Eileen Mary Casey

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Eileen Mary Casey
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Eileen Mary Casey (1881–1972) est une suffragette, traductrice et enseignante australo-britannique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Eileen Mary Casey est née le à Deniliquin, Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Elle est le premier enfant du Dr Phillip Forth Casey, chirurgien, et d'Isabella Julia Agnes Raey. La famille déménage en fonction des fonctions de Philippe Casey, d'abord à Deniliquin, puis, en , à Hay[1]. En , son père met fin à ses fonctions hospitalières en Australie et la famille s'installe en Europe, durant quelque temps à Göttingen, en Allemagne, où Eileen apprend à parler couramment l'allemand[1], puis en Angleterre.

Suffragette[modifier | modifier le code]

Casey est inspirée par Emmeline Pankhurst qu'elle a vue lors d'un rassemblement. Après cela, elle devient membre de la Women's Social and Political Union (WSPU) et elle est considérée comme une « super militante »[2]. En 1911, Casey est l'une des personnes impliquées dans le Window Smashing Raid de la WSPU à Londres. Elle échappe à l'arrestation tandis que plus de 213 autres suffragettes sont arrêtées[1].

La WSPU demandent aux suffragettes qui brisent les fenêtres de ne pas s'attaquer aux bureaux des affaires commerciales du Queensland et de Victoria car les femmes ont le droit de vote en Australie. L'année suivante aux côtés de sa mère, Isabella Casey, et de la suffragette Olive Walton, elle participe à une nouvelle opération[1].

Emprisonnements[modifier | modifier le code]

Affiche de bris de fenêtre par une suffragette.

En mars 1912, elle est emprisonnée à Holloway pendant quatre mois pour des «dommages» qui consistent à briser les vitrines de la boutique de Marshall et Snelgrove à Oxford Street[3]. En prison, elle participe à une grève de la faim et est alimentée de force, et avec Mary Ann Hilliard et d'autres, elle brode secrètement son nom sur le Mouchoir des suffragettes juste sous le nez de la gardienne[4]. Casey reçoit une Hunger Strike Medal de la WSPU pour son emprisonnement le 4 mars 1912, date à laquelle de nombreuses femmes sont arrêtées pour une campagne militante de bris de vitres. La citation gravée sur la barre est "For Valour" et l'inscription dit

« Présentée par la Women's Social and Political Union en reconnaissance d'une action courageuse, par laquelle un grand principe de justice politique a été justifié par l'endurance jusqu'à la dernière extrémité de la faim et des difficultés. »

Les rubans des médailles sont aux couleurs de la WSPU, vert blanc et violet.

Le , elle est arrêtée sous le nom de « Eleanor Cleary » pour « avoir placé une substance nocive dans une boîte aux lettres ». Elle est libérée après avoir payé une amende. En , Casey et sa fille Bella soutiennent l'idée de Kitty Marion selon laquelle mettre le feu à la tribune d'un hippodrome de Hurst Park, Hampton Court serait (en référence à l'acte d'Emily Davison de se jeter sous le cheval du roi au derby d'Epsom), un « signal des plus appropriés, non seulement comme protestation habituelle, mais en l'honneur de l'acte audacieux de notre camarade »[5]. En , elle est arrêtée sous le nom d'« Irene Casey », à Bradford, condamnée à trois mois de prison et entame une grève de la faim. Elle est libérée en vertu de la loi « Cat and Mouse ». Elle s'échappe en s'habillant en tenue d'homme tandis que sa mère, Isabella, s'habille en Eileen. Elle est absente pendant huit mois lorsqu'elle est arrêtée en à Nottingham pour possession d'explosifs. Elle est soupçonnée d'avoir participé à l'incendie provoqué par des suffragettes qui ravage l'église All Saints de Breadsall. Elle est incarcérée à la prison de Holloway, puis de Winson Green et alimentée de force. Elle est condamnée à 15 mois de prison le , puis libérée lors de l'amnistie générale au moment du déclenchement de la Première Guerre mondiale[1].

Carrière d'enseignante[modifier | modifier le code]

C'est pendant la Première Guerre mondiale qu'Eileen Casey devient « landgirl » et jardinière à Kew Gardens. De 1923 à 1940, elle s'installe au Japon pour enseigner l'anglais. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle s'installe en Australie où elle devient traductrice pour le Board of Censors et participe à la branche australienne de la Suffragette Fellowship[3]. Elle devient le maître d'une Emulation Lodge[6].

Elle se réinstalle définitivement en Angleterre en 1951. En 1956, elle devient membre de Calling All Women et participe aux activités de l'Église catholique libérale anglaise[1]. Casey meurt le à Lee-on-the-Solent, dans le Hampshire[1].

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eileen Mary Casey » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f et g Eileen Luscombe, « Casey, Eileen Mary (1881–1972) », People Australia, National Centre of Biography, Australian National University (consulté le )
  2. Joyce Marlow, Suffragettes: The Fight for Votes for Women, Virago, , 1918 p. (ISBN 978-0349007748)
  3. a et b Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement: A Reference Guide 1866-1928, Routledge, , 100 p. (ISBN 184142031X)
  4. « The Suffragette Handkerchief at The Priest House, West Hoathly. »
  5. Diane Atkinson, Rise up, women! : the remarkable lives of the suffragettes, London, Bloomsbury, , 421 p. (ISBN 9781408844045, OCLC 1016848621)
  6. (en-US) « The Hunger Games: The Centenary of the Women's Suffrage Movement », The National Archives blog (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]