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Discussion:Eunuque

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"Attestant du rôle traditionnel du gardien du harem"?

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Dans la tradition Islamique, le "gardien" est le frère ainé, il me semble.

Ceci le rend garant de la préservation de ses soeurs et la castration est le risque qu'il encourrait en cas de faute dans ce rôle.

On notera au passage qu'il n'est du coup pas question de harem mais de famille (le harem colle plus avec une autre approche qui n'a rien d'Islamique et n'a rien à voir non plus avec la couche).

Eunuques dès le ventre de leur mère ?

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Aprés vérification des sources, rien de ce qui est écrit dans cette section semble avéré.

En effet dans le Digeste (ou Pandectes) créé par Justinien, qui correspond à une modernisation de toute la législation antique ainsi qu’à une synthèse de la jurisprudence antique au VIe siècle, le terme "eunuque" (Spado) y est défini comme tel : "Le terme 'spadonum' est une appellation générale : sous ce terme sont aussi ceux qui sont eunuques par nature, ainsi que ceux qui ont été châtrés (Ihlibiœ ou thlasire), et même si un autre genre d'eunuques existe, il est inclus." (Digeste 50.16.128), mais spado semble être le terme générique pour dire impuissant (tandis qu'on imagine que Ihlibiœ ou thlasire sont deux formes de castraction physique : donnant un castratus)

Il est clairement établi la distinction entre les deux conditions : "Et si un eunuque souhaite affranchir une esclave pour le mariage, il peut le faire. Ce n'est pas le cas pour un castrat." (Digeste 40.1.14.2) et "Si un eunuque épouse une femme, il faut faire la distinction entre s'il est castré ou non : pour un castrat, il est dit que la dot n'existe pas ; pour celui qui n'est pas castré, étant donné qu'il y a mariage, la dot et l'action en dot existent." (Digeste 23.3.39.)

Les comparaison entre différentes conditions me sembles pas acceptables comme argument en effet, le bétail castré est comparé à l'eunuque : "Il rapporte aussi qu’Ofilius pensait que le cheval castré est en bonne santé ; de même que l’eunuque est en bonne santé." (Digeste 21.1.38.7) tout comme l'eunuque est comparé à une personne infime mais toujours en état de procréer "Il me semble que l'eunuque n'est ni malade ni défectueux, mais qu'il est en bonne santé : tout comme celui qui n'a qu'un seul testicule, et qui peut aussi engendrer." (Digeste 21.1.6.2) la différence qui est fait étant : "Mais si quelqu'un est eunuque de telle manière que la partie du corps si nécessaire lui manque entièrement, il est malade." (Digeste 21.1.7)

Il est aussi clairement établis que la question est celle de la capacité à faire des enfants : "Bien que personne ne soit exclu par la loi, il faut néanmoins comprendre que la loi (d'interdiction d'interdire à un esclave de ne pas se marier) s'applique à ceux qui peuvent avoir des enfants. Ainsi, si quelqu'un contraint un affranchi castré sous serment, il faut dire que le patron ne sera pas puni en vertu de cette loi." (Digeste 37.14.6.2) Sachant que les eunuques (impuissants) ont pleinement le droit d'avoir des héritiers : "il est demandé si une personne qui ne peut pas facilement engendrer peut nommer un héritier posthume. [...] en effet, il peut aussi bien se marier que faire une adoption. [...] un eunuque peut également nommer un héritier posthume, car ni l'âge, ni la stérilité ne sont des obstacles à cette possibilité." (Digeste 38.2.6) et : "Ils nommeront aussi un eunuque comme tuteur" (Digeste 27.1.15) alors qu'à l'inverse : "si quelqu'un est castré, [il] ne pense pas qu'il puisse nommer un héritier posthume." Digeste 38.2.6.1) contrairement à "Un hermaphrodite, s'il a une prédominance des caractéristiques masculines" (Digeste 38.2.6.2)

Par contre une distinction subtile reste celle entre le fait de castrer : "Et si quelqu'un a castré (castraverit) un jeune garçon [...]" (Digeste 9.2.27.28) et le fait de faire eunuque : "’il est interdit de faire des eunuques (spadones),[...] les esclaves qui ont fait eunuques, [...] ceux qui ont perdu leur virilité. [...] personne ne doit castrer un esclave libre ou un esclave contre leur gré, et personne ne doit volontairement se soumettre à la castration". (Digeste 40.1.14.2)

source : http://www.histoiredudroit.fr/corpus_iuris_civilis.html


Mais surtout en aucun cas il n'est indiqué que les eunuques concernait les homosexuels ou trans entre 600 to 110 :

Au contraire, les eunuques deviennent une classe à part, une sorte de "3eme genre" sans pour autant être un "3eme sexe", et ça permet à quelques curés et nones de profiter de ce statut, mais c'est tout. La revue du livre par Colin Wells (https://bmcr.brynmawr.edu/2004/2004.02.12/) ou de Tess E. Ny (https://pdxscholar.library.pdx.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1237&context=younghistorians) ou l'article de Georges Jablonski-Sideris, souvent cité sur le sujet et qui cite le livre "The Perfect Servant, Eunuchs and the Social Construction of Gender in Byzantium" de Kathryn M. Ringrose (https://journals.openedition.org/rechercheseducations/6611 / https://doi.org/10.4000/rechercheseducations.6611), entre autres éléments que j'ai pu trouver concordent tous en ce sens.


Je n'ai pas pu trouver la dernière source citée : Codex Iustinianus, 1.11.9 Juste Mesure (discuter) 18 août 2024 à 00:10 (CEST)[répondre]