Bodhiruci

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 mars 2020 à 15:15 et modifiée en dernier par Contributeur2019 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Bodhiruci , (ou: Bodhiruchi, Bodairushi ; chinois :菩提流支), est un traducteur et moine bouddhiste indien, originaire du nord de l’Inde (à ne pas confondre avec un autre Bodhiruci, moine bouddhiste originaire du sud de l’Inde ayant vécu deux siècles plus tard). L’année de sa naissance est inconnue et celle de sa mort à Luoyang est incertaine, vers 527 ou 535[1],[2],[3].

On sait de lui qu’il se rend en Chine en 508, où il se montre très actif comme professeur, mais surtout comme traducteur du sanskrit vers le chinois. À ce jour, trente-neuf traductions, représentant cent-vingt-sept fascicules lui sont attribuées[4].

Il traduit notamment deux textes de Vasubandhu: le Sūtra d'Amitābha (sanskrit IAST: Sukhāvatīvyūha sūtra ou Sukhāvatīvyūhopadeśa)[5], et le Dashabhumika sutra (sanskrit IAST: Daśabhūmika Sūtra ou Daśabhūmivyākhyāna; pinyin: shí dì jīng; chinois: 十地經 ), à l’origine de la branche nord Dilunzong (chinois: Dìlùnzōng 地論宗 )[6],[7].

Les écrits et l'enseignement de Bodhiruci jouent un rôle déterminant auprès de Tanluan, qui selon la légende s'est rendu dans le sud de la Chine pour étudier les pratiques taoïstes visant à obtenir l’élixir de longue vie. De retour au nord, il rencontre Bodhiruci, dont l'enseignement le transforme profondément, avant qu’il ne devienne un maître de l’école de la Terre Pure[8].

Il est considéré comme un des patriarches de l’école Jodo shu, d’une part pour les traductions mentionnées ci-dessus, et d’autre part, parce qu’il a fait don d’un exemplaire du Sūtra des contemplations du Bouddha Vie-Infinie (sanskrit: Amitāyurdhyāna Sūtra ; chinois : 佛說觀無量壽經 ; pinyin : Fú shuō guān wúliàng shòu jīng ; japonais : 観無量寿経 Kanmuryōju-kyō) à Tanluan[9].

Notes et références

  1. Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, entrée « Bodhiruci », p.87.
  2. Martha Cheung, An Anthology of Chinese Discourse on Translation. Volume 1: From Earliest Times to the Buddhist Project, 2014, p.203.
  3. Soka Gakkai Nichiren Buddist Library, consultable en ligne, entrée « Bodhiruci (1) », lire: [1]. Consulté le .
  4. Oxford University Press : Oxford Reference, entrée «Bodhiruci », lire en ligne: [2]. Consulté le .
  5. Il s’agit de la seconde traduction du Sūtra d'Amitābha, la première étant due au moine érudit Kumārajīva, qui l’a réalisée en 402.
  6. L’enseignement de l’école Dilunzong (chinois: Dìlùnzōng 地論宗), se basait sur le Commentaire du Sutra des dix terres (le Daśabhūmika Sūtra) de Vasubandhu (source: Pierre Nakimovitch, Dôgen et les paradoxes de la bouddhéité, 1999, p.92. Lire en ligne : [3]. Consulté le .
  7. Philippe Cornu, p.87.
  8. Oxford University Press : Oxford Reference, entrée «Bodhiruci » (voir note précédente).
  9. Nichiren études-net, Dictionnaire des termes bouddhiques,entrée : « B », Bodhiruchi.1, lire en ligne : [4]. Consulté le .

Ouvrages cités

  • Pierre Nakimovitch, Dôgen et les paradoxes de la bouddhéité: introduction, traduction et commentaire du volume De la bouddhéité (Trésor de l'œil de la loi authentique), Genève, Librairie Droz, , 456 p. (ISBN 9782600003285). L’ouvrage sur le site se l’éditeur : [6]. Consulté le .