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Blanche de Marcigny

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Blanche de Marcigny
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Blanche Émélie Quersonnier
Nationalité
française
Formation
Cirque Molier
Activités

Blanche de Marcigny est une actrice, demi-mondaine et écuyère française participante aux Jeux olympiques de Paris en 1900.

Biographie[modifier | modifier le code]

Blanche Émélie Quersonnier, dite Blanche de Marcigny, nait le 28 octobre 1865 à Saint-Quentin, fille d'un tailleur et d'une modiste. Orpheline de mère, elle monte à Paris et exerce le métier de fleuriste boulevard Haussmann en 1880. Bouquetière elle côtoie les animateurs des nuits parisiennes et devient rapidement une participante remarquée, classée alors parmi les "Grandes horizontales" (expression désignant une Demi-mondaine[1]). Elle participe régulièrement au bal des Pierrettes. Elle débute dans le même temps au théâtre dans divers petits rôles. Son goût des chevaux en fait une écuyère de haute école renommée.

À Paris, elle est une des premières femmes participantes aux Jeux olympiques de 1900.

Bénéficiant des largesses de ses admirateurs, elle est remarquée par ses tenues et ses bijoux. Elle habite en 1901 au 7 Rue du Bois-de-Boulogne (Neuilly-sur-Seine) et héberge son père qu'elle déclare comme un ami, cachant ainsi ses origines. En 1911, elle emploie également un palefrenier.

Elle passe les étés à Deauville ou Trouville et achète en 1906 une maison à Hennequeville puis un manoir néo-normand appelé actuellement "manoir de Marcigny". Bienfaitrice des écoles publiques, de Trouville-sur-Mer, elle est décorée en 1913 des palmes académiques. Elle séjourne généralement l'hiver sur la Côte d'Azur. Pendant la seconde guerre mondiale elle est réfugiée à Pau. Elle meurt le 28 décembre 1944 à Neuilly-sur-Seine et est inhumée au cimetière d'Ivry-sur-Seine.

Blanche de Marcigny attablée au café de Paris (à droite)
Sem (1904)
Blanche de Marcigny
Maurice Lourdey (1905)

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Théâtre des nouveautés : 1891 La demoiselle du téléphone
  • Théâtre des nouveautés : 1891 Le petit savoyard
  • Théâtre mondain : 1896 Un lendemain de première

Équitation[modifier | modifier le code]

Amoureuse des chevaux elle se perfectionne au cirque amateur Molier où elle est une des attractions et parvient au plus haut niveau de la haute école[2].

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

En 1900, en même temps que l'exposition universelle, se tiennent à Paris les différents concours des deuxième jeux olympiques [9]. Blanche de Marcigny est l'une des 24 femmes participantes. Le concours hippique se déroule Place de Breteuil, comportant différentes disciplines dont les chevaux de selle épreuve de présentation et d'allure. [10]

Mode[modifier | modifier le code]

Tenues[modifier | modifier le code]

Les chroniques mondaines du journal Gil Blas nous donnent un aperçu de sa garde-robe:

  • 1890 Costume de Pierrot bleu avec étoiles (bal des Pierrettes)
  • 1896 Jupe noire avec corsage de faille blanche à bouquets
  • 1896 Robe de soie rose, ramagée de petits bouquets
  • 1896 Robe de pékin blanc et noir, chapeau garni de roses
  • 1896 Robe en piqué jaune
  • 1897 Robe tissée de violettes de Parme
  • 1897 Robe de drap bleu boutons d'or
  • 1897 Robe en astrakan
  • 1898 Robe en mousseline peinte d'hortensias et guirlandes de feuillages
  • 1898 Costume de breitschwantz
  • 1899 Robe en mousseline rose semée de pois blancs
  • 1901 Costume Louis XV en irlande sur jupe mousseline de soie azur à grands plis
  • 1901 Toilette de drap blanc
  • 1902 Toilette de drap blanc garni de zibeline
  • 1902 Costume en toile de soie azur découpée à jour

Bijoux[modifier | modifier le code]

Entretenant une liaison avec le lieutenant de chasseurs Misserey, elle endosse un billet à ordre de 15.000 francs à son bijoutier Haymann. S'en suit un proçès qu'elle perd en 1905 et lui vaut d'entrer dans le Dalloz.
Une vente à l'hôtel Drouot en 1920 présente des photos des bijoux dont elle se sépare[11] dont le collier de chien représenté sur les caricatures de Sem.

Musées[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Blanche de Marcigny éclaireuse olympique[5] film de 2024, Stéphane Gachet
  • BnF [6] Affiche de Raymond Tournon

Références[modifier | modifier le code]

  1. Quatrain dont le dernier vers est une allusion à ses talents dans Gil Blas sur gallica
  2. Photo journal Le Triboulet sur retronews
  3. Hippo-palace Gil Blas sur gallica
  4. Olympia 1902 Gil Blas sur gallica
  5. Journal amusant sur gallica
  6. Le Rire sur retronews
  7. Nouveau cirque Le Triboulet sur retronews
  8. Le figaro sur retronews
  9. Programme détails La vie au grand air sur Gallica
  10. Olympedia [1]
  11. Catalogue de vente 1920 sur bibliothèque-numérique.inha

Liens externes[modifier | modifier le code]