Real Acadèmia de Cultura Valenciana
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(ca + es) www.racv.es |
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La Real Acadèmia de Cultura Valenciana (nom en catalan-valencien ; « Académie royale de culture valencienne ») (RACV), auparavant Centre de Cultura Valenciana (CCV) est une société savante dont la finalité affichée est d'œuvrer pour la langue et la culture valenciennes. Depuis la transition démocratique espagnole, elle s'est surtout fait connaître pour être, avec Lo Rat Penat, un bastion du sécessionnisme linguistique valencien en niant toute légitimité aux Normes de Castellón — normes orthographiques adoptées en 1932 et dont l'usage est généralisé — et en promouvant des contre-normes orthographiques, les Normes del Puig[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]Ses origines remontent à 1915, avec la création du Centre de Cultura Valenciana.
En 1978, alors que le conflit identitaire bat son bien, elle est rebaptisée « Academia de Cultura Valenciana ».
Elle devient RACV en 1991 car dans un souci d’harmoniser les dénominations des différentes académies Real Academia Española, Real Academia de la Lengua Vasca, Real Academia de la Historia…), le roi Juan Carlos lui avait conféré le titre de « royale » le [2].
Elle est financée par le biais de subventions qu'elle reçoit de diverses institutions publiques valenciennes, comme la municipalité de Valence, la députation provinciale de Valence et le Conseil de Culture de la Generalitat valencienne ainsi que d'organismes privés. Selon l'académie elle-même, elle a également établi des conventions de collaboration avec d'autres entités, comme l'Université Gardenal-CEU San Pablo de Valence, l'université polytechnique de Valence et l'École internationale du Protocole[3].
Elle est essentiellement connue en raison de sa posture relative au valencien depuis la fin des années 1970 et la bataille de Valence, qu'elle considère dès lors, et en contradiction avec sa position antérieure sur le sujet, comme une langue totalement distincte du catalan. Elle est, avec Lo Rat Penat, la principale entité culturelle défendant et promouvant le sécessionnisme linguistique, et est en particulier à l'origine des Normes del Puig, qu'elle a élaborées et publiées vers le début des années 1980, et qui constituent le principal référent normatif du courant sécessionniste. Ces normes prétendent remplacer les Normes de Castellón de 1932, réalisées en collaboration avec les autorités académiques de Catalogne, ratifiées par un grand nombre d'organisations valencianistes de l'époque dont le CCV et Lo Rat Penat, et qui se sont largement imposées comme standard du valencien écrit. La validité de l'utilisation de ces normes dans un cadre officiel a été institutionnellement et académiquement rejetée par diverses déclarations ou sentences rendues par l'Académie valencienne de la langue, le Tribunal suprême espagnol ou l'Institut d'Estudis Catalans[4],[5],[6],[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Martin 2018, § 9-14.
- Martin 2018, § 11.
- (es + en) (également disponible en valencien des Normes del Puig)Historia RACV « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur le site officiel de la RACV.
- (ca) Acord de l’Acadèmia Valenciana de la Llengua (AVL), adoptat en la reunió plenària del 9 de febrer del 2005, pel qual s’aprova el dictamen sobre els principis i criteris per a la defensa de la denominació i l’entitat del valencià « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- (es) Declaració sobre la denominació de la llengua catalana « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Consell Permanent de l’Institut d’Estudis Catalans, 23 février 2006.
- (es) « Jurisprudencia: Tribunal Supremo Sala III de lo Contencioso-Administrativo. Sentencia de 16 de noviembre de 1998 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (es) « Jurisprudencia: Tribunal Supremo Sala III de lo Contencioso-Administrativo. Sentencia de 21 de septiembre de 1998 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ca) Vicent Bello, La Pesta blava, Valence, Edicions 3i4, , 331 p. (ISBN 84-7502-228-6)
- Frank Martin, « Le « sécessionnisme linguistique valencien » : un « modèle » de transgressions et de débordements », Cahiers du CELEC (Université Jean-Monnet-Saint-Étienne), no 13, (ISSN 2801-2305, lire en ligne) — disponible sous licence CC BY 4.0
- (ca) Francesc Pérez Moragón, L'Acadèmia de Cultura Valenciana : Història d'una aberració, Valence, Tres i Quatre, , 78 p. (ISBN 84-7502-053-4)
- (ca) Francesc Pérez Moragón, Himnes i paraules : Misèries de la Transició valenciana, Catarroja, Afers, , 1re éd., 161 p. (ISBN 978-84-92542-30-7), p. 85-128
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (ca + es) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (ca) Vicent Climent-Ferrando : L'origen i l'evolució argumentativa del secessionisme lingüístic valencià. Una anàlisi des de la transició fins a l'actualitat
- (ca) Alexandre x. Ordaz Dengra (université de Valence), « El diàleg entre l'AVL i Lo Rat Penat i la RACV: Un camí cap al consens valencià », Taula de Lletres Valencianes, no 2, , p. 169-200 (ISSN 2253-7694, lire en ligne, consulté le )