Data Documentation Initiative

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Data Documentation Initiative (DDI) est un projet international initié en 1995 destiné à créer et maintenir un standard de documentation technique pour décrire et conserver les informations statistiques et plus globalement les informations et données d'enquêtes en sciences humaines et sociales.
En effet, la réexploitation des données d’enquête nécessite une documentation détaillée et fiable pour autoriser de nouveaux traitements statistiques. Cette documentation d'enquête est constituée d’une part des instruments de recueil des données (questionnaires et formulaires) et des référentiels qui ont permis de coder l’information (nomenclatures, dictionnaires de codes ou de variables). La standardisation de cette documentation et du format des fichiers qui la compose facilite à la fois la recherche (variété et richesse des modes de recherche dans les répertoires) et la réexploitation de ces données dans de nouvelles études grâce à la précision des données de contexte.

Les 34 membres actuels de l'Alliance sont des institutions spécialisées de très nombreux pays, dont le Réseau Canadien des Centres de Données de Recherche (RCCDR) ou Statistique Canada[1],[2].

Spécifications DDI[modifier | modifier le code]

La spécification DDI, écrite en XML, fournit un format pour le contenu, l'échange, et la conservation des informations liées à une étude, ses résultats et les données de l'étude elles-mêmes. La version 3.1 de 2009 du standard DDI, corrigée en octobre 2010 est la version courante.

Cette version 3.0 prend en compte l'ensemble du cycle de vie de production d'une étude, de la conception à la réexploitation de ses résultats[3]. Il existe une spécification allégée pour documenter des données d'enquêtes simples : DDI-Codebook.

Pour certaines données (Temps, Unité, Événements d'un cycle de vie, ...), des vocabulaires contrôlés sont proposés pour répondre aux exigences de réutilisation et d'interopérabilité des données entre études.

La communauté DDI a également créé différentes ressources pour aider au développement du format normalisé : une foire aux questions, des outils, des documents de communication et des évènements, des exemples.

Relations entre DDI et SDMX[modifier | modifier le code]

SDMX est une initiative visant à promouvoir les échanges de données et de métadonnées statistiques. Ce format a été conçu par différentes grandes institutions productrices et utilisatrices de données statistiques comme l'office statistique des Communautés européennes (Eurostat), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ou l'Organisation des Nations unies (division statistiques).
Ces deux formats, DDI et SDMX, peuvent être exploités complémentairement[4], et font l'objet d'études comparées[5],[6].

Déploiement du standard DDI dans les pays francophones[modifier | modifier le code]

Après une décennie passée à tester, amender et faire évoluer le standard et les outils associés, on assiste aujourd'hui à un fort déploiement de réservoirs de données d'études et d'enquêtes documentées selon le standard DDI.

En France[modifier | modifier le code]

Quetelet-Progedo-Diffusion[7] (ex-Réseau Quetelet) est chargé en France de l'archivage et de la diffusion des données pour les sciences humaines et sociales. Le Réseau Quetelet a réalisé en 2004 une traduction en français d'une des premières versions du standard (1.2.2)[8]. Aujourd'hui, chacun des partenaires de Quetelet-Progedo-Diffusion - le CASD (Centre d'Accès Sécurisé Distant aux données), le CDSP (Centre de données socio-politiques de Sciences Po), le service de données ADISP[9] de l'Infrastructure de Recherche étoile (IR*) Progedo[10] et l'Ined (Institut national d'études démographiques) - propose une documentation des données à la norme DDI (sous Nesstar).

Canada, Suisse, Belgique[modifier | modifier le code]

Afrique[modifier | modifier le code]

Certains pays d'Afrique proposent des informations statistiques nationales sous ce format, comme le catalogue proposé par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Sénégal)[11], par l'Institut National du Niger ou le Mali (Recensement Général de l'Agriculture 2004/2005)[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]