Carmen Argibay

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Carmen María Argibay
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
CarmencitaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinctions
signature de Carmen Argibay
Signature

Carmen Argibay, née le et morte le à Buenos Aires, est une magistrate argentine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carmen Argibay naît le 15 juin 1939[1].

Elle étudie à la faculté de droit de l'université de Buenos Aires où elle obtient son diplôme d'avocate le 11 juin 1964[2].

Elle travaille dans plusieurs tribunaux publics et enseigne le droit dans plusieurs universités jusqu'au coup d'État militaire de 1976. Arrêtée et détenue jusqu'en décembre, elle décide de se tourner vers le droit privé[2].

Elle fonde l'Association des femmes juges d'Argentine en 1979[3],[4].

Carmen Argibay est nommée juge en juin 1984. Elle dirige le Tribunal national de première instance en matière pénale lettre "Q" de la capitale fédérale jusqu'à ce qu'elle soit promue juge de la Cour d'appel nationale en matière pénale et correctionnelle de la capitale fédérale en décembre 1988[4].

Elle est membre du Tribunal international des femmes pour la poursuite de l'esclavage sexuel, qui a condamné l'armée japonaise en décembre 2000 pour des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale[4].

Elle est membre de l'Association internationale de droit pénal et membre fondatrice de l'Association internationale des femmes juges, qu'elle a présidée de 1998 à 2000[2],[5].

En juin 2001, elle est nommée par l'Assemblée générale des Nations unies comme juge ad litem (pour les besoins du procès) au Tribunal pénal international chargé de juger les crimes de guerre en ex-Yougoslavie[2].

Elle prend sa retraite le [4].

En 2004, elle est nommée juge à la Cour suprême sur proposition du président Néstor Kirchner. Elle devient ainsi la première femme juge sélectionnée pour la Cour par un gouvernement démocratique. Ouvertement déclarée « athée militante » et pro-avortement, sa nomination suscite de nombreuses réactions dont celle de l'Église catholique[6].

Carmen Argibay meurt 10 mai 2014 à Buenos Aires, d'un arrêt cardio-respiratoire à l'Instituto Argentino de Diagnóstico y Tratamiento (IADT)[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

Le 5 septembre 2014, soit un an après sa mort, La Cour supérieure de justice d'Entre Ríos lui rend hommage en inaugurant le Centre judiciaire de genre qui porte son nom[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) « El Superior Tribunal de Justicia de Entre Ríos realizó un homenaje a Carmen Argibay al cumplirse el primer aniversario de su fallecimiento », sur cij.gov.ar, (consulté le )
  2. a b c d et e (es) « Fallece la primera juez de Corte argentina en democracia », sur ultimahora.com (consulté le )
  3. (es) « Nosotras – Asociación de Mujeres Jueces de Argentina » (consulté le )
  4. a b c et d (es) « Carmen Argibay, una férrea defensora de temas de género y derechos humanos », sur LA NACION, (consulté le )
  5. (es) « Una mujer infranqueable, defensora abnegada de los derechos humanos », sur LA NACION, (consulté le )
  6. (en) « Carmen Argibay », sur thetimes.co.uk, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]