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Diane d'Andoins

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Diane d'Andoins
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Diane d'Andoins et sa fille Catherine
attribué à Sofonisba Anguissola
Huile sur toile (1,70 m x 1,20 m)[1]
Nom de naissance Diane d'Andoins
Alias
La belle Corisande
Naissance vers la fin 1554
Hagetmau
Décès
Hagetmau
Conjoint
Philibert de Gramont, comte de Guiche
Descendants
Antoine II de Gramont-Touloujon

Diane d'Andoins ou d'Andouins , née à Hagetmau à l'automne 1554 et morte au même endroit en février 1621[2], comtesse de Guiche, dite « la belle Corisande » est connue pour avoir été maîtresse royale du roi Henri III de Navarre, futur Henri IV de France, entre 1582 et 1591.

Biographie

Elle est la fille de Paul, baron d'Andoins, seigneur de Lescar, vicomte puis comte de Louvigny, et de Marguerite de Cauna. Elle est alors une des plus riches héritières du Béarn[3].

Émancipée le , elle épouse Philibert de Gramont (1552-1580) qui a alors 15 ans[4], sénéchal de Béarn, comte de Gramont et de Guiche, vicomte d'Aster et de Louvigny, seigneur de Lescure, gouverneur de Bayonne, le jeudi 21 novembre 1568. Philibert meurt d'une blessure en 1580 au siège de La Fère en Picardie[3] et Diane se retrouve veuve à 26 ans. Elle est la mère d'Antoine II, duc de Gramont et d'une fille, Catherine.

Femme réputée d'une grande beauté et d'une culture non moins étendue - elle est notamment en relation avec Montaigne[3] -, elle s'éprend de littérature courtoise et c'est dans le roman de chevalerie Amadis de Gaule qu'elle trouve l'héroïne à qui elle peut s'identifier, au point qu'elle adopte son nom : « Corisande ».

Henri III de Navarre la rencontre - probablement grâce à l'amitié qui la lie à sa sœur Catherine de Bourbon malgré leur différence de confession[3] - et la courtise assidument. Elle aura une grande influence sur celui-ci entre 1582 et 1590, qui, à la différence de ses autres maîtresses, l'associe à ses affaires[3]. La comtesse le paie de retour et lui reste dévouée toute sa vie : pendant les guerres de Ligue, elle vend pour lui ses diamants, engage ses biens, et va jusqu'à lui envoyer des levées de Gascons, qu'elle enrôle à ses frais. Henri lui écrit « avec son sang » la promesse de l'épouser[3], selon une anecdote rapportée par Agrippa d'Aubigné[5], mais il ne tient pas parole. Elle est probablement à l'origine de la disgrâce de Françoise de Montmorency-Fosseux et les milieux protestants s’inquiéteront de l'influence de cette catholique sur le souverain béarnais. Certains généalogistes indiquent un fils, Antonin, né de cette liaison mais l'information est douteuse[6].

Elle meurt en février 1621 dans son château d'Hagetmau.

Notes et références

  1. Olivier Ribeton, Un musée Gramont à Bayonne, Bayonne, coll. « Publication de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne »,
  2. Les dates sont débattues et l'on propose également 1555 et 1620. Les dates retenues sont proposées par Jean Castarède, Assassinat d'Henri IV, un tournant pour l'Europe ?, éd. France-Empire, 2009, p.166
  3. a b c d e et f Jacqueline Boucher, Deux épouses et reines à la fin du XVIe siècle : Louise de Lorraine et Marguerite de France, éd. Université de Saint-Étienne, 1995, pp. 175-177
  4. Voir la liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont
  5. Agrippa d'Aubigné, Oeuvres, éd. H. Weber, p. 426-427
  6. Raymond Ritter, dans Une dame de chevalerie, Corisande d'Andoins, comtesse de Guiche (1959), démontre qu'il s'agit du fils de Philibert et que la liaison du roi avec Corisande est stérile. La belle-sœur de Diane, Catherine, comtesse de Lauzun, est la grand-mère de Lauzun, l'époux secret de la Grande Mademoiselle

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sources et bibliographie

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  • Raymond Ritter, Cette Grande Corisande, Paris, Éditions Albin Michel, 1936. 416 p.
  • Raymond Ritter, Une dame de chevalerie, Corisande d'Andoins, comtesse de Guiche, 1959, éd. Albin Michel, 349 p.
  • Gloires de Gascogne, sous la direction de Robert Castagnon, Toulouse, Loubatières, 1996. ISBN 2-86266-243-7
  • Henri de Navarre, Lettres d'amour à Corisande, Éditions de Saint Mont, 2002. 80 p.

Articles connexes

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