Boudjou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Boudjou royal
Ancienne unité monétaire
Avers d'une pièce de 1 boudjou (argent, 1239 AH / 1824).
Avers d'une pièce de 1 boudjou (argent, 1239 AH / 1824).
Pays officiellement
utilisateurs
Drapeau de la régence d'Alger Régence d'Alger
Autres pays
utilisateurs
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Banque centrale Dâr al-Sikka d'Alger
Appellation locale boudjou
butun
rial boudjou
Sous-unité 24 mazounas
3 pataques-chiques
4 rébia-boudjou
8 témin-boudjou
Taux de change 1 boudjou = 1,883 F ()[1]
Chronologie

Le boudjou (ou « budju », en arabe « بوجهه ») est une ancienne unité monétaire algérienne frappée à la Dar-el-Sika d'Alger, banque centrale de régence d'Alger, et circulant au sein du bassin méditerranéen et de l'Empire ottoman[2]. Le boudjou se divise en 24 mazounas, en 48 kharoubs ou en 696 aspers. Il fallait 4,5 boudjous pour faire un soultani en or. D'autres unités monétaires comme l'akçe ou l'altun ont également été émises par Alger et utilisées dans l'Empire ottoman.

Les premiers boudjus apparaissent au milieu du XVIIIe siècle (Hégire 1172-118), à cheval des règnes des Deys Baba Ali Bou Seebâa et Mohammed Ben Othmane à Alger et parallèlement sous celui de Moustafa III à Istanbul, sont frappés des monnaies de 1/8e, 1/4, 1/2 et 1 boudjou (riyâl-boudjou), lequel pesait un peu moins de 14 g d'argent à 900 millièmes. Le poids va ensuite progressivement tomber à un peu moins de 11 g avant 1830 ; le double-boudjou (ou dourô) s'apparente à la « piastre » et vaut au change 3,72 francs sur Paris à cette époque[2].

L'opéra bouffe Le Caïd, composé par Ambroise Thomas et créé le à Paris, dont l'action se déroule à Alger, était originellement intitulé Les Boudjous[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Auteur anonyme, Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger, vol. 1, Ch. Piquet, , p. 197
  2. a et b « Boudjou », in: Jean-Joseph Marcel, Vocabulaire français-arabe des dialectes vulgaires africains : d'Alger..., C. Hingray, 1837, p. 153, 454.
  3. Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, Sprimont, , 552 p. (ISBN 978-2-87009-898-1, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]