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Commune de Paris (Révolution française)

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La Commune de Paris (1789-1795) est le nom donné au gouvernement révolutionnaire de Paris établi après la prise de la Bastille le .

La Commune légale

Son premier maire fut Jean-Sylvain Bailly et tint ses séances à l'Hôtel de Ville. Par la loi du , le gouvernement révolutionnaire devint un organisme régulier. Le Comité général de la Commune de Paris dont les membres étaient élus par les citoyens des 48 sections de la ville de Paris. Après le remplacement de Bailly par Jérôme Pétion () - suspendu du 6 au 13 juillet 1792 -, la Commune eut pour maires successifs, Philibert Borie (maire intérimaire), Boucher-René (maire intérimaire), Chambon et Jean-Nicolas Pache.

Devenue commune insurrectionnelle après le 10 août 1792, porte-parole des éléments révolutionnaires du mouvement parisien, elle s'illustra dans les mouvements les plus dramatiques de la Révolution.

La Commune insurrectionnelle de Paris

La Commune le 9 Thermidor An II.

Dans la nuit du 9 au , sous la menace du danger extérieur et la crainte d'une trahison de Louis XVI, une commune insurrectionnelle dirigée par Jérôme Pétion, Pierre Louis Manuel et son substitut Danton prit la place de la Commune légale (Journée du 10 août 1792). Formée par 52 commissaires désignés avec la participation des citoyens, elle défendit les idées des sans-culotte parisiens et devint un des organes principaux du gouvernement imposant son pouvoir en province.

La Commune insurrectionnelle de Paris contribua à la création du Tribunal révolutionnaire (), destiné à juger les suspects, resta passive face aux massacres de Septembre 1792, imposa la proscription des Girondins (les 31 mai et 2 juin 1793), la loi du maximum général (), l'institution de la Terreur et participa au mouvement de déchristianisation. Titulaire des pouvoirs de police, elle nomma les policiers de Paris chargés d'incarcérer en masse les suspects. Elle fut dominée en 1793 par le Comité de salut public dirigé par Robespierre, Saint-Just et Couthon. La Commune insurrectionnelle de Paris perdit son influence après l'élimination des Hébertistes (24 mars 1794). La Convention nationale décida de guillotiner 93 de ses membres. Le dernier maire de la Commune insurrectionnelle fut Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot qui garda sa fonction jusqu'au 9 thermidor an II ().

Sous la Convention thermidorienne, la Commune de Paris fut remplacée par deux commissaires. La Constitution de l'an III (1795) remplaça la Commune de Paris par douze municipalités distinctes, coordonnées par un bureau central afin d'empêcher une nouvelle dictature populaire, ou révolte anti-royaliste contraire aux idées de la république.

Voir aussi

Sources imprimées

Bibliographie