Châtiment corporel scolaire
Les châtiments corporels sont définis comme l'utilisation de la violence physique pour causer délibérément une douleur ou un inconfort corporel en réponse à un comportement indésirable[1]. Du moyen âge aux années 1970, les châtiments corporels ont fait partie des méthodes pédagogiques admises. Officiellement interdits en France[2] en 1803, ils ont perduré dans bien des établissements[3] jusqu'au milieu des années 1970. Aux États-Unis, les châtiments corporels scolaires sont encore autorisés dans les écoles de certains états.
Application de la punition
[modifier | modifier le code]Dans les écoles appliquant les châtiments corporels, ceux-ci prennent le plus souvent la forme de coup sur les fesses d'un élève par un enseignant, un professeur ou directeur d'école, parfois en utilisant une palette en bois[4].
Le cas de l'Amérique du Nord
[modifier | modifier le code]Cette pratique a été jugée constitutionnelle par la Cour suprême des États-Unis, dans l’affaire «Ingraham v. Wright» de 1977, car la cour a jugé que la clause relative aux châtiments cruels et inhumains, présente dans le 8e amendement, ne s’appliquait pas aux châtiments corporels disciplinaires dans les écoles publiques, mais se limitait au traitement des prisonniers qui avaient déjà été condamnés pour un crime[5].
Depuis lors, plusieurs États américains ont interdit les châtiments corporels dans les écoles publiques. Le dernier état à l'interdire était le Nouveau-Mexique en 2011, et la dernière interdiction de facto était en Caroline du Nord en 2018, lorsque le dernier district scolaire qui utilisait encore des châtiments corporels dans cet état a interdit cette pratique[6].
Depuis 2018, les châtiments corporels restent légaux dans les écoles privées de tous les états des États-Unis, à l'exception du New Jersey et de l'Iowa. Les châtiments corporels sont légaux dans les écoles publiques dans dix-neuf états[7].
Dans le monde, les châtiments corporels à l'école sont illégaux dans 128 pays du monde[8],[9], dont le Canada, les pays d'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) Gershoff, E.T., « School corporal punishment in global perspective: prevalence, outcomes, and efforts at intervention », Psychology, Health & Medicine, vol. 22, no 1, , p. 224–239 (PMID 28064515, PMCID 5560991, DOI 10.1080/13548506.2016.1271955).
- Le code civil de Napoléon condamne les coups et blessures volontaires, sauf s’ils sont portés par le père sur ses propres enfants.
- Florence Pagneux, « Interview d’Eirick Prairat : « L’école a aboli les châtiments corporels bien avant la famille » », La Croix, (lire en ligne).
- (en) Gershoff, E.T., Report on Physical Punishment in the United States: What Research Tells Us About Its Effects on Children, Columbus, OH, Center for Effective Discipline, (lire en ligne).
- (en) « Ingraham vs. Wright », Encyclopædia Britannica, .
- (en) « In Many Public Schools, the Paddle Is No Relic », The New York Times, .
- (en) « 19 states still allow corporal punishment in school », The Washington Post, .
- (en) Anderson, Melissa, « Where Teachers Are Still Allowed to Spank Students », The Atlantic, (lire en ligne).
- (en) « School spankings are banned just about everywhere around the world except in US », https://theconversation.com/, UK, (lire en ligne).