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Benzylidèneacétone

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Benzylidèneacétone
Image illustrative de l’article Benzylidèneacétone
Structure de la trans-benzylidèneacétone
Identification
Nom UICPA (E)-4-phénylbut-3-én-2-one
Synonymes

benzalacétone

No CAS 122-57-6
937-53-1 (cis)
1896-62-4 (trans)
No ECHA 100.015.989
No CE 217-587-6
PubChem 11147801 (cis)
637759 (trans)
ChEBI 78399
SMILES
InChI
Apparence solide jaunâtre à verdâtre cristallisé à l'odeur caractéristique[1]
Propriétés chimiques
Formule C10H10O
Masse molaire[2] 146,185 8 ± 0,009 g/mol
C 82,16 %, H 6,89 %, O 10,94 %,
Propriétés physiques
fusion 41,5 °C[1]
ébullition 216 °C[1]
Solubilité 1,3 g/L[1] à 20 °C
Masse volumique 1,003 g/cm3[1] à 45 °C
Point d’éclair 123 °C[1]
Précautions
SGH[1]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Attention
H315, H317, H400, H411, P264, P273, P280, P302+P352 et P333+P313
NFPA 704[3]

Symbole NFPA 704.

 
Transport[1]
   3077   
Écotoxicologie
DL50 2 030 mg/kg[1] (souris, oral)
LogP 2,0[1] (octanol/eau)

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La benzylidèneacétone est un composé organique de formule chimique C6H5CH=CHC(O)CH3. Bien que les isomères cis et trans soient tous les deux possibles, seul l'isomère trans est observé. Il s'agit d'un solide cristallisé incolore tirant sur le jaune ou le vert, à l'odeur caractéristique, combustible mais difficilement inflammable, légèrement soluble dans l'eau.

C'est un substrat des glutathion S-transférases. Le motif énone la rend utilisable comme réactif de condensation, de cycloaddition, d'addition de Michael ou de réaction de Grignard. Avec le nonacarbonyle de difer Fe2(CO)9, elle donne le (benzylidèneacétone)fer tricarbonyle (η4-C6H5CH=CHC(O)CH3)Fe(CO)3, lui-même susceptible de transférer son groupe Fe(CO)3 à d'autres molécules[4]. La benzylidèneacétone est utilisée comme précurseur du coumaphène (warfarine)[5].

La benzylidèneacétone a été initialement synthétisée à l'aide de réactions de condensation qui ouvrirent la voie à de nouveaux composés organiques complexes[6]. Elle peut être obtenue en faisant réagir de l'acétone (CH3)2CO avec du benzaldéhyde C6H5CHO en présence d'hydroxyde de sodium NaOH (condensation de Claisen-Schmidt)[7] :

Synthèse de la benzylidèneacétone.

Cependant, la benzylidèneacétone formée par cette réaction est susceptible de subir une seconde condensation de Claisen-Schmidt avec une autre molécule de benzaldéhyde pour donner la dibenzylidèneacétone C6H5CH=CHC(O)CH=CHC6H5 :

Synthèse de la dibenzylidèneacétone.

Le diisopropylamidure de lithium LiN(CH(CH3)2)2 permet en revanche de déprotoner toute l'acétone afin de former quantitativement de l'ion énolate et limiter la seconde condensation, de sorte qu'une voie plus efficace - mais plus chère - pour former la benzylidèneacétone consiste à utiliser un mélange équimolaire de benzaldéhyde, d'acétone et de diisopropylamidure de lithium dans le tétrahydrofurane[8].

La benzylidèneacétone est faiblement acide sur le carbone α et peut facilement être déprotonée pour donner l'énolate correspondant[9], par exemple avec le n-butyllithium LiCH2CH2CH2CH3 et la bis(triméthylsilyl)amine HN(Si(CH3)3)2 via le bis(triméthylsilyl)amidure de lithium LiN(Si(CH3)3)2 :

Formation de l'énolate.

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j Entrée « 4-Phenyl-3-buten-2-one » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 6 juillet 2024 (JavaScript nécessaire)
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « Benzylideneacetone » [PDF], sur assets.thermofisher.com, Thermo Fisher Scientific, (consulté le ).
  4. (en) Hans-Joachim Knölker, « (η4-Benzylideneacetone)tricarbonyliron », Encyclopedia of Reagents for Organic Synthesis,‎ (DOI 10.1002/047084289X.rb058, lire en ligne).
  5. (de) E. Enders, « Rodentizide », Chemie der Pflanzenschutz-und Schädlingsbekämpfungsmittel, vol. 1, Springer, Berlin, Heidelberg, 1970, DOI 10.1007/978-3-642-46210-8_18.
  6. (de) L. Claisen, « Über die Einwirkung von Aceton auf Furfural und auf Benzaldehyd bei Gegenwart von Alkalilauge », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 14, no 2,‎ , p. 2468-2471 (DOI 10.1002/cber.188101402193, lire en ligne).
  7. (en) N. L. Drake et P. Allen, Jr., « Benzalacetone », Organic Syntheses, vol. 3,‎ , p. 17 (DOI 10.15227/orgsyn.003.0017, lire en ligne Accès libre).
  8. (en) Paula Yurkanis Bruice, Organic Chemistry, 7e  éd., Pearson, 2012, (ISBN 978-0-321-80322-1).
  9. (en) Rick L. Danheiser, Raymond F. Miller et Ronald G. Brisbois, « Detrifluoroacetylative diazo group transfer: (E)-1-diazo-4-phenyl-3-buten-2-one », Organic Syntheses, vol. 73,‎ , p. 134 (DOI 10.15227/orgsyn.073.0134, lire en ligne Accès libre).