Anita Blanch

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Anita Blanch
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
MexicoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Ana María Blanch RuizVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom court
Anita BlanchVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité

Ana María Blanch Ruiz, née le à Sagonte, en Espagne , et morte le à Mexico, est une actrice mexicaine de l'époque dorée du cinéma mexicain. Elle est nommée pour un prix Ariel de l'Académie mexicaine à trois reprises et remporte celui de meilleure actrice de soutien pour Diosas de Plata (en) en 1963.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Sagonte dans la communauté valencienne en Espagne[1], Ana, qui s'appelait alors Anita, et sa sœur, l'actrice Isabelita Blanch (en), s'intéressent toutes deux au théâtre et s'établissent au Mexique durant les années 1920[2]. Elle se spécialise dans la comédie et débute au théâtre avec la pièce La cabalgata de los reyes[3]. Blanch devient ensuite tête d'affiche du prestigieux Ideal Theater de Mexico[4]. Avec sa sœur, elle fonde la Compañía de Teatro Anita Blanch et engage des artistes tel que Ángel Garasa (en), Rafael Banquells (en), José Cibrián (en)[5]. Tout au long de sa carrière, elle réalise maintes pièces de théâtre dont Quien te quiere a ti (1928), El sexo débil (1930), Don Juan Tenorio (1935), Arsénico y encaje (1942) et El escándalo (1947).

La carrière d'actrice d'Anita débute avec le film Luponini de Chicago en 1935[4]. Après une critique terrible, elle ne joue plus dans aucun film pendant une période de 6 ans[1]mais progresse sur scène avec des productions dont No hables mal de los gitanos d'Enrique Bohorques, La mujer legitima de Xavier Villaurrutia, Doña hormiga d'Alvarez Quintero (en) et El amor las vuelve locas d'Enrique Suárez[5]. Elle revient au cinéma avec le film ¡Ay, que tiempos, señor don Simón! en 1941 et ensuite dans plusieurs films à succès tels que ¿Quién te quiere a ti?, El conde de Montercristo, Alejandra, El abanico de Lady Windermere et La Baraque. Ce dernier film lui obtient une nomination de meilleure actrice aux prix Ariel en 1945[1].

Malgré ses succès, elle est exclue de l'industrie cinématographique en raison d'un conflit de travail entre les syndicats d'acteurs STPC et STIC[6]. Elle retourne alors au théâtre en 1945 et présente la comédie Siete mujeres de Navarro y Torrado[7], première représentation du Théatre Xicohténcatl à Tlaxcala. En 1951, elle joue dans Mamá nos quita los novios et retourne au cinéma plus tard durant l'année à la faveur de la fin du conflit de travail[8]. Blanch performe comme actrice au cinéma jusque dans les années 1980. Ses plus grands succès sont Tlayucan (1963) avec une nomination de meilleure actrice de soutien de Diosa de Plata[9], Los días del amor (1973) et Presagio (1975) lui obtenant tous deux des nominations de meilleure actrice de soutien des prix Ariel[10].

Blanch a également une carrière télévisuelle qui débute en 1960 avec la télésérie El Otro. Deux autres séries populaires dans lesquelles elle joue sont Mamá campanita et En busca del paraíso. Durant cette période, elle partage sa vie avec sa partenaire nouvelliste, journaliste et scénariste de films et télévision Josefina Vicens (en) avec qui elle vit jusqu'à son décès.

En 1970, avec Socorro Avelar (en), Dolores del Río, Irma Dorantes, Gloria Marín (en), Carmen Montejo (en), Silvia Pinal et Amparo Rivelles, elle se joint à un groupe nommé Rosa Mexicano qui a pour but de protéger les actrices et leurs enfants[11]. Idée de l'actrice Fanny Schiller[12], cette dernière pousse la Asociación Nacional de Actores (en) (Association nationale des acteurs) à créer des crèches pour les enfants des actrices[13].

Blanch meurt à Mexico en avril 1983[14].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1947, La barraca, meilleure actrice, nommé aux prix Ariel[10]
  • 1963, Tlayucan, meilleure actrice de soutien, remporte le prix Diosa de Plata[9]
  • 1973, Los días del amor, meilleure actrice en co-performance, nommé aux prix Ariel[10]
  • 1975, Presagio, meilleure actrice en co-performance, nommé aux prix Ariel[10]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Telenovelas[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (es) Fernando Muñoz Castillo, « Anita Blanch: mujeres sacrificadas », Por Esto!, Mexico City,‎ .
  2. (es) Rosa Peralta Gilabert, « Crónica Teatral de las Compañías Republicanas en México Durante la Guerra Civil Española: Díaz-Collado y Melià-Cibrián », Real Escuela Superior de Arte Dramático, Madrid, Spain, vol. 25,‎ july–december 2010, p. 75–94 (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Ricardo Perete, « Anita Blanch Rafael Baledón » [archive du ], sur Uno Mas Uno, Mexico, Uno Mas Uno, (consulté le )
  4. a et b (es) Enrique Sánchez Oliveira, Aproximación histórica al cineasta Francisco Elias Riuelme (1890 - 1977), Sevilla, Univ. de Sevilla [u.a.], , 209–210 p. (ISBN 84-472-0784-6, lire en ligne)
  5. a et b (es) Manuel García, Memorias de Posguerra, Valendia, Spain, Publicacions de la Universitat de València, (ISBN 978-84-370-9532-5, lire en ligne), p. 179
  6. Oliveira (2003), p 241
  7. (es) Ana Cecilia Montilla Rugeles, « Consejo Nacional para la Cultura y las Artes », Sistema de Información Cultural, Mexico City, Mexico,‎ , I.21 (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) Roni Unger, Poesía en voz alta, México, UNAM, Dirección General de Publicaciones y Fomento Editorial, , Rev. éd. (ISBN 970-32-3052-0, lire en ligne), p. 27
  9. a et b (es) « 1963 Primera Entrega » [archive du ], Pecime (consulté le )
  10. a b c et d (es) « Ariel > Ganadores y nominados > Anita Blanch » [archive du ], sur Academia Mexicana de Cine, Mexico City, Mexico, Academia Mexicana de Cine (consulté le )
  11. (es) Eduardo Gutiérrez Segura, « Carmen Montejo pidió un beso, un abrazo de su familia y se fue », La Crónica, Mexico City, Mexico,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (es) Miguel Noé Murillo, « Tan solo ocho mujeres entre 107 hombres », Universidad Nacional Autónoma de México, Mexico City, Mexico, vol. 1,‎ january–march 2015, p. 51–63 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. (es) Maria Amalia Fernandez Tinoco, « La Gestión del Cambio en una Institución Educativa: El caso de la Estancia Infantil de la ANDA 1993-1997 », Secretaría de Educación Pública, Mexico City,‎ , p. 18 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. (es) « La niña prodigio Shirley Temple nació hace 82 años », Cine Forever,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]