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Charles Trochu

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Charles Trochu (né au Chili en 1898, mort en 1961) est un industriel, un architecte et un homme politique qui fut secrétaire général du Front national (années 1930) et président du Conseil municipal de Paris.

Il a eu comme pseudonyme le « capitaine Goyneche ».

Famille

Né au Chili d'un père breton et d'une mère basque, il serait le petit-neveu du Général Trochu et du Général Kléber.

Vie politique

Bonapartiste à l'origine, proche de l'Action française, il est élu conseiller municipal de Paris en mars 1935.

Il faisait partie du comité de rédaction de la revue d'avant-garde d'urbanisme Plans (1930-1932), devenue Prélude (1932-1936), avec Albert Laprade, François de Pierrefeu (1891-1959), Hubert Lagardelle, Pierre Winter[1].

Ancien militant des Jeunesses patriotes et de l’Appel au peuple, le choix de Trochu pour assurer le secrétariat général du Front national fondé en 1934 reflète la volonté d’être un organe de liaison entre les « nationaux » car il entretient des liens tant avec les Croix-de-feu ou l’Action française qu’avec certains dirigeants de l’Alliance démocratique (France).

En 1938, il s'en prend aux pacifistes et aux antimilitaristes comme Jean Zay ou Léon Blum qui refusent de prendre au sérieux le réarmement de l'Allemagne. Ainsi, au cours de la séance du Conseil municipal du 21 décembre 1938, « il se déchaîne contre les Juifs « ignobles », tels Bernard Lecache et ses amis de la LICA, qui, entre autres infamies, piétinent l'honneur militaire »[2].

C'est lui qui, le 4 mars 1939 à la Salle Wagram, a remis à Charles Maurras son épée d'académicien, financée par une souscription nationale et conçue par Maxime Real del Sarte.

Volontaire en 1940, il est cité à l'ordre du Corps d'armée[3], fait prisonnier, libéré en 1941, il devient en mai le président du Conseil municipal, et fut remplacé en mai 1943 par Pierre Taittinger.

En 1942, il publie avec Le Corbusier un numéro spécial de la revue Architecture et urbanisme sur l'œuvre de ce dernier[4].

Il a créé l’œuvre des Restaurants communautaires.

Pierre Taittinger dit de lui qu'il « joignait la fantaisie la plus étourdissante à la ponctualité la plus rigoureuse. Le Conseil Municipal de Paris lui doit beaucoup. »

Présenté comme ancien combattant et ancien résistant, il a témoigné en faveur du Maréchal Pétain lors de son procès en 1945.

Publications

  • Architecture et urbanisme, avec Le Corbusier, Paul Boulard, Pierre Winter, Paris, Les Publications techniques & librairie Charpentier, 1942.
  • Hommage rendu à Charles Maurras, le 2 juillet 1937, à Paris, Paris, Front national, 1937.
  • La Commune, rempart de la famille, 1942.

Bibliographie

  • Thierry Morello, Charles Trochu et le Conseil municipal de Paris (1935-1943), mémoire de maîtrise, Paris IV, 1986.
  • Pierre Taittinger, ...et Paris ne fut pas détruit, NEL, Paris,
  • Frédéric Pottecher, Le procès Pétain, Paris, Jean-Claude Lattès, 1980, p. 281.

Notes et références

  1. Maurice Culot, Albert Laprade, Norma, 2007.
  2. Simon Epstein, Un paradoxe français: antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la résistance, Albin Michel, Paris, 2008
  3. L'Action française, n° 49, 28 mai 1940.
  4. Robert Fishmann, L'utopie urbaine au XXe siècle, Mardaga, Bruxelles, 1979.

Voir aussi