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Conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques

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COP 30
Image illustrative de l’article Conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques

Type Conférence des parties
Édition 30e
Localisation Belém
Coordonnées 1° 25′ 18″ sud, 48° 27′ 22″ ouest
Organisateur Brésil
Date 10 au
Participant(s) Pays membres de la CCNUCC

Carte

Le président Lula pendant la cérémonie d'annonciation de la COP 30

La conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP 30, est une conférence internationale organisée par l'Organisation des Nations unies qui se déroule du 10 au à Belém, dans le nord du Brésil, capitale de l'État du Pará au sein de l'Amazonie. Elle est la 30e conférence des parties (d'où son acronyme) et réunit les pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Organisation

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Date et lieu

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L'organisation d'une COP est tournante selon les blocs géographiques des Nations unies[1]. Après l'Asie-Pacifique et les Émirats arabes unis en 2023 à Dubaï, puis la région d'Europe de l'Est en novembre 2024 à Bakou, il revient à désigner un pays du bloc « États d'Amérique latine et des Caraïbes » pour la Cop 30 de 2025. C’est le Brésil qui est retenu en mai 2023[2].

En 2023, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, s'est engagé à réduire à néant d'ici à 2030 la déforestation dans son pays, qui l'a positionné en tant que champion en matière de protection des forêts, tout en faisant avancer son projet d'adhésion à l'OPEP+. Il a déclaré au cours de la COP 28 qu’il demanderait aux producteurs de pétrole de se préparer à « réduire » la place des énergies fossiles[3].

Le , le président autrichien a annoncé à l'AFP renoncer à y participer, estimant la note d'hébergement trop élevée alors que son pays a mis en place un cadre budgétaire contraint[4].

Réunions préparatoires

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Conférence technique sur le climat (Bonn, 16 au 26 juin 2025)

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La Conférence technique sur le climat de Bonn, qui s'est tenue du 16 au , est la 62ᵉ session des organes subsidiaires (SBS62) et a rassemblé des délégués de gouvernements, d'organisations internationales et de la société civile pour avancer sur plusieurs fronts en matière de politique climatique.

Si quelques avancées ont été obtenues notamment sur l’adaptation, avec la définition d’indicateurs permettant de mesurer les avancées vers le Global Goal on Adaptation (GGA) prévu par l’accord de Paris[5] ou sur la « transition juste » (Just Transition Work Programme), pour laquelle un cadre a été avancé pour que la transition vers les solutions bas-carbone prenne davantage en compte les travailleurs, les communautés vulnérables et les dimensions sociales[6], force est de constater que ces progrès sont faibles. Le groupe des pays en développement aux vues similaires (LMDC) et le groupe arabe, dont l'Arabie saoudite est membre, se sont en particulier opposés à Bonn à toute référence aux possibilités de s'affranchir des combustibles fossiles dans le contexte du développement des énergies propres et de la « cuisine propre »[Note 1]. Ces groupes ont insisté sur le fait que les voies de transition devaient dépendre des circonstances nationales[6].

Le financement climatique, à savoir l'allocation aux pays en développement par les pays du Nord, responsables historiques du réchauffement, est la principal obstacle. Il avait été évalué en 2024 à 1 300 Md$/an, un montant issu de la proposition conjointe du groupe de négociation G77+Chine [134 pays]. Mais dans la déclaration finale de la COP 29 à Bakou, le montant retenu n’est que de 300 Md$/an (256 milliards d’euros) à l’horizon 2035, sans plancher d’allocation pour les pays les moins avancés. Seule une feuille de route visant à mobiliser le financement attendu, intitulée « Baku to Belém Roadmap to $1.3 trillion », a été lancée[7].

17e sommet des BRICS, sous présidence brésilienne (Rio de Janeiro, 6 et 7 juillet 2025)

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Photo des dirigeants présents au 17e sommet des BRICS à Rio de Janeiro en juillet 2025.

Les 6 et 7 juillet 2025, s'est tenue à Rio de Janeiro le dix-septième sommet des BRICS[Note 2], présidé par le Brésil, qui a adopté une stratégie similaire à celle qu'il avait adoptée en 2024 avec le G20 sur les agendas climatiques, amenant au sommet du groupe des questions traditionnellement abordées exclusivement dans les négociations de la Convention-cadre des Nations Unies, profitant des espaces de décision multilatéraux pour rechercher un consensus qui facilite les discussions à Belém[8]. Le sommet adopte ainsi la « Déclaration-cadre des dirigeants des BRICS sur le financement du climat », affirmant plusieurs engagements tels que : allouer 40 % des financements de la Nouvelle Banque de développement (NDB) à des projets climatiques d’ici 2026, soutenir les financements mixtes et les instruments de financement tels que les obligations vertes, promouvoir l’utilisation des monnaies locales pour atténuer le risque de change et renforcer la coopération entre les banques de développement de l’Union[9]. La déclaration appelle également les pays les plus riches à renforcer leurs « objectifs 2030 de financement de l'action climatique dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), et à atteindre des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles de manière significative avant 2050, de préférence d’ici 2030, et des émissions nettes négatives immédiatement après »[10].

Rencontre des chefs de délégation (Shamakhi (Azerbaïdjan), 23-24 juillet 2025)

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Sous l’égide de la troïka des présidences (COP28, COP29, COP30), la rencontre des chefs de délégation qui s'est tenue à Shamakhi, en Azerbaïdjan, les 23 et 24 juillet 2025, a permis d'engager un dialogue informel sur la feuille de route « Baku to Belém Roadmap to $1.3 trillion », l’adaptation, la mitigation, la transition juste et la technologie[11]. Cette feuille de route est un plan non contraignant mais « cadre de référence cohérent » pour atteindre l'objectif de financement de 1,3 trillions USD/an[12], élargir la source des financements : public, privé, bilatéral, multilatéral, dons, instruments concessifs, non-endettants[13] et soutenir les voies de développement sobre en carbone, résilientes au climat, et la mise en œuvre des contributions nationales (NDCs) et plans d’adaptation[14].

Pré‑COP30 (Brasília, 13-14 octobre 2025)

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La Pré-COP[Note 3] qui s'est tenue à Brasilia les 13 et a rassemblé des ministres du climat et des négociateurs clés pour débattre des sujets stratégiques (finance climatique, sortie des combustibles fossiles, etc.) en amont de la COP. Elle a été l’occasion pour la présidence brésilienne de poser le ton : l’objectif déclaré est que COP30 soit « la COP de la mise en œuvre ». Plusieurs ministres ont souligné qu’il ne s’agissait plus tant de négocier de nouveaux cadres que d’activer ceux déjà existants[15],[16]. Le financement climatique fait toujours partie des points de blocage. Même si l’impulsion est claire, les modalités concrètes de mise en oeuvre (montants, instruments, calendrier) restent peu définies et plusieurs analyses relèvent que peu de pays ont soumis de nouveaux engagements solides avant la Pre-COP, ce qui limite l’élan politique[17].

Défis et controverses liées à l'organisation

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Hébergement

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Plusieurs mois avant l'événement, des rapports faisant état de pratiques abusives en matière de prix d'hébergement ont été publiés. Certaines annonces sur des plateformes telles que Airbnb affichaient des prix pouvant atteindre 9 320 US$ par jour, contre un tarif normal de 11 dollars, tandis qu'un appartement pour une personne sur Booking.com était proposé à 15 266 dollars par nuit[18]. Ces chiffres ont conforté les allégations de spéculation immobilière généralisée, le gouvernement brésilien lui-même qualifiant les prix d'« extrêmement élevés et incompréhensibles »[19]. En réponse, le gouvernement fédéral brésilien a annoncé des mesures visant à limiter les prix abusifs et a déclaré qu'il mettrait à disposition 26 000 lits supplémentaires, en utilisant des bateaux de croisière, des écoles, de nouveaux hôtels et des installations militaires[20]. Cependant, un accord de régulation des prix avec l'industrie hôtelière, annoncé précédemment, n'avait toujours pas été signé en juillet 2025, en raison de la résistance du secteur[18]. Le gouvernement brésilien a loué des navires pour l'hébergement, amarrés au Pier Outreiro, reconstruits, à savoir le MSC Seaview et le Costa Diadema, tous deux pour les 15 jours de l'événement et les plus grands navires de passagers de la ville, chacun avec une chambre pour au moins 200 dollars US par jour[21].

En réaction, 27 pays ont signé une lettre exigeant des solutions et certaines nations ont fait pression sur le Brésil pour que l'événement soit déplacé dans une autre ville[22]. Les coûts élevés sont restés le principal obstacle pour les participants, une enquête de l'ONU réalisée en août 2025 a révélé que seuls 18 des 147 pays ayant répondu avaient trouvé un hébergement[23]. Cette situation a conduit des délégations, comme celle de l'Autriche, à annuler leur participation et a également eu des répercussions sur les locataires locaux, dont certains ont déclaré que leurs propriétaires leur avaient demandé de quitter leur logement pour laisser la place à des visiteurs fortunés[24].

Participants

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Nombre de délégués inscrits

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Avec 56 118 délégués inscrits, la COP30 est provisoirement la deuxième plus grande COP de l'histoire, derrière la COP28 à Dubaï, à laquelle ont participé plus de 80 000 personnes. Le total final réel est toutefois souvent inférieur au nombre des inscrits, ce qui pourrait faire changer le positionnement de la COP en taille[25].

Sur les 198 parties à la CCNUCC, 194 ont inscrit des délégations à la COP30. La taille moyenne des délégations (59 personnes) est inférieure à celle des deux COP précédentes et est similaire à la moyenne de la COP26 à Glasgow et de la COP27 à Charm el-Cheikh. Le Brésil, pays hôte, a envoyé la délégation la plus importante avec 3 805 personnes inscrites. La Chine (789) et le Nigeria (749) suivent respectivement en deuxième et troisième position. Les suivants sont l'Indonésie (566), la République démocratique du Congo (556), la France (530), le Tchad (528), l'Australie (494), la Tanzanie (465) et le Japon (461). Le Royaume-Uni se trouve assez loin dans le classement, avec une délégation de 210 personnes[25].

Le président de la République, Luiz Inácio Lula da Silva, lors de la photo officielle de la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques (COP30). Parc de la Ville – Belém

Nombre d'observateurs

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Les observateurs des négociations constituent généralement le deuxième groupe le plus important lors des sommets de la COP. À Belém, plus de 12 000 observateurs sont enregistrés, dont une grande majorité représente des organisations non gouvernementales (ONG). Il peut s'agir d'organisations caritatives, telles que WWF, Ocean Conservancy et WaterAid, ainsi que de groupes de pression représentant des intérêts particuliers, tels que World Farmers' Organisation, International Association of Oil & Gas Producers et Nuclear Energy Institute[25].

Représentants du secteur des énergies fossiles

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Selon l’ONG Global Witness, l’autorisation à participer à la Conférence a été accordée à 1 602 représentants du secteur des combustibles fossiles (lobbyistes ou non), contre 1 773 en 2024 lors de la COP29, 2 456 en 2023 lors de la COP28 et 636 en 2022 lors de la COP27. Cette baisse est à relativiser car la proportion de représentants du secteur des énergies fossiles a quant à elle augmenté pour atteindre près d’un délégué sur 25 présents à Belém. Par ailleurs, l’analyse montre que si ces 1 602 représentants devaient constituer une délégation, elle serait la deuxième plus grande après celle du pays hôte de la COP30, le Brésil (3805)[26].

Absence des États-Unis à la COP30

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Les États-Unis, ayant adopté un positionnement climatosceptique et décidé de se retirer de l'Accord de Paris, un retrait qui prend effet le , n'ont pas envoyé de délégation officielle[27],[28]. Néanmoins plus d’une centaine de responsables américains locaux, gouverneurs, maires et autres élus engagés participent à la conférence[27].

Sous la présidence de Donald Trump, le pays a affiché un soutien franc aux énergies fossiles — et un mépris pour la lutte contre le changement climatique — tout en cherchant à perturber les actions dans d’autres forums multilatéraux, notamment les négociations sur les plastiques[29] et les émissions liées au transport maritime[30]. Cette absence américaine peut être perçue comme un signal politique négatif car l’absence d'un des plus gros émetteurs historiques de gaz à effet de serre affaiblit la légitimité de la conférence : beaucoup estiment que sans les États-Unis la « responsabilité partagée » et le multilatéralisme climatique sont fragilisés[31]. Toutefois certains diplomates accueillent l’absence américaine comme préférable à une participation « nuisible ». En effet, l’administration américaine risque d’intervenir pour bloquer ou affaiblir certains compromis. De même cette absence peut libérer les autres pays de devoir composer avec un partenaire majeur souvent critique ou opposé à des mesures climatiques fortes, ce qui pourrait favoriser la négociation d’un compromis plus ambitieux[32].

État du climat en 2025

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État des émissions de gaz à effet de serre en 2025

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De nombreux rapports, études ou analyses réalisés par les organisations internationales qui font référence en la matière (PNUE, OMM, AIE,…) ont été publiés avant la COP. Ces publications alertent toutes sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui continuent à augmenter, et sur le fait que la fenêtre d'opportunité pour limiter le réchauffement à + 1,5 °C est en train de se refermer.

Édition 2025 du rapport annuel du PNUE

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Selon le seizième « Emissions Gap Report », publié le , par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont toujours bien trop importantes pour limiter la hausse des températures mondiales en dessous des seuils fixés par l'accord de Paris en 2015, soit « nettement en dessous de +°C » et si possible à +1,5 °C ». Les projections relatives au réchauffement climatique pour ce siècle, basées sur la mise en œuvre intégrale des contributions déterminées au niveau national (CDN), sont désormais de 2,3 à +2,5 °C, tandis que celles basées sur les politiques actuelles sont de +2,8 °C. À titre de comparaison, le rapport 2024 faisait état de 2,6 à +2,8 °C et +3,1 °C[33].

Bulletin GES 2025 de l'OMM

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L'édition 2025 du bulletin GES de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les concentrations atmosphériques des trois principaux GES persistants (à longue durée de vie) est publiée le . Les 11 années de 2015 à 2025 sont les plus chaudes jamais enregistrées en 176 ans d’observation, les trois dernières années occupant la tête du classement. Les concentrations de gaz à effet de serre qui avaient dépassé des records en 2024 ont continué à augmenter en 2025. La température moyenne mondiale pour la période janvier-août 2025 était de 1,42°C au-dessus des niveaux préindustriels, soulignant l’accélération du rythme du changement climatique[34],[35].

Dix ans de l’Accord de Paris

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Rapport du Climate Change Committee (CCC, Royaume-Uni)

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Le Climate Change Committee (CCC), l’équivalent du Haut Conseil pour le Climat en France, publie le 25 juin 2025 son rapport annuel à l’intention du Parlement britannique sur les progrès dans la réduction des émissions de GES du Royaume-Uni par rapport à ses objectifs de réduction. les réductions annuelles moyennes des émissions de GES des pays du G20 sont notamment comparées entre avant et après l’adoption de l'Accord de Paris (périodes 1990-2015 versus 2015-2023)[36].

  • pays qui ont réduit leurs émissions de GES depuis 2015 : la plupart des pays industrialisés et la Corée du Sud (-1,01 %/an). C’est le seul pays émergent du G20 à avoir réduit ses émissions sur la période 2015-2023 ;
  • pays qui ont augmenté leurs émissions de GES depuis 2015 : Chine (+2,47 %/an), Inde (+2,85 %/an), Indonésie (+3,56 %/an), Russie (+2,13 %/an), Turquie (+2,53 %/an) ;
  • pays qui ont enregistré une plus faible hausse annuelle 2015-2023 par rapport à 1990-2015 : Chine (+2,47 %/an contre +5,0 %/an), Arabie saoudite 0,85 %/an contre 4,74 %/an), Turquie (2,53 %/an contre 3,28 %/an) ;
  • pays qui ont enregistré une plus forte réduction annuelle 2015-2023 par rapport à 1990-2015 : France (-2,19%/an contre -0,58 %/an), UK (-3,42%/an contre -1,66 %/an), UE (-2,30 %/an contre -0,91 %/an), Japon (-3,05 %/an contre -0,05 %/an)

Note d’analyse de l’Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU, Royaume-Uni)

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Contexte et enjeux

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Contexte géopolitique international

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États-Unis : « drill, baby, drill ! »

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L'année 2025 est marquée par l'annonce le 20 janvier du retrait des États-Unis de l'accord de Paris, qui ne sera effectif qu'en janvier 2026[37],[38], mais aussi surtout par une volte-face majeure dans la politique américaine dans la lutte contre le dérèglement climatique, qui avait été soutenue par Joe Biden. Lors de son discours sur le retrait de l'accord de Paris et la fin des financements américains associés, Donald Trump a en effet réaffirmé son appui à une extraction massive d'hydrocarbures avec le slogan «drill, baby, drill » illustrant cette dynamique et signé dans la soirée un décret déclarant l’« urgence énergétique nationale ». Il justifie ce positionnement en invoquant explicitement l’intelligence artificielle, puisque le décret précise que « la capacité des États-Unis à rester à la pointe de l’innovation technologique dépend d’un approvisionnement fiable en énergie et de l’intégrité du réseau électrique de notre pays »[39],[40]. Si les Etats-Unis étaient déjà dans un paradoxe sous Joe Biden, puisque malgré la politique alors soutenue, des records de production d’hydrocarbures avaient été abttus, surpassant la Russie et l’Arabie saoudite, avec Donald Trump un nouveau paradoxe fait son apparition avec la crainte des pétroliers d'une chute des cours mondieux et d'une suppression des subventions qu'ils auraient voulu voir conserver, notamment pour développer la capture carbone[39].

Cette nouvelle politique est accompagnée de violentes déclarations ouvertement climatosceptiques, s'appuyant souvent sur des fausses affirmations. Donald Trump a ainsi qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque » au monde lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre 2025, renforçant ainsi son scepticisme à l'égard des initiatives environnementales mondiales et des institutions multilatérales. Il a notamment critiqué l'Union européenne pour avoir réduit son empreinte carbone, ce qui, selon lui, a nui à son économie, et à averti les pays qui ont investi massivement dans les énergies renouvelables que leur économie en pâtirait »[41]. Ce discours contient de très nombreuses contre-vérités que certains grands médias comme ABC News ont pu relever[42], des fake-news qui avaient déjà été développées dans un rapport du Département de l'Énergie des États-Unis (DoE) de juillet 2025, commandé sous son administration, où plus de 100 affirmations « fausses ou trompeuses » visant à minimiser les impacts dus aux gaz à effet de serre ont pu être relevées [43]. Cette orientation complique la recherche d’un compromis global, notamment avec les pays vulnérables et l’Union européenne (UE) qui poussent pour un calendrier de sortie des combustibles fossiles.

Europe : impacts potentiels de la proposition dite « Omnibus » (février 2025)

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Du côté européen, les négociations climatiques sont modifiées par la présentation en février 2025 du paquet « Omnibus » par la Commission européenne, visant à alléger les obligations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) pour un grand nombre d’entreprises[44],[45],[46].

Ce paquet affecte notamment la Directive CSRD et la directive Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CSDDD), ainsi que le champ d’application des règles de vigilance dans la chaîne d’approvisionnement. Ces modifications risquent d’affaiblir le leadership normatif de l’UE en matière de transition écologique et de renforcer l’argument des pays émergents pointant un relâchement des ambitions du Nord. L’accent est en effet mis davantage sur la simplification, la compétitivité et l’allègement des règles que sur un durcissement de l’encadrement climatique[47],[48].

Chine : proaction environnementale

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Parallèlement la Chine a lancé en 2024 une initiative CSDS (China Sustainability Disclosure Standards) dont l’objectif est d’établir un standard national de diffusion des informations de durabilité (environnementales, sociales, de gouvernance [ESG]) pour les entreprises chinoises, avec une logique d’alignement sur les normes internationales comme celles de International Sustainability Standards Board (ISSB) et sur la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD)[49]. La norme relative au climat devrait être publiée avant 2027. L'ensemble de la CSDS et les directives qui l'accompagnent auront été publiés avant 2030[50].

Ainsi quand les européens revoient à la baisse leurs ambitions en matière d'environnement, la Chine se démarque par une politique extrêmement ambitieuse tant en ce qui concerne les normes environnementales des produits, les entreprises visant des scores maximum lors des audits ESG, mais aussi en matière de production d'énergie, certes encore fortement issue du charbon, mais dont 35 % sont déjà des énergies renouvelables. La Chine a installé 356 GW de solaire et d’éolien en 2024, soit 4,5 fois plus que l'Union européenne (UE) la même année[51].

D'ailleurs lors de son intervention en visioconférence lors de l’Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre 2025, le président Xi Jinping a affirmé, en opposition au climatoscepticisme de Donald Trump, l’importance de la question climatique à ses yeux : « Notre détermination doit être inébranlable. La transition verte et bas carbone est la tendance de notre temps. Même si certains pays vont contre ce courant, la communauté internationale doit persévérer dans la bonne direction, rester déterminée et continuer d’agir sans réduire l’effort ». Mais l'objectif affiché de réduire ses rejets de gaz à effet de serre de 7 % à 10 % d’ici à 2035 est, selon de nombreux experts, très insuffisant pour atteinde la neutralité carbone en 2060[52].

Affirmation d'un Sud global

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La COP30 se déroule dans un contexte où le « Sud global » s’affirme de plus en plus comme bloc politique structuré. Les pays émergents revendiquent un rôle renforcé dans la gouvernance climatique, appuyés par la Chine, qui se présente comme partenaire stratégique des économies en développement. La Chine utilise son statut hybride de puissance industrielle mais toujours classée comme « pays en développement » dans la CCNUCC pour fédérer les pays émergents derrière ses intérêts, notamment au sein du G77 + Chine[53],[54]. Les priorités du Sud global sont claires : augmentation massive des financements, transfert de technologies, reconnaissance des responsabilités historiques et flexibilité accrue dans les engagements de réduction des émissions. Cette dynamique renforce le clivage Nord–Sud et complique la recherche d’accords ambitieux sur la réduction globale des émissions.

Parallèlement, en réduisant fortement la déforestation depuis 2023, le Brésil cherche aussi à retrouver un rôle de leader des pays tropicaux dans les négociations climatiques. Ce leadership est utilisé comme monnaie diplomatique pour défendre un modèle selon lequel les pays en développement peuvent continuer à exploiter leurs ressources fossiles, obtenir davantage de financements internationaux pour l’adaptation, promouvoir l’idée que la transition doit être équitable (fair transition). Cette position est bien accueillie dans le Sud Global, mais contestée par l’UE et par les scientifiques qui soulignent l’urgence d’une réduction rapide des émissions[55],[56].

Contexte économique mondial et crises récentes

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Le contexte économique global dans lequel se tient la COP30 est marqué par une accumulation de crises (croissance atone, inflation persistante, endettement croissant) qui limitent les marges de manœuvre des États, compliquent la mobilisation de financements pour la transition et aggravent les tensions autochtones face aux urgences climatiques et environnementales.

Une économie mondiale ralentie et fragmentée

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La croissance mondiale reste modeste. Par exemple, les perspectives pour la France montrent en début d'année une croissance prévisionnelle de seulement 0,8 % en 2025[57],[58]. Au niveau des grandes économies de l’OCDE, l’inflation est estimée à 4,2 % en 2025, signe d’une économie encore sous tension[59]. Le rapport de la Direction générale du Trésor français rappelle que « les tensions commerciales, les politiques tarifaires et la fragmentation des chaînes de valeur pèsent sur la reprise »[60]. Cette faible croissance et cette forte incertitude pèsent sur les investissements verts, sur la capacité des gouvernements à engager des politiques ambitieuses et sur la confiance des acteurs privés.

Inflation énergétique et tensions sur les marchés mondiaux

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Les coûts de l’énergie et des matières premières restent élevés ou volatils, ce qui impacte les budgets publics et la compétitivité des industries. Bien que l’inflation prévue pour la France soit contenue à 0,9 % en 2025 selon les prévisions européennes, cette baisse attendue s’appuie en partie sur la chute des prix de l’énergie[61]. Dans un contexte de transition énergétique, les gouvernements doivent arbitrer entre sécurité énergétique et réduction des émissions, un arbitrage qui retarde parfois la fermeture ou la limitation de centrales fossiles.

Endettement massif des pays en développement : un frein majeur à la transition

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Les pays en développement sont aux prises avec un endettement élevé ou croissant, ce qui limite leur capacité à investir dans l’adaptation et la transition bas-carbone. Un communiqué souligne que « les crises de la dette, du climat et de l’environnement se nourrissent mutuellement pour affaiblir les pays en développement »[62]. Une étude plus large pointe que « le changement climatique a des conséquences rapides et à long terme sur les trajectoires d’endettement des pays en développement »[63]. Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’objectif collectif de financement climatique pour les pays en développement vise à mobiliser au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 — ce qui met en lumière l’ampleur des besoins et la contrainte financière[64]. Ce contexte rend les États vulnérables plus dépendants de prêts coûteux, ce qui fragilise leur résilience et les rend plus vulnérables aux chocs climatiques.

Retour du sécuritaire et du nationalisme économique

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La montée des préoccupations liées à la souveraineté énergétique, à la sécurité géopolitique et industrielle a renforcé les priorités nationales au détriment parfois des ambitions climatiques internationales. Dans ce contexte, la coopération multilatérale est plus difficile à mobiliser[65]. La fragmentation des blocs (États-Unis, Chine, Europe) et le retrait ou la modération de certains engagements rendent plus complexe l’adoption de cadres globaux ambitieux[66].

Paradoxe brésilien : entre protection de l'Amazonie et production pétrolière

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Alors que le Brésil accueille la COP30 à Belém et se présente comme défenseur de l’Amazonie, il connaît en parallèle une explosion historique de sa production pétrolière, créant l’un des paradoxes les plus frappants du débat climatique international[67].

La tenue de la COP30 en Amazonie donne en effet une dimension particulière au débat climatique. Le Brésil, par le biais de son gouvernement et d’institutions comme l'Institut national de recherches spatiales (INPE), affiche une réduction de la déforestation dans la « Legal Amazon », avec une baisse de 30,6 % entre août 2023 et juillet 2024[68].

La production pétrolière brésilienne a atteint en 2025 des niveaux record : près de 3,8 à 4 millions de barils/jour de pétrole, et même 4,9 millions de barils équivalent pétrole/jour pour les liquides en juin 2025[69],[70]. Les champs « pré-sal » au large du littoral atlantique en sont le moteur. Les projections indiquent un passage à 5 millions de barils/jour à l’horizon 2027-2029[71]. En outre, malgré sa communication climatique, Brasilia a autorisé en 2024-2025 plusieurs blocs d’exploration pétrolière autour de l’embouchure de l’Amazone, une zone d’une sensibilité écologique exceptionnelle. Ces projets sont vivement contestés par les ONG, les scientifiques et plusieurs agences environnementales brésiliennes[72],[73],[74].

Le principal argument avancé pour justifier ce paradoxe est la thèse du « pétrole pour financer la transition ». Selon cette logique, les revenus du pétrole servent de passerelle vers des programmes sociaux (pièce maîtresse de la coalition au pouvoir), des investissements dans les énergies renouvelables (éolien offshore, biomasse) et le financement de la protection de l’Amazonie. Cet argument est toutefois critiqué, car il revient à miser sur une période prolongée d’exploitation d’hydrocarbures alors que la trajectoire 1,5 °C suppose au contraire une baisse rapide[75],[76],[67].

S’adressant à la conférence, le président Lula déclare : « La COP30 sera la COP de la vérité » à une époque de « fausses nouvelles et de désinformation » et de « rejet des preuves scientifiques ». Sans nommer le président Trump, le président Lula a poursuivi: « Ils contrôlent les algorithmes, sèment la haine et propagent la peur », « Il est temps d’infliger une nouvelle défaite aux négationnistes », a-t-il ajouté[77].

Les enjeux de la COP sont ainsi : la révision des CDN (contributions déterminées au niveau national), le financement climatique, l'atténuation (sortie des énergies fossiles), l'adaptation et résilience (objectif mondial d’adaptation, besoins spécifiques des pays vulnérables), des thématiques spécifiques et sectorielles comme la protection de l'Amazonie et autres écosystèmes clés ou la problématique du méthane et la justice climatique (rôle des peuples autochtones).

Contributions déterminées au niveau national et bilan mondial

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CDN 3.0 (2025-2030)

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Cadre général de l’Accord de Paris

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L'accord de Paris sur le climat prévoit que chaque Partie « prépare, communique et mette en oeuvre » des contributions déterminées au niveau national (CDN), et que chaque CDN représente une progression par rapport à la précédente et reflète « la plus haute ambition possible ». Ces contributions sont communiquées tous les cinq ans (ou mises à jour tous les cinq ans) à compter de 2020. L’Accord introduit également un mécanisme de « bilan mondial » (Global Stocktake) tous les cinq ans, pour évaluer collectivement les progrès vers les objectifs à long terme (limiter le réchauffement bien en-dessous de 2 °C, viser 1,5 °C) et informer la préparation des CDN suivantes[78],[79]. Trois générations de CDN sont différenciées :

  • CDN 1.0 (2015-2020) : les toutes premières NDC soumises après l'Accord de Paris, souvent qualitatives, pas toujours alignées sur 1,5 °C. Peu de données, peu de plans de mise en œuvre.
  • CDN 2.0 (2020-2025) : Les CDN révisées avant et après la COP26/COP28. Il est alors question de multiplier par trois le niveau d’ambition des CDN existantes pour respecter les 2°C[80]. Un premier rapport de synthèse des NDC-2 soumises est publié le 30 mars 2022 par le Secrétariat de la CCNUCC et montre que l'effort est encore insuffisant. Il ressort que si les CDN sont intégralement mises en oeuvre, les niveaux d'émissions totales de GES devraient s'élever à 53,2 (52,3-54,2) Gt éq. CO2 en 2025 et à 52,0 (50,7-53,3) Gt éq. CO2 en 2030. Ce niveau de 2030 reste supérieur de 10,0 (7,2-12,8) % à celui de 2010, mais il représente une baisse de 0,9 % par rapport au niveau de 2019 (variant de 3,4 % à 1,7 %). Cela signifie que les émissions mondiales de GES pourraient atteindre leur pic avant 2030 mais devrait être supérieur de 26,7 (23,8-30,3) Gt éq. CO2 au niveau des émissions dans les scénarios de 1,5 °C avec dépassement limité[81]. Ainsi les CDN 2.0 mèneraient à une légère baisse de -0,3 % des émissions de GES entre 2019 et 2030, très loin des -43 % nécessaires pour l’objectif de +1,5 °C[82].
  • CDN 3.0 (2025-2030) : Ce sont les CDN à soumettre après le Bilan mondial (Global Stocktake 2023) et avant/pendant la COP30 (Belém, 2025). Avant leur prise en compte les engagements pris par les pays conduisent à un réchauffement de 2,5 à 2,9 °C[83]. Elles doivent être alignées avec les résultats du premier Bilan mondial, à savoir une réduction de 43 % d'ici à 2030 et 60 % d'ici à 2035 pour que le monde ait une chance de maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré, les pays développés prenant les devants avec une plus grande ambition et des objectifs plus stricts. Elles doivent en outre respecter des trajectoires sûres, justes, équitables et durables sur le plan climatique. Elles doivent aussi intégrer des objectifs sectoriels comme l'abandon des combustibles fossiles, l'alignement des actions en faveur du climat et de la biodiversité et protéger l'intégrité des écosystèmes, mettre un terme à et inverser la déforestation et à la dégradation des forêts, intégrer les initiatives basées sur les océans ou transformer des systèmes alimentaires par l'agroécologie[84].

Point sur les CDN 3.0

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À l’échéance formelle du , seules 15 parties à l’accord de Paris ont soumis leur CDN 3.0. Au , 104 autres parties (102 pays + l’UE en tant qu’organisation régionale d’intégration économique) apportent leurs contributions. Ainsi, au total, 119 Parties à l’Accord de Paris sur les 195 signataires, ou 194 en prenant en compte le retrait notifié par les Etats-Unis, soit 61 % du total, ont soumis leur CDN 3.0 (restent donc 76 Parties)[85]

16 pays du G20 ont soumis leur CDN 3.0. L’administration Joe Biden avait en effet communiqué les CDN 3.0 des États-Unis le , visant une réduction de -61 % à -66 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 par rapport à 2005. Du fait de leur retrait, ce ne sont donc que 15 pays du G20 qui ont communiqué leur CDN 3.0. En dehors des Etats-unis, les pays manquants sont : l'Arabie saoudite, l'Argentine et l'Inde[85].

La plupart des pays du G20 ont enregistré une augmentation de leurs émissions en 2024. La plus forte croissance absolue des émissions a été enregistrée en Inde, suivie par la Chine et l'Indonésie, qui figurent également parmi les pays les plus peuplés au monde. En termes de taux de croissance, l'Indonésie a affiché la plus forte augmentation (4,6 %), suivie par l'Inde (3,6 %). La croissance des émissions en Chine (0,5 % en 2024) a été inférieure à celle de l'année précédente. Cependant, de nombreux pays hors G20 ont également enregistré une augmentation significative de leurs émissions en 2024. Les émissions de l'Union européenne ont quant à elles diminué de 2,1 %[86].

Cas de l'Inde

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Avec 4,4 Gtonnes de CO2 équivalents de gaz à effet de serre émis en 2024, l'Inde est le troisième pays le plus émetteur de la planète, derrière la Chine (15,5) et les États-Unis (5,9)[87]. Selon le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), elle a même enregistré la plus forte augmentation absolue (+ 3,6 %) des émissions entre 2023 et 2024, avec 165 millions de tonnes de gaz à effet de serre supplémentaires[88]. Elle totalise 8 % du total des émissions[87]. Même si le président Narendra Modi a annoncé en juillet 2025 avoir atteint son objectif de 50 % de sa capacité électrique installée à partir de sources d’énergie non fossiles, cette information est à relativiser car il s’agit de la capacité totale installée. En production réelle, les renouvelables ne représentent encore que 28 %. ¨Parallèlement plusieurs facteurs contribuent à accroître l'empreinte carbone : l’essor de l'activité industrielle et de la demande énergétique avec une forte dépendance au charbon qui fournit 70 % de la production d’électricité du pays et l'urbanisation croissante qui augmente massivement les transports et la production de ciment, très polluante. L'absence du président à la COP et de la communication des CDN 3.0 du pays sont des mauvais signaux[88].

Cas de l'Europe

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Avec 3,2 Gtonnes de CO2 équivalents de gaz à effet de serre émis en 2024, les 27 pays de l'Union européenne sont la quatrième entité la plus émettrice de la planète, derrière la Chine (15,5), les États-Unis (5,9) et l'Inde (4,4). Ils totalisent 6 % du total des émissions[87]. L'Union européenne a trouvé le un accord qui peut être qualifié d'historique, tant les difficultés pour atteindre un compromis étaient importantes, sur ses nouvelles contributions déterminées à prendre en compte lors de la COP30. Deux objectifs sont fixés : une réduction des émissions de CO2 de 66,25 % à 72,5 % d’ici à 2035 (par rapport à 1990) et de -90 % d'ici 2040, dans le cadre d'une nouvelle loi climat européenne à venir. L'objectif 2035 est une fourchette relativement large, qui manque d’ambition, mais c’était la seule susceptible d’être adoptée à l’unanimité[89],[90].

Bilan mondial de l'action climat

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Bilan mondial GST-1 (2023)

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L’article 14 de l'Accord de Paris prévoit la réalisation tous les cinq ans, à commencer par 2023, d’un bilan mondial (Global Stocktake ou GST, en anglais). Il s’agit d’évaluer les progrès collectifs, et non ceux des pays individuels, vers la réalisation des objectifs à long terme. Le bilan mondial doit servir de catalyseur pour renforcer le niveau d’ambition collective dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris. Il est destiné à éclairer la prochaine série de contributions nationales que doivent soumettre les Parties à l’Accord de Paris en 2025 et ce, conformément au mécanisme de révision quinquennale des NDC, juridiquement contraignant[91]. Le bilan mondial est composé de trois éléments[91] : collecte et traitement d’informations, évaluation technique (il s'agit de dresser un bilan de la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour évaluer, d’une part, les progrès collectifs vers la réalisation des objectifs à long terme de l’Accord et, d’autre part, les possibilités de renforcer l’action et le soutien) et volet politique (au vu du constat, renforcement des objectifs, actions et soutien au niveau national et, d’autre part, de renforcement de la coopération internationale en faveur de l’action climat).

Trois domaines thématiques sont développés : atténuation, adaptation et pertes et préjudices, moyens de mise en œuvre (soutien financier, transfert de technologies, renforcement des capacités). Dans le rapport de synthèse du GST-1, publié en décembre 2023, 17 messages clés sont mis en avant, dont le fait que les émissions mondiales de GES ne sont pas en phase avec les trajectoires modélisées d’émission compatibles avec les objectifs de +2°C ou de +1,5°C fixés par l’article 2 de l’Accord de Paris et qu'il faut faire preuve de beaucoup plus d’ambition en termes d’action climat et de soutien, en mettant en œuvre des mesures d’atténuation nationales et en fixant des objectifs plus ambitieux dans les CDN afin de réduire les émissions mondiales de GES de 43 % entre 2023 et 2030 et de 60 % entre 2023 et 2035, par rapport aux niveaux de 2019, et d’atteindre la neutralité carbone (zéro émission nette de CO2) d’ici 2050 au niveau mondial[92].

Prise en compte du GST-1 dans les CDN 3.0 et suite à donner (2025)

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Un dialogue annuel sur la mise en œuvre des résultats du premier bilan mondial aurait dû être lancé dès la conférence de Bakou (2024) afin que les négociations techniques sur ce sujet puissent démarrer début 2026. Mais il est resté en suspens faute de consensus entre les Parties[93]. A Belém, comme lors des sessions précédentes (Bonn, juin 2024 ; Bakou, novembre 2024 ; Bonn, juin 2025), le désaccord subsiste entre pays développés et pays en développement sur la manière de mettre en œuvre ce dialogue. Les premiers (UE, Norvège, États-Unis, Japon en tête), ainsi que l'Alliance des petits États insulaires (AOSIS), soutiennent que ces discussions doivent être centrées sur tous les aspects des résultats du bilan mondial, dont les efforts à consentir pour réduire les émissions de GES. En revanche, le groupe de négociation LMDC[Note 4], les pays d’Amérique latine (groupe AILAC), et les pays les moins avancés (surtout les pays africains) souhaitent qu’elles soient axées sur le financement climat, affirmant qu’il leur serait impossible de réduire leurs émissions sans soutien financier de la part des pays développés pour les aider à assurer leur transition énergétique[94].

Un premier document d'analyse, établi avant la COP, sur la base des CDN 3.0 soumises avant le 21 août 2025 montre des résultats incohérents dans la manière dont le GST-1 a influencé les CDN. Certaines CDN utilisent les résultats du GST-1 comme cadre, tandis que d'autres le mentionnent à peine. La qualité des références au GST-1 varie également selon les CDN et les objectifs et signaux du GST-1. L'objectif le plus explicitement mentionné dans les CDN est l'accélération de la réduction des émissions du transport routier. En outre, environ un tiers des CDN font explicitement référence à l'accélération des technologies zéro émission et à faibles émissions, au triplement de la capacité des énergies renouvelables d'ici 2030 et à la transition vers des systèmes énergétiques sans combustibles fossiles. Cependant, seuls 3 % des CDN font explicitement référence à des politiques nationales ou à des mesures quantitatives visant à mettre fin à la déforestation et à inverser la tendance d'ici 2030[95].

Financement climatique

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Aide aux pays en développement

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Bilan 2013-2022 : objectif de 100 Md US$ dépassé pour la première fois en 2022

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Financement climatique fourni et mobilisé en 2013-2022 par composante.

Lors de la COP15 de 2009 à Copenhague, les pays industrialisés s’étaient mis d’accord sur un objectif collectif : ils s’étaient engagés à mobiliser et à fournir, avant 2020, 100 milliards de $ US par an, à partir de sources publiques et privées, bilatérales et multilatérales, pour répondre aux besoins des pays en développement (PED) en matière d’atténuation et d’adaptation[96]. Selon le rapport 2024 de l'OCDE constituant la septième évaluation des progrès accomplis par les pays industrialisés en vue de la réalisation de l’objectif des 100 milliards de $ (Md$) par an avant 2020, cet objectif a été atteint et dépassé en 2022, avec un total de 115,9 milliards USD[97],[98], avec un retard de deux ans donc, ce qui a eu pour conséquence d’éroder sérieusement la confiance des pays en développement vis-à-vis des pays industrialisés et de freiner les progrès dans les autres axes de négociation (notamment l’atténuation)[96].

Besoins mondiaux : 3 200 Md$ par an d’ici 2035

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Le , le Groupe d’experts indépendants de haut niveau sur le financement climat (Independent High-Level Expert Group on Climate Finance ou IHLEG) présente son 4e rapport sur le financement climat, qui s’intitule : « Delivering an integrated climate finance agenda in support of the Baku to Belém roadmap to 1.3 T » (« Mettre en œuvre une stratégie intégrée en matière de financement climat en appui à la feuille de route de Bakou à Belém vers la réalisation de l’objectif de 1 300 Md$/an d’ici 2035 »)[99]. Ce rapport met en avant que le monde est confronté à un défi d'investissement sans précédent – et à une opportunité historique – pour stimuler une croissance durable et inclusive, renforcer la résilience, protéger la nature et atteindre les objectifs climatiques. Les investissements mondiaux dans le domaine du climat devront atteindre environ 6 500 milliards de dollars par an d'ici 2030, et 7 500 milliards de dollars d'ici 2035. Les marchés émergents et aux économies en développement (EMDEs) (à l'exception de la Chine), où la croissance potentielle des émissions futures est la plus forte et la vulnérabilité aux impacts climatiques la plus aiguë, nécessiteront un flux d'investissements annuel d'environ 2 400 milliards de dollars d'ici 2030 et de 3 200 Md$ d'ici 2035[100].

Les 3 200 Md$ par an d’ici 2035 correspondent à des investissements dans cinq domaines d’action interdépendants qui, ensemble, constituent une stratégie mondiale d’action pour le climat, dans le cadre d’une stratégie globale de développement durable et de réduction de la pauvreté[101] :

  • Transition vers les énergies propres (2 050 Md$) : développement des énergies renouvelables et autres énergies bas-carbone, des réseaux électriques, du stockage et des carburants ;
  • Adaptation et résilience (400 Md$) : renforcer les infrastructures, l’agriculture et les systèmes de santé pour résister aux chocs climatiques ;
  • Pertes et préjudices (350 Md$) : faire face aux impacts climatiques inévitables et aux besoins de reconstruction ;
  • Capital naturel (350 Md$) : préserver les forêts, les sols, les systèmes hydrologiques et la biodiversité ;
  • Transition juste (50 Md$) : veiller à ce que l’action climat crée des opportunités équitables pour les travailleurs et les communautés.

Le rapport conclut qu’environ 60 % de ces 3 200 Md$ par an d’ici 2035 pourraient être financés en interne, ce qui signifie que 1 300 Md$ de financement externe seront nécessaires chaque année. Environ la moitié de ces 1 300 Md$ pourrait provenir de sources privées, le reste provenant de flux multilatéraux, bilatéraux et concessionnels[101]. Atteindre l’objectif de 1 300 Md$ représenterait une multiplication par sept des niveaux actuels de financement climat, qui s’élèvent à environ 190 Md$ en 2022[101].

Feuille de route « Baku to Belém Roadmap to 1.3T »

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Marchés du carbone et Article 6 de l’Accord de Paris

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(État des négociations sur l’Article 6.2 et 6.4 - Intégrité environnementale, double comptage, MRV - Perspectives pour les marchés volontaires)

Pertes et préjudices

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Atténuation

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L'atténuation regroupe l'ensemble des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou la capture et séquestration du dioxyde de carbone de l'atmosphère. Les CDN 3.0 regroupent au niveau de chaque pays les actions envisagées par ceux-ci pour ramener en 2030 les émissions mondiales sur une trajectoire compatible avec les objectifs +1,5 °C et +2 °C. La COP-30 doit aboutir à une décision faisant le point sur comment réagir collectivement au constat que les CDN 3.0 ne sont pas au niveau attendu et traduisent un manque d’ambition[102].

Lancée initialement lors de la pré-COP le 14 octobre 2025, l'initiative « Belém 4X » vise à encourager la coopération internationale afin de quadrupler au moins l’utilisation des carburants durables d’ici 2035, grâce à la mise en œuvre des politiques existantes ou annoncées. Dans le cadre de la COP, cet engagement a été approuvé par 19 pays : l’Arménie, la Biélorussie, le Brésil, le Canada, le Chili, le Guatemala, la Guinée, l’Inde, l’Italie, le Japon, les Maldives, le Mexique, le Mozambique, le Myanmar, les Pays-Bas, le Panama, la République populaire démocratique de Corée, le Soudan et la Zambie. La diversité et la large répartition géographique des pays signataires soulignent l’importance mondiale des carburants durables pour faire progresser la transition énergétique et lutter contre le changement climatique dans toutes les régions. L’initiative, coparrainée par le Brésil, l'Italie et le Japon, reste ouverte à d’autres signataires[103].

Une initiative similaire intitulée « Global Renewables and Energy Efficiency Pledge » avait été lancée lors de la COP28 à Dubaï en décembre 2023. Elle engageait 118 pays à « tripler la capacité mondiale d’énergies renouvelables installées d’ici 2030 ». L’objectif était de porter les capacités de production d’énergies renouvelables à environ 11 000 GW d’ici 2030. Il ne portait pas spécifiquement sur les « carburants durables » (bio-carburants, hydrogène, e-carburants) mais sur les énergies renouvelables au sens large (solaire, éolien, etc.)[104],[105],[106].

Sortie des énergies fossiles

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Powering Past Coal Alliance

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La Corée du Sud et le Bahrein annoncent simultanément le 17 novembre 2025 rejoindre la Powering Past Coal Alliance, un groupe de 182 pays, villes, régions et organisations visant à accélérer la suppression des combustibles fossiles des centrales électriques au charbon, à l'exception des très rares qui disposent de systèmes de captage et de stockage du carbone[107],[108].

La Corée du Sud s'engage à fermer progressivement 40 centrales à charbon d'ici 2040, sur les 61 de son parc de centrales à charbon, le septième plus grand parc au monde en termes de capacité installée (à savoir 39,1 GW). Le calendrier pour les 21 restantes sera fixé après des discussions publiques sur la faisabilité économique et environnementale[109]. Cette initiative a été saluée par les militants pour le climat, qui ont déclaré que Séoul avait envoyé un message fort sur les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement climatique[110].

Le Bahreïn quant à lui n'a jamais eu de centrale à charbon mais s'engage à n'en construire aucune à l'avenir. Il s'engage aussi à collaborer avec les autres membres du PPCA afin de faire progresser la transition du charbon vers des énergies propres à l'échelle mondiale[108].

Feuille de route de sortie

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Selon le site britannique Carbon Brief, 64 pays soutiennent, à mi-parcours de la COP, une « feuille de route » pour une sortie des énergies fossiles que le président brésilien Lula avait appelée de ses vœux avant l’ouverture de la COP : Brésil, le groupe d'intégrité environnementale (six pays), France, Danemark, Royaume-Uni, Allemagne, Kenya, le groupe AILAC (huit pays), l'AOSIS (39 pays), Australie, Portugal, Mongolie, Suède et Irlande[26].

L’article 7.1 de l'Accord de Paris prévoit la fixation d’un objectif mondial en matière d’adaptation (Global Goal on Adaptation ou GGA, en anglais) consistant à renforcer les capacités d’adaptation, à accroître la résilience aux changements climatiques et à réduire la vulnérabilité à ces changements.

Objectif mondial d’adaptation

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Initiatives transersales et thématiques

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Déforestation et protection de l’Amazonie

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Des progrès en trompe-l'oeil

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Le gouvernement brésilien et certaines institutions comme l'Institut national de recherches spatiales (INPE), affichent une réduction de la déforestation dans la « Legal Amazon », avec une baisse de 30,6 % entre août 2023 et juillet 2024[111]. Toutefois, malgré ces progrès, des alertes de dégradation forestière (incendies notamment) persistent, soulignant la fragilité de l’écosystème. Cet avertissement provient d'un article publié dans la revue Global Change Biology par des scientifiques de l'Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil, en partenariat avec l'Université de São Paulo (USP, également au Brésil) et des institutions au Royaume-Uni et aux États-Unis. La déforestation supprime complètement la couverture végétale indigène, tandis que la dégradation affaiblit les forêts sans les détruire entièrement (par exemple, l'exploitation forestière sélective). Selon l'étude, les alertes indiquant une dégradation de la forêt amazonienne ont augmenté de 44 % entre 2023 et 2024, soit une augmentation de 163 % par rapport à 2022. Rien qu'en 2024, 25 023 kilomètres carrés (km²) de forêt ont été dégradés, dont environ 66 % en raison d'incendies de forêt. Cela représente une superficie légèrement supérieure à celle d'Israël. À l'inverse, la déforestation a diminué respectivement de 27,5 % et 54,2 %, ce qui représente la plus faible augmentation en dix ans. Selon les données du Programme de surveillance par satellite de la forêt amazonienne brésilienne (PRODES) de l'INPE, 5 816 km² ont été déboisés au cours de la période allant jusqu'à 2024[112]. Cette situation renforce l’importance de l’Amazonie comme enjeu planétaire : puits de carbone, biodiversité, cadre de vie des peuples autochtones, mais également zone de conflit entre conservation et exploitation.

Justice climatique

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Programme de travail sur la transition juste

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La transition juste vise à assurer une transition socialement équitable (ou juste) d’une économie basée sur les énergies fossiles vers une économie bas-carbone, c’est-à-dire en prenant en compte les conséquences socio-économiques de l'élimination ou la réduction des énergies fossiles dans les régions touchées. En clair, la politique climat doit refléter un principe de solidarité. Lors de la COP24 de 2018 à Katowice, le Président polonais, Andrzej Duda, présente la « Déclaration de Silésie sur la solidarité et la transition juste »[113] suivie par la définition d'un « programme de travail sur la transition juste » (Just Transition Work Programme ou JTWP, en anglais) lors de la COP de Charm el-Cheikh en 2022 puis d'une table ronde ministérielle de haut niveau lors de la COP de Dubaï en 2023. Deux dialogues sont prévus par an, l'un en juin, l'utre lors de la COP. En 2024, des divergences sont apparues sur la question de savoir si le JTWP doit être axé sur la transition des travailleurs (position des pays industrialisés) ou être doté d’un périmètre plus large (position des pays en développement) et celle de savoir si le JTWP devrait intégrer l’atténuation (position de l’UE et d’autres pays industrialisés) ou être centré plutôt sur l’adaptation et le financement (position des pays du G77+Chine) et aucune décision n'a pu être adoptée. Les modalités de mise en œuvre du programme de travail doivent être finalisées et adoptées à Belém[114].

Pays hôtes des COP suivantes

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L'organisation des COP est tournante selon les blocs géographiques des Nations unies[115]. Selon l'ordre adopté jusqu'alors, la COP31 se tiendra au sein du groupe « États d'Europe occidentale et autres États » et la COP32 au sein du groupe « Afrique ». Le choix du pays hôte candidat doit se faire par consensus au sein de ce groupe régional, avant d'être soumis pour approbation formelle par l'ensemble des Parties à la COP.

COP31 (2026)

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Le choix de la ville hôte pour la COP31, qui devait déjà être arrêté lors de la COP 29, ne l'est toujours pas à l'ouverture de la COP30. Deux pays ont informellement manifesté leur intérêt pour accueillir cette COP : l'Australie et la Turquie. Mais aucun des deux pays n'a voulu céder la place à l'autre. La décision sur le pays hôte de la COP31 doit donc être prise impérativement lors de la COP30 à Belém[116]. Selon The Guardian, l’Australie serait soutenue par plus de pays que la Turquie : au moins 23 sur les 29 pays du groupe régional[117].

COP32 (2027)

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Cinq COP ont déjà été organisées en Afrique : Maroc (Marrakech, COP7 et COP22), Kenya (COP12), Afrique-du-Sud (COP17) et Égypte (COP27). Deux candidats étaient en lice pour la COP32 : l'Éthiopie avait officiellement annoncé sa candidature lors du 2e sommet africain sur le climat (8-) dont elle était le pays hôte et le Nigéria, qui l'avait annoncée six mois auparavant. Le , l'Éthiopie est retenue par le groupe régional avec la ville d'Addis-Abeba, le pays est jugé mieux préparé en termes de capacité et d’infrastructure d'accueil[118].

Notes et références

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  1. Le terme clean cooking (en français : « cuisson propre » ou « cuisson propre et durable ») désigne l’ensemble des solutions de cuisson qui réduisent les risques pour la santé humaine et pour l’environnement liés à l’utilisation de combustibles traditionnels (bois, charbon, kérosène, fumier, etc.).
  2. En 2025, les BRICS sont composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud (membres originaux qui ont donné son nom au bloc), ainsi que de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de l’Éthiopie, de l’Indonésie et de l’Iran. Participent également à des discussions conjointes en tant que partenaires : le Bélarus, la Bolivie, le Kazakhstan, Cuba, la Malaisie, le Nigeria, la Thaïlande, l’Ouganda et l’Ouzbékistan.
  3. une Pré-COP est une réunion préparatoire, souvent environ un mois avant la conférence, destinée à favoriser un premier échange de vues entre ministres, chefs de délégation et parties prenantes.
  4. Le groupe des Pays en développement partageant la même vision [sur le climat] (Like Minded Developing Countries [on Climate Change] ou LMDC) est une coalition spontanée de 24 pays qui s’est créée en mai 2012 à Bonn. Elle fait partie du G77+Chine et vise à renforcer et unifier ce groupe. Elle est composée de plusieurs pays du monde arabe, de l’Inde, de la Chine, de plusieurs économies émergentes d’Asie et de certaines Parties actives de l’Amérique du Sud, notamment le Venezuela, la Bolivie et Cuba.

Références

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  1. (en) Kate Abnett, « Groupes régionaux d’États Membres représentés à l’Organisation des Nations Unies », sur un.org (consulté le )
  2. (en) La Croix (avec AFP), « Brésil : Lula annonce que la COP30 aura lieu à Belem, en Amazonie, en 2025 », sur la-croix.com/, (consulté le )
  3. Le Monde avec AFP, « L’Azerbaïdjan accueillera le prochain sommet de la COP en 2024. », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. « Plus de 1.000 dollars par nuit: le président autrichien renonce à la COP30 au Brésil à cause des prix des hôtels trop élevés », sur BFM Business, (consulté le )
  5. (en) « Bonn Climate Change Conference - June 2025 - UN Framework Convention on Climate Change – UNFCCC », sur enb.iisd.org, (consulté le ), p. 1
  6. a et b (en) « Bonn bulletin: Just transition talks find firmer footing », sur climatechangenews.com, (consulté le ), p. 1
  7. Audrey Garric, « Climat : à Bonn, des négociations laborieuses entravées par les questions financières », Le Monde, (consulté le ), p. 1
  8. (pt) « BRICS abre novas perspectivas para negociações climáticas da COP30 - « Les BRICS ouvrent de nouvelles perspectives pour les négociations sur le climat de la COP30 » », sur climainfo.org.br, (consulté le )
  9. (pt) « Países do BRICS se unem em torno de agenda climática assertiva antes da COP30 - « Les pays des BRICS s’unissent autour d’un programme climatique affirmé avant la COP30 » », sur wribrasil.org.br, (consulté le )
  10. (pt) Rafael Cardoso, « Brics cobra US$ 1,3 trilhão em financiamento climático até a COP30 - « Les BRICS collectent 1,3 trillion de dollars de financement climatique jusqu’à la COP30 » », sur agenciabrasil.ebc.com.br, (consulté le )
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