Bataille de la Sakarya

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Bataille de la Sakarya
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lithographie grecque de la bataille de la Sakarya
Informations générales
Date 14 août-
Lieu Berges de la Sakarya à Polatlı
Turquie
Issue Victoire stratégique turque
Belligérants
Gouvernement républicain de la Grande assemblée nationale Drapeau de la Grèce Royaume de Grèce
Commandants
Mustafa Kemal Pacha Général Anastasios Papoulas
Forces en présence
environ 75 000 hommes environ 77 000 hommes
Pertes
environ 18 000 tués, blessés, prisonniers environ 20 000 tués, blessés, prisonniers

Guerre gréco-turque (1919-1922)

La bataille de la Sakarya est un épisode de la guerre gréco-turque (1919-1922), qui s'inscrit elle-même dans la guerre d'indépendance turque. Bataille décisive du conflit, elle a lieu du au sur les berges de la Sakarya dans les alentours de Polatlı, qui est aujourd’hui une localité de la province d'Ankara.

La situation militaire à la veille de l’offensive[modifier | modifier le code]

La bataille de Sakarya est l'une des batailles les plus importantes de l'histoire turque anatolienne. Les armées grecques ont reçu l'ordre d'opérer à Ankara par le général grec Papulas. Si la partie grecque avait gagné la guerre, la Grande Assemblée nationale turque aurait peut-être dû accepter le traité de Sèvres .

La bataille[modifier | modifier le code]

Duatepe, le . Fevzi Çakmak, Kemal Atatürk, İsmet İnönü et Hayrullah Fişek.

Le , l’offensive grecque débute par une attaque sur trois points du front turc qui vise à déborder les défenses adverses, la finalité des opérations étant la destruction des armées turques et l’occupation d’Ankara. L’avance balaie toute opposition et le , elle atteint le Chal Dag, une montagne des environs d’Ankara. Elle ne va pas plus loin. En effet, les lignes de ravitaillement sont étirées au maximum et harcelées sans répit par la cavalerie kémaliste et finalement, elles ne suivent plus. L’état-major hellénique ne peut que constater l’essoufflement de l’offensive qui se heurte de surcroît à une résistance de plus en plus acharnée et pour éviter une catastrophe, il ordonne le repli des troupes sur la ligne Eskişehir-Afyonkarahisar, base de départ de l’offensive et abandonne tout le terrain conquis.

Mustafa Kemal, commandant en chef des forces turques, le .

Les conséquences[modifier | modifier le code]

Si la retraite s’effectue en bon ordre, il n’en demeure pas moins que cette bataille âprement disputée se termine par une victoire incontestable des armées turques, dont le caractère décisif apparaît dans toute son ampleur quelques mois plus tard. En effet, la Grèce est au bord de la faillite, ses ressources sont épuisées, elle n'a plus les moyens financiers et militaires de poursuivre la guerre et la bataille de la Sakarya, dans laquelle elle a jeté ses dernières forces, constituait pour elle l'ultime chance d'obtenir par les armes une issue heureuse du conflit. Ses troupes vont désormais demeurer sur leurs positions pendant plusieurs mois, dans l'incapacité de tenter quoi que ce soit de sérieux contre les Turcs alors que ceux-ci préparent méticuleusement leur contre-attaque. Celle-ci débute le et sera irrésistible. Le repli des unités grecques se transforme en débâcle et le , la 2e division de cavalerie turque entre dans Smyrne abandonnée la veille en toute hâte et dans une indescriptible panique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Dr Noble Franklin, The Encyclopedia of 20th century warfare, Londres, Beazley, , 464 p. (ISBN 978-0-85533-747-6)
  • David Méchin, Catastrophe, le conflit d'Asie Mineure 1919-1922, revue Avions numéro 156, mars-avril 2007
  • Général Jean Bernachot, Les armées françaises en Orient après l'armistice de 1918, tome 3, Imprimerie Nationale, Paris, 1972

Liens externes[modifier | modifier le code]