Chartreuse de Gripsholm

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Chartreuse de la Paix-Notre-Dame
Domus Pacis Beatæ Mariæ Virginis
Armoiries de l'ancien monastère de Mariefred
Armoiries de l'ancien monastère de Mariefred
Existence et aspect du monastère
Nom local suédois : Mariefreds kloster
Identité ecclésiale
Culte Catholique
Type Monastère d'hommes
Armoiries ou sceau du monastère
Image illustrative de l’article Chartreuse de Gripsholm
Présentation monastique
Fondateur Sten Sture
Ordre Ordre des Chartreux
Province cartusienne Saxe
Armes ou sceau du fondateur
Image illustrative de l’article Chartreuse de Gripsholm
Historique
Date(s) de la fondation 1493
1499 (incorporation à l'odre)
Fermeture 1527
Architecture
Localisation
Pays Drapeau de la Suède Suède
Provinces historiques Södermanland
Comté Comté de Södermanland
Commune Strängnäs
Subdivision administrative Mariefred
Coordonnées 59° 15′ 31″ nord, 17° 13′ 27″ est
Géolocalisation sur la carte : Suède
(Voir situation sur carte : Suède)
Chartreuse de la Paix-Notre-Dame Domus Pacis Beatæ Mariæ Virginis

La chartreuse de Gripsholm ou chartreuse de la Paix-de-Marie (latin : Monasterium Pacis Mariae) ou de la Paix-Notre-Dame était un ancien monastère fondée en 1493, à Mariefred, auquel il a donné son nom, au bord du lac Mälaren, en Suède. C'était le seul monastère chartreux de Scandinavie et l'un des derniers monastères établis en Suède avant la Réforme[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La pierre Sture devant l'église de Mariefred, érigée en 1905, sur le terrain de l'ancien monastère. Sten Sture, chevalier de Gripsholm, chef du royaume, a fondé le monastère Mariefred ici en 1504[2].

En 1493, à l'initiative de la chartreuse de Gdańsk, Jakob Ulvsson, archevêque d'Uppsala, et Kort Rogge (sv), évêque de Strängnäs, œuvrent pour établir l'ordre des chartreux, en Suède. À la demande de Sten Sture, régent de Suède, les moines Fikke Dyssin (vicaire) et Johannes Sanderi (procureur), ainsi que deux frères laïcs, de la chartreuse de Marienhe près de Rostock, viennent en Suède pour une réunion avec le Riksråd. Plus tard cette année-là, Sten Sture inféode le domaine de Gripsholm dans le Södermanland aux chartreux, et en 1502, leur donne d'autres terres aux alentours.

Les religieux viennent de Rostock en 1491. La fondation est incorporée à l'ordre des chartreux en 1499. Le monastère est construit sur les hauteurs où se trouve aujourd'hui l'église de Mariefried (sv).

En 1498, les frères lais installent une presse à imprimer. Le seul livre connu de cette imprimerie est un ouvrage d'Alain de la Roche, pour développer la dévotion au rosaire, qui a pour titre : De l'immense et ineffable dignité et utilité du psautier de la très haute et très pure Marie, toujours vierge, distribuée à travers toute l'Europe et qui a un effet puissant sur la vie de dévotion de la fin de la période médiévale[3].

L'église du monastère est inaugurée le 15 février 1504.

En 1526, le roi Gustave Ier Vasa, gagné au luthéranisme, décrète la suppression, expulse les moines, et la chartreuse est démolie presque aussitôt pour la construction du château de Gripsholm.

L'église de Mariefred est construite dans les années 1620 sur les ruines de la chartreuse, près du château de Gripsholm .

Aujourd’hui, Il ne reste pratiquement plus aucune trace des bâtiments monastiques. Une cave et quelques traces de murs ont été découvertes au sud de l'église. Une petite collection de pierres découvertes lors des fouilles dans le parc du monastère se trouve dans le clocher de l'église.

Prieurs et moines notables[modifier | modifier le code]

Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Gonneau, Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, Librairie Droz, , 504 p. (présentation en ligne)
  2. (sv) Carl-Johan Clemedson, Kartusianklostret Mariefred vid Gripsholm, 1989, (ISBN 91-85066-97-4)
  3. Hubert Du Manoir (S.J.), Maria etudes sur la Sainte Vierge, Editions Beauchesne, (présentation en ligne)
  4. Anonyme 1919.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 301.
  • Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux : Vues et notices, t. 4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 318 p. (lire en ligne), p. 301-303. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (sv) Nordisk tidskrift för bok- och biblioteksväsen, Årg. XXII, 1935.
  • (sv) Berg, Per E, August Strindberg och Sörmland, Årsboken Sörmlandsbygden, 1949.
  • (sv) Berg, Per E, Sörmländska kloster, Södermanlands Nyheter, 1949.
  • (sv) Collmar, Magnus, När klostermurarna revos, Årsboken Sörmlandsbygden, 1968.
  • (sv) Collmer, M., « Mariefreds Kartusianerkloster », Strängnäs stifts herdominne, Nyköping, 1, 1977, pp.617-625.
  • (sv) Medeltidens ABC (2nd edition). SHM 1985.
  • (sv) Pernler, Sven-Erik, « Mariefred - ett kloster i ofärstider », Signum, 7 , 1994.
  • (sv) Berntson, Martin, Klostren och reformationen, Artos och & Normas bokförlag, 2003. [présentation en ligne]
  • (sv) Nordisk Familjebok. Uggleupplagan, nd

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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