Charles-Henri Baker

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Charles-Henri Baker
Illustration.
Charles-Henri Baker.
Fonctions
Président du parti Respè
En fonction depuis le
(18 ans, 6 mois et 27 jours)
Prédécesseur Création du parti
Député haïtien

(13 ans, 8 mois et 23 jours)
Élection 21 avril 2006
Réélection 3 février 2011
20 novembre 2016
Législature 48e, 49e, 50e
Biographie
Nom de naissance Charles Henri Jean-Marie Baker
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Port-au-Prince (Haïti)
Nationalité Haïtienne
Parti politique Respè
Conjoint Marie Florence Apaid
Profession Industriel

Charles-Henri Jean-Marie Baker, né le à Port-au-Prince, est un industriel et un homme politique haïtien, plusieurs fois candidat à l'élection présidentielle. C'est un ancien membre du Groupe des 184[1].

Baker a été candidat à la présidence de la République aux élections de 2006, 2010 et 2015.

Famille[modifier | modifier le code]

Baker est né à Port-au-Prince. Son père Édouard Baker était un mulâtre qui était un éminent ingénieur, agronome, joueur de football bien connu et fils d'un missionnaire épiscopalien anglais[2], qui a épousé une femme afro-haïtienne. Sa mère, Louise Barranco, était une femme d'affaires d'une famille d'élite mulâtre qui était la fondatrice de la première chaîne de supermarchés en Haïti et dont le père était commerçant. Baker a deux frères et trois sœurs.

Après avoir terminé ses études élémentaires en Haïti, il s'est rendu aux États-Unis. En 1972, il est diplômé de Redondo Union High School à Redondo Beach, en Californie. Il a ensuite fréquenté l'Université Saint Leo en Floride, où il a obtenu un baccalauréat en arts en administration des affaires en 1976.

En 1975, il a épousé Marie Florence Apaid, sœur d'André Apaid. Il a quatre enfants et onze petits-enfants.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Baker a commencé sa carrière en tant que directeur à l'âge de 21 ans dans sa chaîne de supermarchés familiale. Lorsque son père est tombé malade, il a repris la ferme familiale qui cultivait la canne à sucre, la banane et le tabac. Finalement, le terrain s'est agrandi ce qui en a fait la plus grande ferme de tabacs séchés à l'air chaud en Haïti. Parallèlement, de 1982 à 1985, il a travaillé avec les producteurs de tabac d'Haïti par le biais de la société "Comme il faut", où il a occupé le poste d'assistant du directeur de la culture des feuilles.

À la fin des années 80, Baker a acheté une usine de confection, Pantalon Boucanier SA. Cette usine, qui est surveillée par Betterworks, une filiale de l'OIT, adhère à des normes internationales strictes. Il emploie des centaines d'haïtiens qui reçoivent le salaire minimum requis par la loi haïtienne.

Il a mis en place un programme d'incitation qui permet aux travailleurs de gagner 50 % de plus que le salaire minimum tout en bénéficiant des 25 % d'avantages requis par la loi haïtienne. Baker vend les vêtements produits dans ces usines à de grandes sociétés telles que Walmart et K-

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Respè
Présentation
Président Charles-Henri Baker
Fondation
Positionnement Centre
Idéologie Progressisme
Souverainisme
Ruralisme
Couleurs Jaune
Représentation
Députés
2  /  119

En 2000, il rejoint l'Association des Industries d'Haïti en tant que membre et en devient un an plus tard vice-président.

Baker était également un membre éminent du Groupe des 184 (G 184), une coalition d'organisations haïtiennes s'opposant au président haïtien Jean-Bertrand Aristide. Les actions du groupe ont contribué au coup d'État orchestré par les États-Unis contre Aristide en 2004.

En août 2005, Baker a annoncé son intention de se présenter pour la présidence d'Haïti lors des élections générales de 2006[3].

Il met en place sa propre formation politique, Respè, et obtient 8,24 % des voix, s'inclinant face à René Préval. Lors des élections législatives, son parti obtient 3 sièges à la Chambre des députés et 1 au Sénat.

Baker se présente à nouveau comme candidat lors des élections générales de 2010[4]. Des articles de journaux ont allégué que Baker avait tenté d'acheter des votes à l'approche des élections[5]. Il obtient 2,38 % des voix et perd deux sièges de députés et un siège au Sénat.

Candidat de nouveau lors de l'élection présidentielle de 2015[6], il recueille 1,14 %. Pressenti pour être candidat à la présidentielle de 2016, il renonce à faire campagne et ne déclare ne plus être candidat[7].

Lors des élections législatives de 2016, son parti perd son unique siège au Sénat mais en obtient deux à la Chambre des députés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. OAS Secretary General’s Quarterly Report on the Situation in Haiti, October 24, 2005 « https://web.archive.org/web/20120425092921/http://scm.oas.org/doc_public/ENGLISH/HIST_05/CP15235E06.DOC »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  2. (en) Michael R. Hall, Historical Dictionary of Haiti, Lanham, Maryland, U.S.A., Scarecrow Press, , 295 p. (ISBN 978-0-8108-7810-5, lire en ligne), p. 31
  3. The Puzzling Alliance of Chavannes Jean-Baptiste and Charles Henri Baker, CounterPunch, March 1, 2006
  4. « Charles Henri Baker » [archive du ] (consulté le )
  5. (en) Kim Sengupta, « Politics in a time of cholera, marked by chaos and anger », sur The Independent,
  6. « Haïti - Présidentielle 2015 : Charles Henri Baker, programme et promesses... - HaitiLibre.com : Toutes les nouvelles d’Haiti 7/7 », sur HaitiLibre.com (consulté le )
  7. Rezo Nodwes, « Après 3 échecs, Charles Henri Baker déclare qu`il ne sera plus candidat! », sur Rezo Nòdwès, (consulté le )