Ella Briggs

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Ella Briggs
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Ella BaumfeldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
britannique (à partir de )
autrichienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
États-Unis (à partir de ), New York (), Berlin (-), Angleterre (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Conjoint
Walter J. Briggs (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Œuvres principales
Pestalozzi-Hof (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ella Briggs (née Ella Baumfeld le à Vienne et morte le à Londres) est une architecte autrichienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ella Baumfeld naît dans une famille juive d’origine polonaise à Vienne en 1880 ; son père est avocat et elle a deux frères et une sœur[1]. Elle étudie tout d’abord la broderie d’art, puis la peinture et l’ébénisterie, à Vienne et à Berlin[2]. À la fin des années 1900, elle vit à New York avec un de ses frères, Maurice ; en 1907, elle y épouse Walter Briggs, un journaliste et militaire autrichien expatrié aux États-Unis[1]. Le couple divorce cinq ans plus tard, sans descendance, et Ella Briggs rentre à Vienne[1]. Tout en présentant des modèles de meubles et en travaillant comme architecte d’intérieur, elle reprend ses études à l’université technique de Munich, dont elle est diplômée en architecture en 1920[1]. En 1921, elle rejoint l’Association autrichienne des ingénieurs et architectes, c’est la première femme à en faire partie[1].

immeuble d’habitation aux formes géométriques, beige avec des décors rouge brique
L’immeuble de logements sociaux Pestalozzi-Hof, construit à Vienne en 1925.


Elle participe aux projets urbanistiques et architecturaux de « Vienne la rouge », en concevant des ensembles d’habitation[3], puis se rend à Berlin autour de 1929-1930 pour construire un autre ensemble ; elle y rejoint l’Union des architectes allemands[2]. Au début des années 30, elle se rend en Sicile pour s’imprégner de l’architecture locale, qu’elle photographie[4].

Avec la montée du nazisme, elle rentre brièvement à Vienne en 1935 avant de s’exiler à Londres en 1936[1]. En 1945, elle est missionnée par la municipalité de Bilston pour renouveler l’urbanisme d’une partie de la ville ; sur ce projet, elle travaille avec Otto Neurath jusqu’au décès de ce dernier, quelques mois plus tard[5],[6]. Briggs obtient la nationalité britannique en 1947 et intègre le Royal Institute of British Architects[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Caroline Wohlgemuth, Mid-Century Modern – Visionary Furniture Design from Vienna, Birkhäuser, (ISBN 978-3-0356-2420-5, lire en ligne), p. 148-149
  2. a b et c Collectif, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne)
  3. (en) Elana Shapira, Designing Transformation: Jews and Cultural Identity in Central European Modernism, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-350-17229-6, lire en ligne), p. 47
  4. (en) Victoria and Albert Museum, « Caltagirone: Albergo diPoveri [sic] (formerly church of Santa Maria di Gesu). | Briggs, Ella | V&A Explore The Collections », sur Victoria and Albert Museum: Explore the Collections (consulté le )
  5. (en) Peter Larkham, « People, planning and place: The roles of client and consultants in reconstructing post-war Bilston and Dudley », Town Planning Review, vol. 77, no 5,‎ , p. 557–582 (ISSN 0041-0020 et 1478-341X, DOI 10.3828/tpr.77.5.4, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Stuart Jeffries, « Bilston's revival: the pursuit of happiness in a Black Country town », sur the Guardian, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]