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Caïn et Abel (Genèse)

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Caïn tue Abel, par Peter Paul Rubens, c. 1600.

Dans le chapitre 4 du livre biblique de la Genèse[1], Caïn[note 1] et Abel[note 2] sont les deux fils aînés d'Adam et Ève[2]. Caïn, le premier-né, était cultivateur (céréalier), et son cadet Abel était berger. Les deux frères ont accompli des sacrifices à leur Dieu, cependant ce dernier a préféré le sacrifice d'Abel plutôt que celui de Caïn. Jaloux, Caïn a assassiné Abel. Dieu l'a alors puni en le condamnant à une vie d'errance. Caïn s'est exilé dans la Terre de Nod (en hébreu : נוֹד), où il a fondé une ville et engendré une lignée de descendants, commençant par son fils Hénoch.

Cain leadeth Abel to death, James Tissot, c. 1900.

Le plus ancien exemplaire connu du récit biblique provient des manuscrits de la mer Morte et est daté du premier siècle avant notre ère. Caïn et Abel apparaissent également dans un certain nombre d'autres textes, et ce passage fait l'objet de diverses interprétations. Abel, la première victime d'un meurtre dans la Bible, est considéré dans certaines interprétations comme le premier martyr ; tandis que Caïn, le premier meurtrier, est parfois vu comme un ancêtre du mal. Certains théologiens suggèrent que la péricope pourrait avoir été inspirée d'un récit sumérien représentant le conflit entre les bergers nomades et les agriculteurs sédentaires. Les chercheurs modernes considèrent généralement que les histoires d'Adam et Ève et de Caïn et Abel évoquent le développement de la civilisation au Néolithique ; ne contant pas les débuts de l'homme, mais le moment où la population a initié l'agriculture et s'est sédentarisée, remplaçant les habitudes du chasseur-cueilleur[3].

  1. kaɛ̃; hébreu : קַיִן Qayīn, in pausa קָיִן Qāyīn; grec ancien : Κάϊν Káïn; arabe : قابيل/قايين (Qābīl / Qāyīn)
  2. a.bɛl; hébreu : הֶבֶל Heḇel, in pausa הָבֶל Hāḇel; grec ancien : Ἅβελ Hábel; arabe : هابيل (Hābīl)

Références

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  1. « Genèse 4 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  2. Schwartz, Loebel-Fried et Ginsburg 2004, p. 447.
  3. Kugel 1998, p. 54–57.

Bibliographie

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