Barrage d'Hartbeespoort

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Barrage d'Hartbeespoort
Le Barrage d'Hartbeespoort
Géographie
Pays
Province
Coordonnées
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Propriétaire
Department of Water Affairs
Date du début des travaux
1921
Date de la fin des travaux
1923
Date de mise en service
Barrage
Type
Hauteur
(lit de rivière)
59 m
Longueur
149,5 m
Épaisseur à la base
22 m
Réservoir
Nom
Hartbeespoort Reservoir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
1 164 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation sur la carte d’Afrique du Sud
voir sur la carte d’Afrique du Sud
Voiliers au Transvaal Yacht Club.

Le barrage d'Hartbeespoort, dont le nom officiel est Hartbeespoort Dam (parfois appelé localement Harties), est un grand barrage sud-africain situé à environ 35 kilomètres à l'ouest de Pretoria (province du Nord-Ouest). C'est aussi le nom donné à sa vaste retenue d'eau.

Construit à partir de 1921[1] et mis en service en 1923[1], le barrage est géré par le Département des Eaux et Forêts (Department of Water Affairs and Forestry). Il déverse les eaux de son trop-plein dans la Crocodile River (Limpopo) et est principalement alimenté par le bassin versant de ce fleuve.

Sa longueur est de 101 m et sa hauteur de 59 m, pour une largeur de 22 m[1]. La capacité du réservoir est de 195 000 000 m3[1]. La retenue couvre 4 112 km2[1] (2 062 hectares). L'eau y fluctue saisonnièrement sur une hauteur qui peut atteindre 8 mètres.

Le nom du barrage signifie « Porte des hartbees » (hartbees ou hartebees étant le nom en afrikaans d'une espèce d'antilope sud-africaine).

Ville de Hartbeespoort[modifier | modifier le code]

La ville de Hartbeespoort (autrefois nommée Schoemansville, du nom du Général Hendrik Schoeman[2].) est située près du mur du barrage.

Et les villages de Kosmos, Melodie, Ifafi et Meerhof s'échelonnent le long des rives du réservoir.

Histoire[modifier | modifier le code]

Plaque posée sur le mur du barrage, rappelant son histoire.
Haut du mur du barrage.

Le barrage a été construit sur la ferme Hartbeestpoort, propriété du général boer Hendrik Schoeman (1840-1901). Cette ferme et les terrains adjacents ont été acquis par l'État, en grande partie grâce à son fils (Johan Schoeman, 1887-1967), qui a facilité les transactions vers 1912. Le barrage était prêt en 1923 et plein (des eaux de deux rivières Crocodile River et Magalies River). Il a commencé à être exploité en mars 1925.

Construction[modifier | modifier le code]

Face nord du barrage d'Hartbeespoort.

Une route goudronnée longe la rive nord, passe près du mur. Un tunnel de 56,6 m de long permet de passer au travers le mur du barrage

Fonctions[modifier | modifier le code]

Barrage d'Hartbeespoort et village d'Kosmos.
  • Le barrage a originellement été conçu et construit pour répondre à la demande en irrigation des agriculteurs et cela a été son premier usage[3]. Il permet notamment des cultures de tabac, de blé, de luzerne, fruits et fleurs.
  • la retenue est devenue un lieu de villégiature et de promenade et d'activités nautiques pour les habitants de Johannesburg et de Pretoria. C'est la principale zone humide utilisée comme lieu de récréation dans le nord - Gauteng. De nombreux sports et activités nautiques y sont pratiqués, depuis sa construction in 1923[4]. Un téléphérique récemment remis à neuf, permet d'accéder à un vaste panorama sur la région.

La Station 25 du NSRI (National Sea Rescue Institution), située sur le barrage est l'une des principales unités de secours en mer du pays.

Qualité de l'eau[modifier | modifier le code]

Eau coulant de l'évacuateur de crues pour utilisation en aval.

Le réservoir d'Hartbeespoort est connu depuis le milieu du XXe siècle pour la mauvaise qualité de son eau[5]. Le réservoir souffre d'une eutrophisation sévère résultant du lessivage et de la concentration des nitrates et phosphates du bassin agricole par l'eau (via la Crocodile River, le principal affluent). Les effluents industriels et domestiques sont aussi en cause pour la région de Gauteng[6]. Des phénomènes de dystrophisation se traduisent par des efflorescences algales impliquant notamment des cyanobactéries. La surcharge de l'eau en nutriments est aussi à l'origine de pullulations de macrophytes telles que la jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes)[7].

Le South African Department of Water Affairs and Forestry a lancé une opération de sensibilisation et d'action nommée e Harties metsi a me (qu'on peut traduire par « Harties, Mon eau »)[8],[9].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Hartbeespoort Dam Integrated Biological Remediation Program ; Mis en ligne 2008-09-04 par le Department of Water Affairs and Forestry ; Consulté 2008-12-02.
  2. Vincent Carruthers ; The Magaliesberg ; 1990 ; Ed : Southern Book Publishers ; Johannesburg ; (en) ; 333 pages.
  3. Water History - Taming the poort , 2008-06, Water Research Commission, consulté .
  4. History, Transvaal Yacht Club, consulté .
  5. Allanson BR, Gieskes JMTM. Investigations into the ecology of polluted inland waters in the Transvaal, Part II: An introduction to the limnology of Hartbeespoort Dam with special reference to the effect of industrial and domestic pollution. Hydrobiologia. 1961;18(1-2):77-94.
  6. Harding WR, Thornton JA, Steyn G, Panuska J, Morrison IR. Hartbeespoort Dam Remediation Project (Phase 1) Action Plan Final Report (Volume II). North West Province DACE; 2004. En savoir plus (site gouvernemental).
  7. Van Ginkel CE, Silberbauer MJ. Temporal trends in total phosphorus, temperature, oxygen, chlorophyll _a_ and phytoplankton populations in Hartbeespoort Dam and Roodeplaat Dam, South Africa, between 1980 and 2000. African Journal of Aquatic Science 32. 2007;1:63-70.
  8. Hartbeespoort dam remediation programme, Department of Water Affairs and Forestry, consulté le .
  9. Development of a Resource Management Plan (RMP) for Hartbeespoort Dam is nearing its final stages ; Mis en ligne 2008-05-19 par le South African Government Information, consulté le .