Carine Bahanag
Naissance | Yaoundé, Cameroun |
---|---|
Nationalité |
Camerounaise |
Activités |
Féministe, artiste danseuse, scénariste, autrice |
Autres activités |
chercheuse en anthropologie de la danse (travaillant sur les danses traditionnelles camerounaises) |
Formation |
Communication des Organisations (ESSTIC), Arts du Spectacle (Université de Yaoundé I), Danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique (Ecole des Sables, Sénégal) |
Mulatako - Scénario du tome 2 (les tomes 3 et 4 en cours de création), Anlu la BD, Collectif féministe 1931 |
Carine Bahanag, née en 1990 à Yaoundé au Cameroun, est une féministe, artiste, danseuse, chorégraphe et scénariste camerounaise. Elle est également une chercheuse en anthropologie de la danse. Elle travaille sur les danses traditionnelles camerounaises, la transmission des féminismes africains et la représentation des femmes noires dans la Bande de dessinée[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et formation
[modifier | modifier le code]Carine est née en 1990 à Yaoundé au Cameroun.
En 2010, elle entame une licence en communication des organisations à l’École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication de Yaoundé. Elle apprend en parallèle les danses sportives au Ballet Universitaire de Yaoundé I[2]. En compagnie de son partenaire de danse Jean Frédérick Ombga, elle participe à des compétitions régionales, puis nationales organisées par la ligue régionale du centre de la fédération de danses sportives et assimilées[3].
Elle se forme aux danses traditionnelles et contemporaines d’Afrique à l’École des Sables au Sénégal créée par Germaine Acogny[4],[5].
Elle commence une thèse en anthropologie de la danse en 2018 au Muséum national d'histoire naturelle de Paris[6].
Militantisme
[modifier | modifier le code]Elle s'engage pour la transmission de la culture africaine au travers de différentes initiatives liées à la danse, son sujet d'étude. Elle milite également pour la transmission des féminismes africains, la représentation des femmes noires dans la Bande de dessinée[1] et la sensibilisation contre les violences intrafamiliales[7].
En 2014, elle crée et met en place avec l'aide de bénévoles le projet « Vacances en cadence »[8], un stage artistique d'un mois, mettant gratuitement à la disposition des enfants de Nkolnondo, un quartier de la ville de Yaoundé, des cours de danse, musique et théâtre et clôturés par des spectacles de restitution. Trois éditions ont eu lieu en 2014, 2015 et 2016[9].
Au début de 2020, pendant la première vague de la crise sanitaire Covid-19 en Europe, Carine Bahanag met en ligne une série de 6 cours de danse traditionnelles de six pays africains différents, accessible gratuitement aux personnes confinées[10].
En fin 2020, elle co-fonde le studio graphique et maison d’édition AFIRI Studio avec Reine Dibussi, artiste illustratrice 2D[11].
En 2021, elle rejoint l’équipe co-fondatrice de la Coordination féministe Camerounaise, une coalition d’associations visant à renforcer le mouvement féministe camerounais. En juin 2023, elle co-fonde le collectif féministe 1931, un groupe de travail axé sur la transmission des savoirs féministes africains et dont la mission est de contribuer à la révolution sociale et politique nécessaire à l’avènement d’une société plus juste, équitable et égalitaire au Cameroun et sur le continent africain[12].
En 2023, elle est lauréate du Fellowship Bayreuth Academy of Advanced African Studies, une bourse de 6 mois (octobre 2023-mars 2024) pour la co-scénario d'un scénario de romanécriture graphique féministe intitulé « ANLU », inspiré du travail de Thèse de la chercheuse camerounaise Rose Ndengue, sur la participation des femmes dans les luttes d'indépendance au Cameroun1. Le projet "ANLU" est réalisé en équipe avec Rose Ndengue qui co-signe le scénario d'une part, Reine Dibussi et Malvina Barra qui co-signent les illustrations[13].
En décembre 2024, elle signe un contrat avec la maison d'édition française Teham pour la production d'un roman graphique sur le sujet dont elle signera le scénario. Nade et Karamba Dramé signeront les illustrations[7].
Dans le cadre de son travail, elle est invitée à des festivals et rencontres professionnelles autour de la BD dans de nombreux pays comme le vernissage de l'exposition itinérante "Kubuni" en Colombie en 2024[14], le festival Lire au Grand Large en Guadeloupe en 2023[15], le bookfest en Roumanie[16], le Bilili BD festival au Congo Brazzaville[17], Africa Is/In the future en Belgique[18] et bien d'autres.
Publications
[modifier | modifier le code]En , Carine Bahanag scénarise le tome 2 de la série de bande dessinée Mulatako aux côtés de la dessinatrice Reine Dibussi[19]. L'ouvrage reçoit un accueil favorable dans la presse et dans les festivals en France et au Cameroun[20],[21]. Elle est représentée alors par l'agence Ariane Geffard en France[22].
En 2018, elle soutient à l’Université de Yaoundé I, un Master II en Arts du Spectacle option production théâtrale sur le thème « Le langage des danses traditionnelles camerounaises en situation de spectacle vivant : cas des danses Mengan, Ozila et Adouyayé »[23],[24]
Conférences publiques, communications
[modifier | modifier le code]Le premier novembre 2024, elle donne une conférence sur "la création et l'écriture de scénario de bande dessinée" à l'Alliance française de Manizales en Colombie[25].
Le 20 décembre 2023, Carine Bahanag donne une conférence publique sur "Le roman graphique Anlu : un projet militant et artistique sur la participation des femmes camerounaises à la guerre d'indépendance" au sein du Africa Multiple Cluster of Excellence de L'université de Bayreuth en Allemagne[26].
Le 23 septembre 2023, elle co-anime une conférence sur "la représentation des peaux noires dans la bande dessinée et le dessin" à l'institut Français de Pointe Noire au Congo Brazzaville[27].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Maillard Nadja, « BD d'Afrique francophone : des héroïnes intrépides ! »
, sur Fréquence protestante, (consulté le )
- ↑ Carine Bahanag, « 1/6 - Cours de danse en ligne avec Carine Bahanag - Technique de base de la danse Njang du Cameroun », sur youtube.fr, (consulté le )
- ↑ Fecadansa, « 12éme Coupe de la ligue régionale du Centre - fecadansa », sur yumpu.com, (consulté le )
- ↑ Iris Afrika, « La lionne Carine Bahanag (CK Magazine) », Mensuel, , p. 14 (lire en ligne)
- ↑ Cameroon web, « Une danseuse camerounaise rejoint la prestigieuse école des Sables », Non, (lire en ligne)
- ↑ Carine Bahanag, « Initiatives féminines et ingérences masculines dans le processus de patrimonialisation des danses du Sud Cameroun », sur theses.fr, (consulté le )
- Fabrice Beloko, « Survivre à la maltraitance : le cri audacieux des victimes en BD »
, sur News du Camer, (consulté le )
- ↑ Inès P., « Carine Bahanag, L'art comme passion et métier », Non, (lire en ligne)
- ↑ Agence Ariane Geffard, « Carine Bahanag », Non, (lire en ligne)
- ↑ Fabrice Beloko, « Cameroun - Covid-19 : Carine Bahanag permet aux confinés de garder le moral », Trihebdomadaire, "Repères", (lire en ligne)
- ↑ Nguefack, « Interview de Reine Dibussi: pourquoi les graphistes designer et créatifs sont-ils de plus en plus sollicités ? », Hebdomadaire, (lire en ligne)
- ↑ (en) Université de Bayreuth, « artist, scholar and activist – Cluster’s artist in residence 01.10.2023 – 31.03.2024 »
, sur Université de Bayreuth, (consulté le )
- ↑ Université de Bayreuth, « Isabelle Carine Bahanag Oyieh - Project description »
, sur Université de Bayreuth, (consulté le )
- ↑ (es) Kathy Salas, « 'Kubuni', exposition de BD africaine avec la scénariste Carine Bahanag »
, sur Zona Cero, (consulté le )
- ↑ Lire au grand large, « Invités 2023 »
, sur Lire au grand large (consulté le )
- ↑ (ro) Dodo Nita, « Bookfest 2022: benzi desenate și francofonie »
, sur Benzidesenateromanesti, (consulté le )
- ↑ https://www.ifc-pointenoire.com/events/la-representation-des-peaux-noires-dans-la-bande-dessinee-et-le-dessin-de-joel-degbo-et-carine-bahanag/
- ↑ Nova Cinéma, « BD Africaines et Afro-futuristes. Vernissage & rencontre »
, sur Nova Cinéma, (consulté le )
- ↑ Elsa Kane, « Le tome 2 de « Mulatako disponible. Bande dessinée. Editée par Afiri studio, la série d’afro science-fiction est le fruit d’une collaboration féminine entre Reine Dibussi (dessin) et Carine Bahanag (scénario) », Quotidien Le Jour, , p. 2
- ↑ « Science-fiction: cinq BD à lire qui renouvellent le genre », sur BFMTV (consulté le )
- ↑ « Cameroun : Reine Dibussi, l’illustratrice qui milite pour la place des femmes dans la BD – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- ↑ « L’agence d’Ariane Geffard s'ouvre à un nouveau genre », sur Livres Hebdo (consulté le )
- ↑ Gael de Souza, « Carine Bahanag, Femme orchestre », Quotidien "Cameroon Tribune", , p. 22 (lire en ligne)
- ↑ Carine Bahanag, Le langage des danses traditionnelles camerounaises en situation de spectacle vivant : cas des danses Mengan, Ozila et Adouyayé, Yaoundé, Université de Yaoundé 1, , 302 p., Dir. Emelda Samba Ngufor
- ↑ Alliance Française de Manizales, « Conférence avec Carine Bahanag »
, sur Alternativa (consulté le )
- ↑ (en) Olutosin Akinwumi, « PUBLIC LECTURE by Cluster fellows Carine Bahanag and Rose Ndengue »
, sur Université de Bayreuth (consulté le )
- ↑ Institut Français du Congo Pointe Noire, « Agenda »
, sur Institut Français du Congo Pointe Noire (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- BNF, « Nouveautés éditeurs. Mulatako : Emersion », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
- Thierry Edjegue, « Cameroun : Une bande dessinée qui retrace la mythologie du peuple SAWA, pourra faire son entrée dans les instituts français », sur focusmediaafrique.com, (consulté le )
- Jérôme Lachasse, « Science-fiction : Cinq BD à lire qui renouvellent le genre », sur BFMTV, (consulté le )