Canon de 164 mm modèle 1887

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Canon de 164 mm modèle 1887
Image illustrative de l'article Canon de 164 mm modèle 1887
Le Dupuy-de-Lôme. On distingue à l'avant deux tourelles de 164 mm.
Caractéristiques de service
Type Artillerie navale
Artillerie côtière
Artillerie lourde à grande puissance
Service 1898-1945
Utilisateurs Drapeau de la France France
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Production
Année de conception 1887
Production 1898
Variantes modèle 1887
modèle 1891
modèle 1893
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 6 500 kg[n 1],[1]
Longueur du canon seul 7 538 mm
Longueur en calibre 45
Longueur du canon et de l'affût 7 600 mm
Calibre 164 mm
Cadence de tir 3 coups par mintue[2]
Vitesse initiale 770 à 800 mètres par seconde
Munitions Obus de 45 à 54,9 kg CI, APC, SAPC
Pas de rayure 50

Le canon de 164 mm modèle 1887 est un canon français construit à la fin du XIXe siècle. Artillerie secondaire du croiseur cuirassé Dupuy-de-Lôme, il sert aussi d'artillerie lourde durant la Première Guerre mondiale et d'artillerie côtière durant la Seconde Guerre mondiale. Ses déclinaisons de 1891 et 1893 équipent quant à elle principalement les croiseurs protégés construits des années 1890 à 1900.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Modèle 1887[modifier | modifier le code]

Le canon de 164 mm modèle 1887 pèse 6,500 tonnes avec le mécanisme, et mesure 7,6 mètres de long. D'un diamètre intérieur (ou calibre) de 164 mm, son diamètre extérieur n'excède pas les 585 mm. La vitesse à la bouche est de 770 à 800 mètres par seconde, le projectile gardant une vitesse de 588 à 605 mètres par seconde après avoir parcouru 2 000 mètres[1].

Modèle 1891[modifier | modifier le code]

Le modèle 1891 diffère très peu de celui de 1887. Son poids est de 7,055 tonnes avec le mécanisme et il mesure 7,672 5 mètres de long. Son diamètre extérieur n'excède pas les 527 mm. La vitesse à la bouche est la même, tout comme le type de projectiles utilisés[3].

Modèle 1893[modifier | modifier le code]

Le modèle 1893, lui aussi, diffère peu de ses prédécesseurs. Son poids est de 6,625 tonnes avec le mécanisme. Tout comme le modèle 1891, il mesure 7,672 5 mètres de long et son diamètre extérieur n'excède pas les 527 mm. Enfin, la vitesse à la bouche est la même, tout comme le type de projectiles utilisés[3].

Utilisation[modifier | modifier le code]

En mer[modifier | modifier le code]

Le canon de 164 mm modèle 1887 constitue l'armement secondaire du croiseur cuirassé Dupuy-de-Lôme. Six tourelles simples équipent le navire : trois à l'avant et trois à l'arrière, les deux canons principaux de 194 mm étant situés sur les flancs du navire[1].

Le canon de 164 mm modèle 1891 constitue quant à lui l'armement principal des croiseurs protégés des classes Friant et Descartes, à raison de six tourelles simples par navire[3].

Le canon de 164 mm modèle 1893 équipe les croiseurs protégés qui suivent : ceux des classes D'Assas et Catinat, et les Guichen, Châteaurenault et Jurien de la Gravière[3].

À terre[modifier | modifier le code]

Débarquement des canons en gare de Toul. en 1914, agence Roll.

En , douze canons de 164 mm (modèles 1887, 1891 et 1893 confondus) sont installés à Toul, Verdun et sur le front, à l'Est, intégrant l'artillerie lourde à grande puissance. Deux d'entre eux sont capturés en à Verdun, deux au Chemin des Dames le lors de la bataille de l'Aisne, et un dernier le lors de la bataille du Matz[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, trois exemplaires équipent la batterie côtière du fort des Dunes, à l'Est de Dunkerque[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les données affichées dans l'infobox sont celles du modèle 1887.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Friedman 2011, p. 220.
  2. DiGiulian 2013.
  3. a b c et d Friedman 2011, p. 221.
  4. « 18-Bases et arsenaux (1) », sur clausuchronia, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • Stéphane Ferrard, Les matériels de l'armée Française 1940, t. 2, Lavauzelle, , 147 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]