Cossa (Cos)

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Cossa
Cos (commune de Lamothe-Capdeville)
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Gaule aquitaine
Type Ville
Coordonnées 44° 04′ 34″ nord, 1° 22′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Cossa
Cossa
Histoire
Époque Empire romain

Ville gallo-romaine installée sur les rives de l'Aveyron, près de la bourgade actuelle de Cos (commune de Lamothe-Capdeville) et de la ville d'Albias (Tarn-et-Garonne), à moins de quinze kilomètres au Nord de Montauban. Le site de Cossa est aujourd'hui entièrement rural.

Redécouverte de Cossa[modifier | modifier le code]

Le site de Cossa est resté longtemps ignoré aux époques médiévales et modernes. Le premier Historien à avoir évoqué la possibilité d'une ville disparue est Cathala-Coture, dans son Histoire... du Querci, publiée en 1785[1]. Les premières fouilles ont été réalisées par l'érudit local Jean-Ursule Devals[2] au XIXe siècle. Les techniques de l'époque restaient encore axées sur la collecte de pièces remarquables (statues, monnaies, trésors). Elles ignoraient l'intérêt des fouilles méthodiques pratiquées depuis le XXe siècle (stratigraphie etc.). De belles pièces extraites à cette époque sont aujourd'hui exposées au Musée Ingres, à Montauban.

État des fouilles[modifier | modifier le code]

Une première campagne de fouilles s'est déroulée en 1930 sur la rive gauche de l'Aveyron. Plusieurs campagnes de sondages ont été réalisées entre les années 1954 et 1965[3]. Le site a de nouveau été exploré par l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) dans le cadre de l'archéologie préventive, préalable aux travaux de l'Autoroute A 20, à la sortie Nord de Montauban, à la fin de la décennie 1990.
Entre ces campagnes, le site a été laissé au pillage.
Le site archéologique est toujours en danger (part du site détruit, continuité du pillage, emploi de techniques agricoles intrusives).

Importance antique de cette ville[modifier | modifier le code]

Le site de Cossa (anciennement orthographié Cosa), le long de l'Aveyron, est identifiable sur la carte de Peutinger, comme halte à 35 lieues romaines (environ 77,770 km) de la ville de Toulouse (Tolosa) et à 20 lieues (environ 44,500 km) de Cahors (Divona). Les fouilles menées à ce jour permettent de considérer cette ville antique comme agglomération secondaire de la cité des Cadurques.
L'orthographe Cossa s'est imposée à partir de la découverte d'une stèle fragmentaire découverte dans les années 1990.
Les monnaies trouvées durant les différentes fouilles datent des règnes de Tibère (as daté entre 14 et 37) à Constantin (nummus frappé à Trèves en 335)[4].

Paroisses médiévales[modifier | modifier le code]

Sur le site ruiné de Cossa, on retrouve dès le XIe siècle les paroisses de Sainte Justine et Sainte Raffine (SS. Rufina et Iustinae uirginum Christi)[5], comme l'atteste la donation de Guillaume, Comte de Toulouse à l'abbaye de Moissac, en 1061[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges PASSERAT Montauban avant Montauban in Collectif, sous la direction de Daniel LIGOU Histoire de Montauban Éditions Privat, Toulouse 1984, pages 17 à 24.
  • Jean-Ursule DEVALS Les antiquités de Cos Éditeurs Forestié père et fils, 1845, pages 255 à 296 et carte hors-pages.

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Site de la commune de Lamothe-Capdeville [1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cathala-Coture Histoire politique, ecclésiastique et littéraire du Querci 1785 (reprints 2005) tome I, pages 17 et 18 ; l'auteur mentionne l'hypothèse d'une ville qui aurait été appelée Hispalia et préfère croire à l'implantation d'un camp militaire romain.
  2. Devals Mémoire sur… la voie romaine de Toulouse à Cahors et Rapport… sur les Antiquités de Cos, Éditeurs Forestié Père et Fils et Cie, 1845.
  3. Comptes-rendus sommaires dans la revue Gallia Tomes XIII-2 1955 page 216, XV-2 1957 page 274, XX 1962 pages 605 et 606, XXII-2 1964 pages 470 et 471 et XXIV-2 1966 page 446. On lira également une brève mention nécrologique du principal archéologue, le Capitaine Frédefont, dans Gallia XXVI-2 1968, page 555. Tous les volumes cités se trouvent en ligne sur le site Persée : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/galia.
  4. Détaillés dans la Revue Gallia XXII-2 1964, page 470.
  5. sur le territoire de la commune actuelle d'Albias.
  6. Dom Devic et Vaissette Histoire Générale du Languedoc, première édition, volume 2, preuve no 217, colonne 240.