Astrid Eichhorn

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Astrid Eichhorn
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Astrid Eichhorn, née le 31 décembre 1983 à Offenbach-sur-le-Main, est une physicienne allemande qui travaille dans le domaine de la gravité quantique et professeure de l'Université du Danemark du Sud à Odense. Membre de la Junge Akademie, elle mène des actions en faveur de la lutte pour le climat et de la diminution du biais de genre dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (dites STEM.)

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Elle n'a choisi de suivre des études de physique qu'au moment du lycée, peu avant le bac, motivée par l'envie de comprendre le fonctionnement du monde qui l'entoure[1].

Après avoir étudié à l'Université Ruprecht Karls de Heidelberg, elle passe son doctorat à l'Université d'Iéna[2]. Elle commence sa carrière à l'Institut Périmètre de physique théorique de Waterloo et à l'Imperial College de Londres[3],[4]. Elle prend, en 2016, la direction d'un groupe financé par le programme Emmy Noether (de) de la Fondation allemande pour la recherche [5]. Depuis 2019, elle enseigne comme professeure la physique quantique à l'université du Danemark du Sud, à Odense[6].

Ses sujets de recherche portent sur différentes théories de la gravité quantique et de la physique au-delà du modèle standard. Elle travaille principalement sur la renormalisation non perturbative (en), également appelée Asymptotic Safety[7] dans les articles scientifiques rédigés en anglais, qui vise à trouver une théorie quantique cohérente et prédictive du champ gravitationnel. Elle travaille aussi sur les ensembles causaux[8] et publie le résultat de se recherches sur les trous noirs et la masse des neutrinos dans des revues comme Classical and Quantum gravity ou Physics Reports. En 2018, Astrid Eichhorn a été élue membre de la Junge Akademie dont elle a été la porte-parole de 2021 à 2022[9].

Prises de positions[modifier | modifier le code]

Depuis 2021, elle préside un groupe de travail sur la durabilité et la lutte contre le réchauffement climatique dans les sciences et le monde académique en général[10],[11] , au sein de la All European Academies (ALLEA)[12],[13],[14]. Selon elle, « Réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la communauté scientifique va nécessiter de la créativité et un changement culturel. »[15].

Depuis 2022, elle est l'une des animatrices du podcast wissen... handeln?, c'est-à-dire « savoir... agir ? » de la Junge Akademie[16].

En 2023, elle participe à la rédaction d'un livre à destination de la jeunesse allemande pour promouvoir les carrières scientifiques. Dans une interview pour Forschung & Lehre (de), elle explique comment ce livre peut lutter contre les stéréotypes de genre et, pour les sciences dures, amener davantage d'adolescentes vers des études scientifiques, en mettant en avant des exemples pouvant servir de modèles[1].

« Quand on voit que quelqu'un comme soi a déjà suivi le chemin dont on rêve, on a plus vite le sentiment d'avoir sa place dans cette voie. »

— Astrid Eichhorn, Forshung & Lehre 11.08.2023

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

En 2018, elle reçoit le prix Hengstberger de l'Université de Heidelberg, lequel récompense chaque année trois chercheurs ou chercheuses de moins de 37 ans [17].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages et actions de vulgarisation[modifier | modifier le code]

  • (de) Astrid Eichhorn, Martin fungisai Gerchen, Johana Gereke, Lydia Repke et Anna Stöck, « Das Wissenschaftssystem von morgen gestalten » [« Concevoir le système scientifique de demain »], sur wissen – handeln? Der Podcast zur engagierten Wissenschaft, (consulté le )
  • (en) A. Eischhorn, « What is the Fundamental Microscopic Structure of Space-Time in our Universe? » [« Quelle est la structure fondamentale de l'espace-temps à l'échelle microscopique, dans notre univers ? »] (Vidéo en anglais de présentation de ses recherches), sur Latest Thinking, (consulté le )

Publications scientifiques[modifier | modifier le code]

Articles sur la renormalisation non perturbative (sélection)[modifier | modifier le code]

  • (en) Nicolas Dupuis, L. Canet, A. Eichhorn, W. Metzner, J. M. Pawlowski, M. Tissier et N. Wschebor, « The nonperturbative functional renormalization group and its applications », Physics Reports, vol. 910,‎ , p. 1-114 (lire en ligne)
  • Astrid Eichhorn, « An Asymptotically Safe Guide to Quantum Gravity and Matter », Frontiers in Astronomy and Space Sciences, vol. 5,‎ (ISSN 2296-987X, DOI 10.3389/fspas.2018.00047/full, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Pietro Donà, Astrid Eichhorn et Roberto Percacci, « Matter matters in asymptotically safe quantum gravity », Physical Review D, vol. 89, no 8,‎ , p. 084035 (DOI 10.1103/PhysRevD.89.084035, lire en ligne, consulté le )

Articles sur les ensembles causaux (sélection)[modifier | modifier le code]

Articles sur les trous noirs[modifier | modifier le code]

Articles en physique des particules[modifier | modifier le code]

Influences du changement climatique sur les recherches en physique quantique[modifier | modifier le code]

  • (en) Kenneth Bloom, Veronique Boisvert, Daniel Britzger, Micah Buuck, Astrid Eichhorn, Michael Headley, Kristin Lohwasser et Petra Merkel, « Climate impacts of particle physics », FERMILAB-CONF-22-226-PPD,‎ (lire en ligne [PDF])

Livres[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lohaus 2023.
  2. (de) Astrid Eichhorn, « Quantum fields in the non-perturbative regime: Yang-Mills theory and gravity », Thèse de doctorat, Friedrich-Schiller-Universität Jena,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Astrid Eichhorn », sur sdu (consulté le )
  4. « Astrid Eichhorn – Global Gathering 2020 », sur gg2020.nef.org (consulté le )
  5. « DFG - GEPRIS - Die fundamentale Quantenstruktur der Raumzeit und der Materie », sur gepris.dfg.de (consulté le )
  6. « ORCID », sur orcid.org (consulté le )
  7. (en) « What is the Fundamental Microscopic Structure of Space-Time in our Universe? », sur Latest Thinking (consulté le )
  8. « Google Scholar », sur scholar.google.ch (consulté le )
  9. (de) « Astrid Eichhorn :: Die Junge Akademie », sur www.diejungeakademie.de (consulté le )
  10. (en) Astrid Eichhorn, « Academia should go beyond carbon accounting and take action on climate », Nature Reviews Physics, vol. 5, no 10,‎ , p. 548–548 (ISSN 2522-5820, DOI 10.1038/s42254-023-00625-9, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « How you can make physics sustainable », Nature Reviews Physics, vol. 5, no 10,‎ , p. 547–547 (ISSN 2522-5820, DOI 10.1038/s42254-023-00651-7, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) « Climate Sustainability in the Academic System - ALLEA » (consulté le )
  13. (de) Valerie Domcke et Astrid Eichhorn, « Nachhaltigkeit im Wissenschaftsbetrieb: Weniger Emissionen von klugen Köpfen », Die Zeit,‎ (ISSN 0044-2070, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Academic sector makes moves to going green », sur Science|Business, (consulté le )
  15. (en) « Scientists take steps in the lab toward climate sustainability », sur pubs.aip.org, American Institute of Physics, (consulté le )
  16. (de) Die Junge Akademie, « wissen – handeln? Der Podcast zur engagierten Wissenschaft », sur wissen – handeln? Der Podcast zur engagierten Wissenschaft (consulté le )
  17. « Hengstberger Award 2018 - Internationales Wissenschaftsforum - Heidelberg University », sur www.uni-heidelberg.de (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Sites externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]