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Arnaud de Vogüé (évêque de Viviers)

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Arnaud de Vogüé
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Fonction
Évêque de Viviers
-
Biographie
Famille
Fratrie

Arnaud de Vogüé, mort probablement en 1254, est un évêque de Viviers de la première moitié du XIIIe siècle, issu de la famille de Vogüé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Arnaud de Vogüé est issu de la famille de Vogüé, une puissante famille du Languedoc[1],[2], qui jouera « un grand rôle en Vivarais »[3]. Ces origines ne sont pas précisément connues

L'abbé Roche (1894) indiquait qu'il était le fils d'Arnaud — il pourrait s'agir d'une erreur de retranscription au lieu de Raymond — et qu'il aurait deux frères, Pierre et Geoffroy, futur évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux (1211-1233)[4]. La notice familiale du Marquis de Vogüé (1912) mentionnait que la filiation d'Arnaud n'avait pas pu être déterminée avec certitude[5]. Ce dernier avançait qu'il pouvait être le frère d'Audibert I, coseigneur de Vogüé, seigneur de Rochecolombe et fils de Raymond[5].

Les auteurs Jean Charay (1968)[6] et Michel Riou (2002)[7] écrivent que son père est Raymond, sans par contre indiquer de filiation avec Geoffroy.

Épiscopat[modifier | modifier le code]

En 1244, il est appelé à monter sur le trône de Viviers[4],[3].

Régné (1921) souligne qu'il devient un « auxiliaire dévoué de la politique capétienne […] rompant avec la politique impériale de ses prédécesseurs, refusa de prêter son concours aux fidèles de l'empire et se rangea du côté des rebelles »[3]. Babey s'interroge sur ce rapprochement avec le pouvoir royal français contre le parti impérial, trouve-t-il sa source dans l'absence d'actes de la part de l'Empereur dans la défense de l'Église de Viviers ou bien plutôt d'une tradition familiale[8]. En tout état de cause, il prend le parti du pape Innocent IV contre l'empereur Frédéric II[8]. Lorsque l'empereur demande de l'aide à ses vassaux, il lui refuse[8]. La réponse impériale ne se fait pas attendre puis qu'au mois d', une bulle révoque ses droits sur les privilèges de péage sur la route et le Rhône de Bourg-Saint-Andéol[9],[3],[10].

Arnaud de Vogüé ne semble pas affecté par cette sanction et poursuit sa politique [3],[10]. Il participe au concile de Lyon, en juin et , au cours duquel est discuté de la déposition de l'empereur Frédéric II[11]. Il participe également au concile de Valence, de 1248, qui renouvelle l'excommunication de l'empereur[12].

Il reçoit, en 1252, l'hommage du seigneur de Rochecolombe, Audibert I de Vogüé, son parent[13].

Il semble mourir avant 1255, année où son successeur, Aimon de Genève, est mentionné sur le trône épiscopal[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Roche 1894, p. 222.
  2. Babey 1956, p. 75.
  3. a b c d et e Régné 1921, p. 91.
  4. a et b Roche 1894, p. 223.
  5. a et b Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Une famille vivaroise, histoires d'autrefois racontées à ses enfants, H. Champion, (lire en ligne), p. 40 ([PDF] autre version)
  6. Jean Charay, Vogüé sur Ardèche, FeniXX réédition numérique, , 72 p. (ISBN 978-2-30700-529-2, lire en ligne), p. 18.
  7. Michel Riou, Ardèche, terre de châteaux, La Fontaine de Siloé, 2002, p. 268 [lire en ligne].
  8. a b et c Babey 1956, p. 100.
  9. Roche 1894, p. 223-224.
  10. a et b Babey 1956, p. 100-101.
  11. Babey 1956, La date donnée est 1254, probablement une erreur de retranscription, p. 101.
  12. Babey 1956, p. 101.
  13. Pierre-Yves Laffont, Atlas des châteaux du Vivarais (Xe au XIIIe siècle), Lyon, Alpara, coll. « DARA », , 286 p. (ISBN 978-2-9516145-5-0, lire en ligne), p. 181-194.
  14. Roche 1894, p. 227.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]