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Cimetière militaire allemand de La Cambe

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Cimetière militaire allemand de La Cambe
Deutsche Kriegsgräberstätte La Cambe
Cimetière allemand de La Cambe
Pays
Département
Commune
Superficie
7 hectares
Personnes
21 222
Coordonnées
Identifiants
Find a Grave
Sauvons nos tombes
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Le cimetière militaire allemand de La Cambe est un cimetière allemand de la Seconde Guerre mondiale situé à La Cambe dans le nord-ouest du Calvados.

21 222 soldats allemands tombés lors des combats de juin à août 1944 au cours de la bataille de Normandie y sont enterrés[1].

Le cimetière est administré par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, la commission allemande des tombes de guerre.

Conception d'ensemble

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Les emplacements des tombes sont marqués par des socles en béton sur lesquels sont fixées des plaques en terre cuite[2] où figurent les noms et grades des victimes dont plus de 80 % n'avaient pas 20 ans[3].

On peut apercevoir le cimetière au Sud de la route nationale 13 (reliant Caen à Cherbourg) qui le longe. Le tumulus central du cimetière est dominé par une grande croix noire de lave basaltique haute de cinq mètres (pierre extraite de coulées de basalte quaternaire dans la région d'Eifel)[4]. Il regroupe 207 soldats inconnus et 89 soldats identifiés[5] dont les noms sont gravés sur les 25 plaques commémoratives en bronze émergeant de la ceinture de granite bleue au pied du tertre. Autour du tumulus se groupent 49 terrains rectangulaires. Dans chaque terrain se trouvent environ 400 tombes. Sur la vaste pelouse les tombes sont marquées par de petites dalles funéraires[6].

Une plaque commémorative à l'entrée du cimetière rappelle le sort commun des soldats américains et allemands tombés sur le champ de bataille[1].

Centre d'information — Jardin de la Paix

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Adjacent au cimetière a été ouvert depuis le Jardin de la Paix où, sur trois hectares, 1 200 érables ont été plantés en symbole de paix, chacun financé par un donateur de différents pays[7].

Le , une nouvelle exposition permanente est inaugurée dans le centre d'information[8].

L'appel au recueillement voulu par Tischler est matérialisé par une entrée étroite qui ne permet le passage que d'une seule personne à la fois[9] dans le portail en granit gris[4].
Une allée pavée de granit gris mène au tumulus[10].

Dès le , des compagnies de la Graves Registration Service (service de l’enregistrement des sépultures) établissent huit cimetières provisoires sur les têtes de pont d'Utah et d'Omaha Beach, sur des terrains réquisitionnés. Elles prennent en charge les corps des soldats américains de la 29e division d'infanterie américaine et des soldats allemands tués au cours de la bataille de Normandie et utilisent des prisonniers de guerre allemands ou des civils français pour creuser des tombes et enterrer ces soldats durant l'été 1944 sur deux terrains adjacents à La Cambe ouverts le 11 juin[11],[12]. 60 % des corps américains sont rapatriés aux États-Unis à la demande de leur famille[13], les 40 % restants étant transférés en 1945 dans le cimetière américain de Colleville-sur-Mer à dix kilomètres de là.

En 1954, à la suite de l'accord franco-allemand sur les tombes de guerre, il est décidé de faire du site de La Cambe l'un des six cimetières allemands de Normandie. Sont ainsi regroupés par les services du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK), en plus des 8 000 soldats allemands déjà enterrés sur le site, plus de 12 000 morts dont les corps sont disséminés dans des cimetières provisoires sur tout le Calvados et l'Orne. Le cimetière, d'une superficie de sept hectares[14] est aménagé par l'architecte en chef du VDK, Robert Tischler (de). Il est achevé en 1961 et inauguré en septembre de cette même année. Depuis, 700 corps de soldats allemands ont été retrouvés en Normandie et ont été enterrés à La Cambe. 21 222 soldats allemands morts lors des combats de juin à août 1944 de la bataille de Normandie y sont enterrés[1].

En 1957, La Cambe est le premier site du premier camp de jeunes organisé en France par le Volksbund et la YMCA. Depuis lors, des jeunes participants, soutenus par des soldats de la Bundeswehr, aident à l'entretien du cimetière[15].

Le , dans le cadre du 65e anniversaire du débarquement, une cérémonie réunissant entre 600 et 700 personnes dont des vétérans français, allemands et américains et des représentants d'autres pays alliés ayant participé à la bataille de Normandie est organisée par Lucien Tisserand, le conservateur du cimetière depuis 1989, à la demande de l'ambassade d'Allemagne en France.

En , la pierre tombale du capitaine Michael Wittmann est volée[16] et est remplacée quelques mois plus tard. La même tombe est à nouveau dérobée dans la nuit du samedi 26 au dimanche [17].

Militaires notables qui y sont enterrés

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Les tombes comportent notamment quatre sépultures de femmes et 2 100 hommes de la Waffen-SS. Le plus jeune soldat enterré a seize ans (il est membre des Jeunesses hitlériennes), le plus vieux a 75 ans[18].

Parmi les tombes notables, celles de :

Notes et références

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  1. a b et c Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Hrsg.): Normandie. Deutsche Kriegsgräberstätten. Kassel. p. 9-10 (Brochure avec les informations concernant les cimetières militaires allemand de la Normandie).
  2. Matériau obtenu par cuisson de l'argile extraite en Allemagne pour que les soldats morts aient un petit morceau de leur terre près d'eux.
  3. Éric Marie, « Le cimetière de La Cambe relie France et Allemagne », sur ouest-france.fr, .
  4. a et b (en) Edward P. F. Rose, Claude Pareyn, Geology of the D-Day Landings in Normandy, 1944, Geologists' Association, , p. 84
  5. L'inhumation initiale de ces 89 soldats correspondait à une pratique de mise en terre collective, allant du simple enfouissement sur le champ de bataille à l'ensevelissement en fosse commune, d'où le difficulté d'une réinhumation individuelle.
  6. Übersichtsplan der Deutschen Kriegsgräberstätte La Cambe.
  7. Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (Hrsg.): Normandie. Deutsche Kriegsgräberstätten. Kassel. p. 10-11 (Brochure avec les informations concernant les cimetières militaires allemand de la Normandie).
  8. « 75e anniversaire du Débarquement. Au cimetière allemand de La Cambe, on prépare aussi le D-Day », sur ouest-france.fr, .
  9. Les lignes qui convergent vers le portail en bronze symbolisent l'entrée de chacune des âmes des morts qui doit s'acheminer vers son destin individuel.
  10. Sur ce tertre s'élève une grande croix de Malte flanquée de deux statues latérales représentant symboliquement les parents des victimes.
  11. (en) Robert J. Mueller, Fields of War: Battle of Normandy, French battlefields, , p. 148
  12. (en) Tim Kilvert-Jones, Omaha Beach. V Corps Battle for the Beachhead, Leo Cooper, , p. 187-188
  13. Le Graves Registration Service prend en charge les corps des soldats tués et leur rapatriement sur leur terre natale à la demande des proches. Certaines familles préfèrent que le corps de leur défunt ne soit pas dérangé et reste en Normandie près de ses frères de combat. Ce programme de rapatriement débute le et s'achève en . Cf Bernard Garnier, Les populations civiles face au débarquement et à la bataille de Normandie, Centre de recherche d'histoire quantitative, , p. 310
  14. 7 hectares sont indiqués à la dernière page de ce site web
  15. Sophia Kühn, Pauline Schurund, Lisa Thuriam: Eine wundervolle Erfahrung
  16. Journal la Renaissance du 28 juillet 2015, n° 7377.
  17. « Calvados : la croix surplombant la tombe d'un ancien officier SS volée au cimetière allemand de La Combe », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Christopher Michael Elias, « Black Crosses: La Cambe German War Cemetery, Collective Trauma, and the Remaking of National Identity », dans Frank Jacob, Kenneth Pearl, War and Memorials. The Second World War and Beyond, Ferdinand Schöningh, , p. 47

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Articles connexes

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Liens externes

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