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Couvent des Anglaises

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Vue de la cour de l'ancien couvent accessible au no 28 de la rue des Tanneries.

Le couvent des Bénédictines anglaises (également appelé couvent des Filles-Anglaises) du Champ-de-l'Alouette est fondé en 1664 dans le Faubourg Saint-Marcel, à Paris.

Révolution française

Sous la Terreur, en octobre 1793, les religieuses furent constituées prisonnières dans leur propre maison. Elles avaient été dénoncées comme tenant des assemblées secrètes dans leur chapelle, c'est-à-dire qu'on y disait la messe[réf. nécessaire]. Un décret prescrivit l'arrestation de tous les Anglais présents sur le territoire.

Le couvent fut changé en maison de détention, appelée "la prison des Anglaises" ou "la prison de la rue de Lourcine". On y envoya bientôt une foule de gens. Parmi eux, Jacques Duval d'Espréménil, conseiller au Parlement (guillotiné), Marie Babin de Grandmaison, actrice célèbre (guillotinée), Mme de Bonneuil, femme d'esprit, Marie-Louise O'Murphy, veuve Lenormand, qui avait été la maîtresse de Louis XV, la duchesse de Luynes, les célèbres dames de Sainte-Amaranthe, tenancières de maison de jeux (guillotinées), Marie-Genevière de Vassan, marquise de Mirabeau, mère du tribun, et tout un lot de religieuses d'autres congrégations.

Le 16 juillet 1794, les sœurs furent conduites au château de Vincennes, où elles furent enfermées dans le donjon prévu pour les détenus politiques de l'Ancien Régime. Le 7 novembre, on les déplaça dans un autre couvent, dans les fossés Saint-Victor. Elles furent libérées après Thermidor, le 15 mars 1795. Le vicaire général de Paris jugea prudent de les mettre à l'abri. Le 3 juillet, elles débarquaient à Douvres et ne quittèrent plus jamais l'Angleterre.

Leur couvent, vendu comme Bien national en 1799, fut partiellement détruit et transformé en immeubles d'habitations au XXe siècle.

Notes et références