Claude Jonquière

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Claude Jonquière
Nom de naissance Sarah Caroline Moïse
Naissance
Marseille (Bouches-du-Rhône)
Décès
Activité principale
Distinctions
Prix Heredia de l'Académie française, Grand prix de poésie de l'Académie Pro Arte de Marseille
Conjoint
Famille
Jacques Halbronn, son petit-fils
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Claude Jonquière (nom de plume de Sarah Caroline Moïse) est une poétesse et romancière française, née le 4 janvier 1885 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et morte en 1957. Elle épouse en secondes noces l'écrivain journaliste, Florian-Parmentier et reçoit en 1933 le Prix Heredia de l'Académie française pour ses Sonnets espagnols.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Marseille, le et fille unique de Gilbert Moïse, limonadier puis débitant de tabac, et de Zélie Olmer, ancienne repasseuse[1], Sarah Caroline Moïse épouse à Paris, le , Edmond David Aaron Carcassonne, courtier de commerce[2]. Malgré la naissance de leur fille, Marie Rose en 1913 en Argentine[3], le couple divorce le [2]. La même année, elle se remarie avec le célèbre journaliste et écrivain, Florian-Parmentier[4].

Sous le pseudonyme de Claude Jonquière, elle publie en 1923 son premier recueil de poèmes, Près des oliviers, qui est relativement bien accueilli par la critique. Ainsi, Louis Payen relève qu'elle « ne manque pas de talent, elle voit juste et ses descriptions de nature ont en général une couleur évocatrice et heureusement choisie » mais nuance en écrivant que « Mme Jonquière, qui a des qualités, ne me semble pas encore tout à fait maîtresse de son instrument poétique »[5]. De son côté, La Lanterne, dans sa chronique littéraire, souligne « sa simplicité si délicate » et prévoit que le livre « intéressera de nombreux lecteurs »[6]. La même année, ce premier livre reçoit le Grand prix de poésie de l'Académie Pro Arte de Marseille[7].

Deux ans plus tard, elle devient membre de la Société des poètes français [8]. L'Académie française distingue ses Sonnets espagnols en lui décernant en 1933, le prix Heredia[9]'[10].

L'après-guerre sera beaucoup plus difficile pour elle et Florian-Parmentier. Si elle arrive à publier en 1940 ses deux derniers recueils de poésies, les éditeurs considèrent que son mari appartient au passé. Elle se désole : « Ce n'est pas de l'indifférence que l'on témoigne aux mémorialistes, voire aux martyrs de l'Occupation : c’est presque de l’hostilité. [...] En dépit du renom de l'auteur de l'Ouragan aucun [éditeur] n’a daigné prendre connaissance du manuscrit tous objectant que “l'attention publique s’est détournée de ces souvenirs déplaisants”. »[11].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poèmes[modifier | modifier le code]

  • Près des oliviers - Poèmes de Provence, Éditions du Fauconnier, 1923
    Préface de Florian-Parmentier
  • Au souffle du Pampero ou la Vie en Argentine, Éditions du Fauconnier, 1926
  • L'écharpe d'Iris, Éditions du Fauconnier, 1936
  • Le printemps de la vie, Éditions du Fauconnier, 1940

Romans[modifier | modifier le code]

  • Une femme dans la Pampa, Éditions du Fauconnier, 1929

Contes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Registre d'état-civil - Naissances », Archives de Marseille, (consulté le )
  2. a et b « Registre d'état civil », Archives de Paris, (consulté le )
  3. « Marie-Rose Halbronn », Geni (en) (consulté le )
  4. « Le Monde & la Ville », Le Figaro, (consulté le ), Nous apprenons le mariage de notre distingué confrère M. Florian-Parmentier avec Mme Claude Jonquière.
  5. Louis Payen, « Chronique littéraire », La Patrie, (consulté le )
  6. « Nouvelles littéraires », La Lanterne, (consulté le )
  7. « Hyménée », Comœdia, (consulté le )
  8. « Société des poètes français », Comœdia, (consulté le )
  9. « Claude Jonquière », Académie française (consulté le )
  10. Les Treize, « Les Lettres », L'Intransigeant, (consulté le ), Le poète Claude Jonquière (Mme Florian-Parmentier), l'auteur du Pré des Oliviers, Au souffle du Pampero, vient de recevoir de l'Académie française le Prix de Heredia pour ses Sonnets espagnols, encore inédits.
  11. Laurent Joly, Françoise Passera, « Se souvenir, accuser, se justifier : les premiers témoignages sur la France et les Français des années noires (1944-1949) », Cairn, (consulté le )
  12. « Destin », La Gironde, (consulté le )
  13. « TSF Tribune », L'Ouest-Éclair, (consulté le )
  14. « Les contes du "Progrès de la Somme" », Le Progrès de la Somme, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]