Caius Canuleius

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Caius Canuleius
Fonction
Tribun de la plèbe
Biographie
Naissance
Décès
Après Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Gaius CanuleiusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Canuleii (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Caius Canuleius est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., tribun de la plèbe en 445 av. J.-C. et auteur de la Lex Canuleia

Lex Canuleia[modifier | modifier le code]

Proposition de la loi[modifier | modifier le code]

En 445 av. J.-C., il propose une loi qui autorise de nouveau les mariages entre patriciens et plébéiens[1],[a 1], annulant ainsi une des dispositions de la Loi des Douze Tables rédigées entre 451 et 449 av. J.-C. Sous la pression de menaces de guerres extérieures, les sénateurs cèdent sur ce point et l'interdiction est levée, cinq ans seulement après son instauration[2]. La possibilité de mariage mixte permet de nouvelles alliances matrimoniales entre l'élite plébéienne et certaines familles patriciennes, renforçant le poids politique des partisans de l'égalité entre les deux classes.

Instauration du tribunat consulaire[modifier | modifier le code]

Caius Canuleius propose un second projet qui permettrait l'élection systématique d'au moins un consul plébéien. Tout comme le projet de loi autorisant les mariages mixtes, ce projet suscitent l'opposition des consuls en place mais aussi d'un des tribuns de la plèbe, Caius Furnius, le seul du collège de tribuns de cette année à ne pas soutenir le projet[1],[a 2]. Un compromis est finalement trouvé avec la création d'une nouvelle magistrature, le tribunat consulaire, dont les candidatures sont ouvertes aux patriciens comme aux plébéiens[1],[a 3]. Trois tribuns consulaires sont élus pour l'année suivante, 444 av. J.-C., dont un serait plébéien malgré ce que rapporte Tite-Live qui les présente tous les trois comme patriciens[2]. Toutefois, l'élection est annulée à cause d'un vice de procédure et ce sont deux consuls patriciens qui reprennent la tête de l'État[3], confortant le monopole que les patriciens tentent d'établir sur l'accès au pouvoir[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  1. a b et c Broughton 1951, p. 52.
  2. a b et c Cels-Saint-Hilaire 1995, p. 153.
  3. Cels-Saint-Hilaire 1995, p. 152.
  • Sources antiques :
  1. Cicéron, De Republica, 2, 63
  2. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, XI, 53, 1
  3. Tite-Live, Histoire romaine, IV, 1-7

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Auteurs antiques[modifier | modifier le code]

Auteurs modernes[modifier | modifier le code]

  • (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.
  • Janine Cels-Saint-Hilaire, La République des tribus : Du droit de vote et de ses enjeux aux débuts de la République romaine (495-300 av. J.-C.), Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Tempus », , 381 p. (ISBN 2-85816-262-X, lire en ligne)