Anton Stadler

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Anton Stadler
Esquisse de la clarinette de basset utilisée par Anton Stadler dès 1789 et une réplique.
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VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
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Anton Paul Stadler ( à Bruck an der Leitha - à Vienne) était un joueur de cor de basset et un clarinettiste autrichien, ainsi qu'un ami et camarade de fêtes de Mozart.

Il était réputé de son temps pour être un virtuose du cor de basset dont il maîtrisait notamment le registre grave, et Mozart composa pour lui plusieurs œuvres dont le Concerto pour clarinette en la majeur K622 (1791) et le Quintette pour clarinette et cordes en la majeur K581 (en réalité tous deux composés pour clarinette de basset, un instrument conçu par Anton Stadler et dont il devait être à l'époque le seul joueur).

Il jouait à l'orchestre de Vienne avec son frère Johann (1755 - 1804), également clarinettiste, et leur duo clarinette/cor de basset était assez réputé. Anton eut l'idée d'ajouter une extension à sa clarinette en la et à celle en si bémol, ce qui le mena à une collaboration avec le fabricant de clarinettes Theodor Lotz. Le résultat fut la création de la clarinette de basset, aujourd'hui ne servant pratiquement plus que pour l'exécution du Concerto pour clarinette et du Quintette avec clarinette de Mozart dans leur version originale[1].

La relation de Stadler avec Mozart est sujette à polémique. On ne sait pas encore si tous deux se connaissaient déjà avant l'entrée de Mozart chez les francs-maçons ou celle d'Anton à l'Orchestre de Vienne. Les deux rejoignirent la même loge maçonnique en même temps. On sait cependant que Constanze, la femme de Mozart, appréciait très peu Stadler car il avait tendance à entraîner son mari dans ses beuveries. De son côté, Mozart appréciait énormément le talent de Stadler et composait à son attention des œuvres qui prenaient en compte les particularités de sa clarinette de basset. Mozart avait donné un surnom affectueux à Stadler : « Ribisel Gesicht » (en français : « face de groseille »)[1]. Les rumeurs selon lesquelles Stadler empruntait de grandes sommes d'argent à Mozart sans jamais les rendre, ou se faisait inviter à boire et à manger à ses dépens ou mettait en gage les pièces que Mozart lui avait écrites n'ont jamais pu vraiment être confirmées et proviennent principalement des correspondances de Constanze qui ne cachait pas son mépris pour ce qu'elle considérait être des excès de débauche. Dans une lettre de 1800, soit après la mort de Mozart, elle déclare par exemple à un éditeur qui voulait certains manuscrits de : « s'adresser au clarinettiste Stadler. Il possédait, entre autres, des copies de trios inédits pour cor de basset. Il affirme que la malle qui les contenait lui a été dérobée, mais je suis convaincue qu'il l'a mis en gage pour seulement soixante-treize ducats. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laure Dautriche, Ces musiciens qui ont fait l'histoire, Tallandier, , 256 p. (ISBN 979-10-210-3008-4), p. 56-57.

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