Centrale de commandement K20
La Centrale de commandement K20 (surnommée le « bunker du Conseil fédéral ») est un bunker suisse, situé dans la région de Kandersteg[1], qui est construit pour pouvoir assurer la protection du Conseil fédéral en cas de conflit.
Histoire
[modifier | modifier le code]La construction débute en 1986 dans le but de fournir un abri au gouvernement et à tous les parlementaires[1]. À la suite de la chute du mur de Berlin, la construction continue mais le dimensionnement est réduit[1]. En 2004, le Conseil fédéral annonça que le parlement disposait de trente places dans le bunker[1].
But
[modifier | modifier le code]Les installations sont bâties pour servir d'abri au Conseil fédéral, à l'état-major de l'Armée suisse, à 40 parlementaires fédéraux et aux réserves d'or de la Banque nationale suisse[2],[3].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L'ouvrage comprend trois cavernes de grande dimension reliées entre elles par diverses galerie d'accès et de liaison. La première abrite les logements, les vivres, les ateliers d'exploitation, la sécurité et la machinerie pour l'éclairage et la ventilation. La seconde est réservée aux bureaux[4]. La troisième est un entrepôt de stockage des réserves d'or de la BNS[3].
La centrale a la grandeur d'un immeuble moyen et a coûté environ 260 millions de francs suisses[5].
Les installations permettent – notamment en cas de risque atomique, biologique ou chimique – à « un millier de personnes »[3] d'y trouver refuge et d'y séjourner pendant six mois[5].
Un train souterrain relie l'entrée du bunker au cœur de l'installation située à environ 2 kilomètres sous roche[6],[7],[8].
L'ouvrage dispose de plusieurs sorties de secours. L'une d'entre-elles est située dans l'ancien tunnel du Lötschberg[3], une autre dans le Gasterntal.
Confidentialité
[modifier | modifier le code]L'emplacement et les équipements du bunker du Conseil fédéral sont tenus secrets. Ils sont soumis à la loi fédérale du 23 juin 1950 concernant la protection des ouvrages militaires.
En 2004, un journaliste suisse allemand a dû s’acquitter d'une amende de 400 francs suisses pour avoir publié, dans le journal Die Weltwoche, la position du bunker[1]. Celle-ci a été dévoilée ultérieurement à nouveau par le journal Der Spiegel, notamment ses coordonnées GPS.
Le chef d'information de la Chancellerie fédérale, Hansruedi Moser, a expliqué que « Ce qui est visible à l'extérieur peut être photographié et faire l'objet de discussions publiques. Mais ce qui se passe à l'intérieur reste invisible et doit rester secret. »[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Eric Felley, « Le bunker est toujours prêt », sur www.lematin.ch, (consulté le ).
- Jean Lalande, « L'or des bunkers suisses », sur www.lepoint.fr, (consulté le ).
- (de) Henry Habegger, « Goldreserven - Wo die Nationalbank ihr Gold versteckt: In diesem Bunker liegen Milliarden an Volksvermögen », sur Aargauer Zeitung (consulté le )
- Olivier Grivat, « Dans le secret des Alpes le Conseil fédéral creuse son bunker », 24 heures, (lire en ligne).
- Erwin Dettling, « Boum sur les bunkers suisses », sur Swissinfo, (consulté le ).
- « 8 lieux mystérieux en Suisse, qu'on doit voir », sur redbull.com (consulté le ).
- Michael Soukup, « Schutz vor Atomkrieg: Tief im Schweizer Bunkerberg », Spiegel Online, (lire en ligne, consulté le )
- « Positions de l'Oberland Bernois / Kandersteg (BE) », sur swissfestung.blogspot.com (consulté le )