 89 cm,
    • Cavalier tuant un taureau (1650),
    • Tarquin et Lucrèce,
    • Pan et Diane
  • Bronzes au MET de New York :
    • Enfant debout (~1665)
    • Le suicide de Didon, reine de Carthage (1640-1660)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. devenu le Théâtre Impérial en 1810, et déclaré depuis 1925 monument d'intérêt national.
  2. pietra serena : une roche gris foncé, un micaschiste, dont la dureté relative permet la réalisation de colonnes monolithiques, a contrario de la pietra forte, pierre détritique, de grès micacé pour les églises et les palais comme les bossages du Palais Pitti.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Luigi Zangheri : Matière et technologie dans les apparati de Ferdinando Tacca, traduction d'Hervé Brunon [1]
  • XII Biennale Internazione di Scultura di Carrara, Pietro Tacca, Carrara, la Toscana, le grandi corti europee, centre d'arts plastiques, ex-couvent San Francesco, Carrare, - sous la direction de Franca Falletti

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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