Famille Castelnau

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La famille Castelnau est une famille française issue de Montpellier et de la bourgeoisie protestante.

Historique[modifier | modifier le code]

Le lignage naît avec le mariage Louis-Michel Castelnau et Jeanne Bazille en 1792[1], qui scelle l'union de leurs deux familles[2].

Il s'impose en un siècle « au sein de la grande bourgeoisie d'affaires héraultaise »[1], principalement dans le secteur du négoce[2]. La conscience familiale de ses membres demeure vivace avec le temps, fondée en particulier sur le protestantisme et la mémoire des persécutions religieuses, ce qui se traduit notamment par la rédaction de textes commémoratifs et l'établissement d'un arbre généalogique[3]. À la fin du XIXe siècle, des cousinades sont encore organisées[3].

Elle s'allie avec de multiples autres familles de la bourgeoisie montpelliéraine, comme les Doxat, les Liechtenstein ou les Roux, dans une logique de stratégies matrimoniales tendant, selon Lionel Dumond, à l'« affermissement du capital financier », mais aussi l'acquisition d'un capital « symbolique » (union avec des avocats ou des pasteurs)[3]. Le bâtonnier François Bedel estime ainsi qu'à l'orée du XXe siècle, elle « tient » la ville[4].

Membres[modifier | modifier le code]

  • Louis-Michel Castelnau, négociant et maire de Montpellier (1771-1840), marié avec Jeanne Bazille
    • Émile Castelnau (1793-1869), négociant (Bazille et Castelnau) et membre de la chambre de commerce de Montpellier, conseiller municipal d'Aimargues[5], marié à Anaïs Pomier (1800-1880)
    • Gustave Castelnau (1798-1872), banquier (Blouquier), époux d'Ernestine de Paul
    • Junius Castelnau (1795-1855)
    • Jules Castelnau (1804-1872), banquier (Imer Frères et Castelnau), époux d'Adèle Fuzier puis de Caroline Baccuet
    • Délie, mariée à Scipion Bazille
    • Eugénie, mariée à Nicolas Leenhardt, négociant
    • Louise Castelnau (1808-1892), mariée à Alexander Westphal, consul
  • Gilles Castelnau (1935)

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

La famille est brièvement mentionnée dans Si le grain ne meurt d'André Gide.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dumond 2008, p. 379.
  2. a et b Dumond et 2015 2015, p. 596.
  3. a b et c Dumond 2015, p. 597.
  4. https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/BEDEL-2017.pdf.
  5. Jean-Louis Py, Histoire d'Aimargues de 1799 à 1851, t. II, Nîmes, Lacour, 1992, p. 162.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Dumond 2008] Lionel Dumond, « La descendance de Louis-Michel Castelnau : formation et reproduction d’une élite montpelliéraine au XIXe siècle », Annales du Midi, t. 120, no 263,‎ , p. 379-398 (DOI 10.3406/anami.2008.7231).
  • [Dumond 2015] Lionel Dumond, « Castelnau Frères, famille de négociants de Montpellier (XIXe siècle) », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : A-C, t. I, Paris, Éditions de Paris-Max Chaleil, (ISBN 978-2-84621-190-1), p. 596-597.