Discussion:Renaissance flamande

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La Renaissance flamande existe-t-elle ?[modifier le code]

Bonjour,

La Renaissance flamande n'est pas un concept très consensuel en histoire de l'art.

Tout d'abord, il faut noter que l'expression est inexacte puisque la Flandre n'est évidemment pas la seule région en jeu dans ce mouvement ; c'est l'ensemble des Pays-Bas méridionaux, voire toute l'Europe du Nord, qui est concerné par... Par quoi au juste ?

Robert Hedicke (Cf. Cornelis Floris und die Floris-dekoration, Berlin, 1913.) a écrit que « la Renaissance flamande était l'enfant mort-né du XVIe siècle ». Selon cet historien d'art, ce mouvement représenté par des peintres comme Pieter Coecke van Aelst , Lambert Lombard, Lancelot Blondeel, n'a été ni compris, ni aimé du public. Pour lui, la peinture s'était orientée dès la fin des primitifs du gothique au baroque et le style de la Renaissance était une création artificielle, suscitée par les milieux humanistes et favorisée par les emprunts à l'art italien.

Quoi qu'il en soit, il faut reconnaitre que la Renaissance flamande n'a guère de points de communs avec la Renaissance italienne et qu'il est impossible de lui assigner des limites chronologiques précises. La Renaissance dans les Pays-Bas méridionaux correspond à l'émergence d'un courant humaniste représenté par Érasme associée à une nouvelle forme de dévotion. Elle se traduit en peinture par une production en série pour un public élargi, la diffusion de nouveaux formats (diptyque dévotionnel), et par des emprunts iconographiques et stylistiques à l'art italien revendiqués par quelques uns (les Romanistes), ou assimilés et réappropriés progressivement par le plus grand nombre.

Cordialement vôtre, --TG 642 (discuter) 23 janvier 2016 à 10:23 (CET)[répondre]