Charlemagne (cuirassé)

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Charlemagne
Photographie d'un cuirassé à l'ancre vu depuis bâbord
Le Charlemagne photographié par Marius Bar.

Type Cuirassé pré-dreadnought
Classe Charlemagne
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Conseil des travaux
Architecte Jules Thibaudier
Chantier naval Arsenal de Brest[1]
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut  : rayé des listes
Équipage
Équipage 32 officiers + 660 matelots
(58 de plus si navire-amiral)
Caractéristiques techniques
Longueur 117,70 m[2]
Maître-bau 20,26 m
Tirant d'eau 7,90 m
Déplacement 11 260 tonnes
À pleine charge 11 415 tonnes
Propulsion 3 hélices
20 chaudières Delaunay-Belleville
Machines à triple expansion
Puissance 14 200 ch
Vitesse 17 nœuds (31,5 km/h) (théorique)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 400 mm max.
Pont : 70 mm
Tourelles : 320 mm
Casemates : 55 mm
Château : 326 mm
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
10 canons de 138 mm
08 canons de 100 mm
20 canons de 47 mm
02 canons de 37 mm
04 TLT de 450 mm
12 torpilles mle 1892
Rayon d'action 4 000 milles marins (7 408 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Pavillon France

Le Charlemagne est un cuirassé d'escadre de la classe Charlemagne de la marine française en service au début du XXe siècle. Dessiné par Jules Thibaudier, directeur des Constructions navales à l'Arsenal de Brest, le Charlemagne est le sister-ship des cuirassés Gaulois et Saint-Louis. Premier des trois bâtiments du même type à avoir été commandé, il donne son nom à sa classe de navires, la classe Charlemagne. Il fait partie des cuirassés de type Pré-Dreadnought.

Historique[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière en 1899, affecté à l'escadre du Nord, puis va rejoindre son sister-ship le Gaulois au sein de l'escadre de la Méditerranée dès l'année suivante. Le début du XXe siècle sera synonyme pour lui de différentes manœuvres, démonstrations et escortes lors de voyages d'officiels. En octobre 1901, il est envoyé à Mytilène pour faire pression sur l'empire ottoman et accélérer la ratification des accords de Mytilène. En 1908, il passe en effectif réduit puis rejoint de nouveau l'escadre du Nord. Il est placé en réserve en 1912 puis affecté à la Division des Écoles l'année d'après. Au début de la Première Guerre mondiale, le Charlemagne est affecté à des transports et des escortes en Afrique du Nord et du côté de Suez puis participe à la bataille des Dardanelles avec notamment ses deux sister-ships lors de la grande tentative franco-anglaise du 18 mars 1915 pour forcer le passage des Détroits. Il bombarde les forts turcs de la côte européenne, mais subit d'importants dégâts. En avril-mai 1915, il est en réparation à Bizerte puis rejoint de nouveau l'escadre des Dardanelles. À la fin de la même année il rejoint Salonique puis Bizerte pour passer en carénage. Il est ensuite affecté en 1916 à la division d’Orient avec le Gaulois, le Saint-Louis et le Henri IV. Il rentre à Toulon en 1917 où il sera désarmé définitivement la même année. En 1920, il est condamné puis vendu pour être finalement démoli peu de temps après[3],[4].

Armement et blindage[modifier | modifier le code]

  • 2 tourelles de 2 canons 305/40 modèle 1893, à l'avant et à l'arrière[3]
  • 10 canons de 138/45 modèle 1893 en casemate, dont 8 en réduit et 2 sur le pont
  • 8 canons de 100 en casemate
  • 20 canons de 47 modèle 1885
  • 2 tubes lance-torpilles aérien de 450 (supprimés en 1906)
  • 2 tubes lance-torpilles sous-marin

Le blindage est réalisé en acier renforcé selon la méthode Harvey (en).

  • Ceinture : 370 mm, idem pour les magasins de munitions[5]
  • Pont : supérieur 80 mm, inférieur : 40 mm, idem pour les magasins
  • Passerelle : 330 mm
  • Tourelles principales : face 380 mm, barbette 205 mm
  • Casemates : face 75 mm

Commandants[modifier | modifier le code]

Ci-dessous certains des commandants affectés au navire, avec leur date de nomination à ce poste[6] :

  •  : CV André Babeau
  •  : CV Charles Saint Paul de Sincay
  •  : CV Paul Chocheprat
  •  : CV Adam
  •  : CV Cros
  •  : CV Calloch de Kerilles
  •  : CV Maurice Edgard Joseph Marie Morier
  •  : CV Alphonse Henri Alexandre Nissen
  •  : CV Raffier Dufour
  •  : CV Charles Marie Paul Lagrésille
  •  : CF Étienne Albert Desvoyod (par intérim)
  •  : CV Amédée Marie Joseph Van-Gaver
  •  : CF Étienne Albert Desvoyod (par intérim)
  •  : CV Joseph Auguste Émile Rousse

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]