Anglicanisme évangélique

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L'église All Souls, sur Langham Place, à Londres, est une congrégation évangélique de l'Église d'Angleterre.

L'anglicanisme évangélique ou épiscopalianisme évangélique est un parti ecclésiastique au sein de l'anglicanisme remontant au Great Awakening américain et au réveil évangélique en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, qui partage certaines caractéristiques de l'évangélisme au sens large. On retrouve en particulier chez les anglicans évangéliques les notions de "conversionnisme, activisme, biblicisme et crucicentrisme" identifiés par l'historien David W. Bebbington (en) comme caractérisant l'identité évangélique. Au XXe siècle, les figures de proue ont été John Stott et J. I. Packer (en)[1].

Contrairement au partisans de la high church, les évangéliques mettent l'accent sur l'expérience religieuse plutôt que sur les formes liturgiques. En conséquence, les évangéliques sont souvent décrits comme étant low church, mais ces termes ne sont pas toujours interchangeables car low church peut aussi décrire des individus ou des groupes qui ne sont pas évangéliques[1].

Théologie[modifier | modifier le code]

Contrairement aux anglo-catholiques, les anglicans évangéliques insistent sur la nature réformée et protestante de l'anglicanisme[2].

Selon J. I. Packer, les évangéliques mettent l'accent sur l'autorité de la Bible, la majesté de Jésus-Christ, la seigneurie du Saint-Esprit, la nécessité de la conversion (instantanée ou graduelle)[3] et une nouvelle naissance, la priorité de l'évangélisation et l'importance de la fellowship[4]. Les anglicans évangéliques ont été des critiques particulièrement féroces du ritualisme et du sacerdotalisme[2].

En ce qui concerne le baptême, les anglicans évangéliques considèrent qu'il fait « partie d'un processus de régénération, une étape avant la "renaissance" ultérieure »[5], une théologie en ligne avec la théologie de l'alliance dans laquelle le baptême scelle ou promet les bénédictions de la Nouvelle Alliance au chrétien individuel.

Les anglicans évangéliques ont une conception réformée de la Sainte-Cène, à savoir que le Le Christ est spirituellement présent dans l'Eucharistie, plutôt que physiquement[6],[7].

Historique[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Gillis J. Harp, « The Strange Death of Evangelical Episcopalianism », Anglican and Episcopal History, Historical Society of the Episcopal Church, vol. 74, no 2,‎ , p. 180–206 (JSTOR 42612883)
  2. a et b (en) Mark Chapman, Anglicanism: A Very Short Introduction, Oxford University Press, (ISBN 9780192806932)
  3. (en) J. I. Packer, « The Work of the Holy Spirit in Conviction and Conversion » [« L'œuvre du Saint-Esprit dans la conviction et la conversion »], sur Lausanne Movement, (consulté le )
  4. (en) J I Packer, The Evangelical Identity Problem, Latimer Study 1, 1978, Latimer House, p. 20
  5. (en) Alastair Wilcox, The Church and the Slums: The Victorian Anglican Church and its Mission to Liverpool's Poor, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 978-1-4438-5997-4)
  6. (en) J. Budziszewski, Evangelicals in the Public Square, Grand Rapids, Michigan, Baker Academic, (ISBN 978-0-8010-3156-4)
  7. (en) David J. Kennedy, Eucharistic Sacramentality in an Ecumenical Context: The Anglican Epiclesis, Ashgate Publishing, (ISBN 978-0-7546-6376-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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