Diaphorèse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La diaphorèse ou hypersudation est une transpiration plus abondante que la transpiration naturelle, généralement provoquée[1].

Ce terme est composé de deux mots grecs. Il comporte le préfixe dia qui signifie « à travers » et le radical phorèse qui signifie « migration ».

La sueur est un liquide salé sécrété par les glandes sudoripares intervenant principalement dans la thermorégulation. Quand la température du corps s'élève, le système nerveux autonome stimule la sécrétion de la sueur, qui en s'évaporant va avoir un effet refroidissant[2]. C'est une fonction physiologique qui a lieu presque partout sur la surface corporelle, principalement au niveau de la région axillaire, les paumes et les plantes[3].

Environ 2 à 4 millions de glandes sudoripares sont réparties et qui ne deviendront complètement actives qu'à la puberté.

Causes[modifier | modifier le code]

La diaphorèse est un symptôme non spécifique dont les causes sont très diverses.

Causes physiologiques[modifier | modifier le code]

Les causes habituelles de la diaphorèse incluent :

La plupart des glandes sudoripares sont innervées par des neurones sympathiques, qui, exception de ce système sécrétant généralement la norepinephrine, ces neurones sécrètent de l'acétylcholine.

Causes pathologiques[modifier | modifier le code]

Parmi ces causes on peut trouver :

Toutes ces situations constituent une situation de "stress" pour l'organisme. Une réaction sympathique est alors déclenchée, qui est responsable, en plus d'autres manifestations, de la diaphorèse.

Symptômes[modifier | modifier le code]

La première plainte des patients est généralement l'odeur corporelle. Elle est le produit de bactéries commensales, dont la croissance est favorisée par les milieux humides. Cette odeur peut être modifiée par la prise de certains aliments (fenugrec par exemple) ou certains traitements, ainsi que par certaines pathologies comme l'insuffisance rénale ou la cétoacidose diabétique[4].

Prise en charge[modifier | modifier le code]

Quand la diaphorèse est pathologique, la prise en charge dépendra de la cause, une fois que la cause pathologique et/ou environnementale est éliminée, il est plus correct de parler d'hyperhydrose.

Généralement le patient commence son traitement à domicile soit en utilisant des antiperspirants (qui bloquent la sécrétion) ou des déodorants (qui éliminent l'odeur sans bloquer la sudation, en rendant la peau acide et peu propice pour le développement des bactéries) ou les deux à la fois.

Si ces traitements ne sont pas efficaces, d'autres mesures peuvent être prises en fonction du patient, de la cause et de la sévérité de l'atteinte.

On conseille généralement aux patients de suivre certaines règles : douches quotidiennes, adaptations des habits aux activités, utilisation d'antiperspirants la nuit, techniques de relaxation pour contrôler le stress, modification des habitudes alimentaires en évitant le plus possible les boissons caféinées et aliments piquants[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « diaphorèse » (sens B) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. « Sweating and body odor Causes - Mayo Clinic », sur www.mayoclinic.com (consulté le )
  3. « Sweating: MedlinePlus Medical Encyclopedia », sur www.nlm.nih.gov (consulté le )
  4. (en) Andreas Voss, Vico Baier, Renate Reisch et Katharina von Roda, « Smelling Renal Dysfunction via Electronic Nose », Annals of Biomedical Engineering, vol. 33,‎ , p. 656-660 (ISSN 0090-6964 et 1573-9686, DOI 10.1007/s10439-005-1438-2, lire en ligne, consulté le )
  5. « Sweating and body odor Lifestyle and home remedies - Mayo Clinic », sur www.mayoclinic.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]