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Drouet de Dammartin

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Drouet de Dammartin
Présentation
Autres noms Dreux de Dammartin ou Dampmartin
Naissance XIVe siècle
?
Décès
Jargeau
Nationalité Français
Activités architecte, sculpteur
Œuvre
Réalisations palais du Louvre, palais du duc Jean de Berry, Chartreuse de Champmol, Sainte-Chapelle de Dijon
Entourage familial
Famille Guy de Dammartin, Jean de Dammartin

Drouet de Dammartin ou Dreux de Dammartin parfois orthographié Dampmartin est un sculpteur et architecte français né au XIVe siècle et mort en 1413 à Jargeau dans l'ancienne province de l'Orléanais. Il est notamment actif en France et en Bourgogne dans la seconde moitié du XIVe siècle[1],[2].

Il est probablement le frère cadet de Guy de Dammartin et collabore avec l'architecte Raymond du Temple[2].

Portail de la Chartreuse de Champmol

On ne connaît la carrière de cet artiste médiéval qu'à travers les livres de comptes qui signalent sa présence sur quelques-uns des plus grands chantiers architecturaux de l'époque. C'est ainsi qu'il apparaît en 1362, travaillant à la construction du palais du Louvre du roi de France Charles V sous la direction de Raymond du Temple[3]. Il participe notamment à l'édification du grand escalier hélicoïdal engagé dans le mur du donjon, dit la grande vis, qui est décoré d'effigies de la famille royale[3]. On lui attribue également la sculpture d'une porte et des armes de Jeanne de Bourbon.

En 1375, on le retrouve aux côtés de son frère, Guy, travaillant à la construction du palais du duc Jean de Berry, frère de Charles V, à Bourges[3]. En 1380, il est à Troyes, où, en compagnie d'autres maîtres parisiens il inspecte la maçonnerie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul[3], notamment son transept[2].

En 1383, il est chargé par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, des travaux de construction de la Chartreuse de Champmol près de Dijon, ensemble qui doit rehausser le faste de la capitale bourguignonne et servir de nécropole à la branche des Valois. Il reste peu de choses de ce bâtiment, mais on lui attribue généralement la conception du portail de la chartreuse[4], fortement inspiré par celui de l'église des Célestins, achevé à Paris en 1370[5]. La même année, Dammartin devient maître général des œuvres de maçonnerie du duc de Bourgogne[3].

Il visite le château de Rouvres en compagnie de Raymond du Temple en 1384[2]

Il continue ses travaux d'inspection et de construction, travaillant notamment à la Sainte-Chapelle de Dijon avec Jacques de Neuilly[3].

À la mort de son frère, en 1398, il revient travailler pour le duc de Berry.

Il meurt vers 1413 dans la ville de Jargeau (Orléanais) où il s'est retiré[2].

Drouet de Dammartin est le frère de Guy de Dammartin.

Il a plusieurs enfants avec une dénommé Perette dont notamment Jean de Dammartin, architecte et sculpteur[6].

En 1392, il se remarie avec la veuve d'un bourgeois de Jargeau[2].

Notes et références

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  1. Françoise Autrand, Jean de Berry, Fayard, Paris, 2000, (ISBN 978-2702862216).
  2. a b c d e et f Henri Stein, Bibliothèque de l'école des chartes : une expertise au XIVe siècle, t. 70, (lire en ligne), p. 453-454
  3. a b c d e et f « Drouet de Dammartin », sur fr.structurae.de, Wilhelm Ernst & Sohn (consulté le ).
  4. Roland Recht, « Célébrations nationales 2006 », sur culture.gouv.fr, Ministère français de la Culture, (consulté le ).
  5. « Ephéméride 28 janvier 1380 », sur lodace.net, Gilles Dejean, (consulté le ).
  6. Jean de Dammartin est l'architecte du transept de la cathédrale Saint-Julien du Mans, entre 1420 et 1431, puis, à partir de 1431, il succède à Olivier Freredoux comme architecte de la cathédrale Saint-Gatien de Tours où il travaille jusqu'en 1453 sur la façade, date à laquelle il est remplacé par Jean Papin. Il est désigné dans les textes comme "maistre et gouverneur de l'église de Tours". Jean eu un fils, Huguet de Dammartin, sculpteur, qui travaille sous sa direction, dès 1431, sur la façade de la cathédrale de Tours. Voir Thomas Rapin, La cathédrale de Tours. La façade. Les campagnes du XVe siècle et le programme iconographique du portail central, pp. 301-315, dans Congrès archéologique de France. 155e session. Monuments en Touraine. 1997, Société française d'archéologie, Paris, 2003

Bibliographie

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  • Alain Erlande-Brandenburg, « Drouet de Dammartin », dans Dictionnaire des architectes, Encyclopædia Universalis, Paris, 1999, (ISBN 2226109528), p. 218
  • Thomas Rapin, « Dammartin, Guy, Dreux et Jean », dans sous la direction de Pascale Charron et Jean-Marie Guillouët, Dictionnaire d'histoire de l'art du Moyen Âge, Paris, 1999, (ISBN 978-2-221-10325-8), p. 295-296.

Articles connexes

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Liens externes

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