Aulus Postumius Albus Regillensis (consul en -464)

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Aulus Postumius Albus Regillensis
Fonctions
Légat
Pontife (d)
à partir de
Augure
à partir de
Consul
avec Spurius Furius Medullinus Fusius
Duumvir
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Rome antiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
A.Postumius A.f.P.n. Albus RegillensisVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfants
Gens
Statut

Aulus Postumius Albus Regillensis est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., consul en 464 av. J.-C.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le petit-fils d'un Publius Postumius et le fils d'Aulus Postumius Albus Regillensis, dictateur en 499 ou 496 av. J.-C. Son nom complet est Aulus Postumius A.f. P.n. Albus Regillensis. Il est le frère de Spurius Postumius Albus Regillensis, consul en 466 av. J.-C. et décemvir en 451 av. J.-C.[1] et le père de Marcus et Publius Postumius Albinus Regillensis, tribuns consulaires respectivement en 426 et 414 av. J.-C.

Biographie[modifier | modifier le code]

Consulat (464)[modifier | modifier le code]

Il est élu consul en 464 av. J.-C. avec Spurius Furius Medullinus Fusus[a 1],[1]. Les deux consuls mènent des campagnes séparées contre les Èques, laissant Rome entre les mains de Lucius Valerius Potitus Publicola, nommé Praefectus Urbi[1]. Selon Tite-Live, son collègue est vaincu et se retranche dans son camp, assiégé. À Rome, la menace paraît sérieuse et la patrie romaine est proclamée en danger. Le Sénat donne à Aulus Postumius les pleins pouvoirs afin qu'il puisse être en mesure de prendre toutes les décisions nécessaires pour rétablir la situation. Cette préfiguration du senatus consultum ultimum n'est peut-être qu'une anticipation anachronique de Tite-Live. Quoi qu'il en soit, il précise qu'avec l'aide de troupes levées en hâte chez les Latins, les Herniques et les colons d'Antium, il organise la défense du territoire romain. La direction effective des troupes sur le champ de bataille est cependant confiée à un ancien consul, Titus Quinctius Capitolinus Barbatus, avec les pouvoirs (imperium) de proconsul[a 2],[a 3],[1]. Ce serait alors le premier promagistrat de l'histoire romaine.

Pendant ce temps, le camp de Fusus est toujours assiégé et le consul est blessé. Barbatus arrive en renfort avec son armée d'alliés et attaque les Èques sur leurs arrières. L'armée consulaire, dans un dernier effort, opère une sortie. Les Romains encerclent et défont leurs ennemis. Aulus Postumius aurait tué plusieurs milliers d'envahisseurs èques sur le territoire de Rome, selon une des sources de Tite-Live, Valerius Antias[a 4].

Ambassadeur chez les Èques (458)[modifier | modifier le code]

En 458 av. J.-C., Aulus Postumius est envoyé avec deux autres anciens consuls, Quintus Fabius Vibulanus et Publius Volumnius Amintinus Gallus, comme représentants de Rome auprès des Èques après qu'ils ont envahi le territoire des Latins, en violation manifeste du traité de paix qui a été signé avec les Romains quelque temps auparavant[2]. Le chef des Èques renvoie la délégation sans l'avoir écouter[a 5].

« Si le sénat de Rome vous a chargés d'une mission, répond le général des Èques, adressez-vous à ce chêne ; j'ai autre chose à faire que de vous entendre. Un chêne immense, en effet, s'élevait au-dessus de la tente du général et la couvrait de son ombre. »

— Tite-Live, Histoire romaine, III, 25, 7

La guerre est donc à nouveau déclarée et menée par les consuls de l'année suivante[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  1. a b c et d Broughton 1951, p. 34.
  2. Broughton 1951, p. 40.
  3. Broughton 1951, p. 41.
  • Sources antiques :
  1. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XI, 32
  2. Tite-Live, Histoire romaine, III, 4
  3. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, IX, 62-63
  4. Tite-Live, Histoire romaine, III, 5
  5. Tite-Live, Histoire romaine, III, 25

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Auteurs antiques[modifier | modifier le code]

Auteurs modernes[modifier | modifier le code]

  • (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]